18.04.2007, 16:21
Ereinion Gil-galad a écrit :- le nominatif est utilisé pour le sujet de phrases et avec tout locatif ou preposition "innesive" (je ne connais pas ce mot et n'en trouve pas la définition).Le glossaire anglais/français du SIL est très complet pour ce genre de question.
Quant à la version française du terme - inessif - et à sa signification, je pense que Wikipedia donne une information valable.
Ereinion Gil-galad a écrit :Page 15, "-lim suffix" :A noter que Tolkien écrit que cela doit se faire according to euphony.
- les suffixes -thlim, -thrim, -lim, -rim ont le même sens, donc on peut les intégrer à la fin du nom singulier ? On aurait ainsi Gondothlim = Gondolim = Gondothrim = Gondorim ?
Ereinion Gil-galad a écrit :Dans la phrase "those are the gnomes I saw", quelle est la fonction du groupe "the gnomes" ? COD, non ?Il me semble effectivement.
Ereinion Gil-galad a écrit :Or les seules pistes qe l'on a pour une terminaison en -oth se trouvent dans la partie "Nouns A" (page 10) pour un nominatif pluriel, dans la partie "Nouns B", partie B (page 13), et l'on a ici -oth toujours pour un nominatif pluriel.Pour ce que j'ai pu brièvement en lire, comme tu l'expose toi-mêmen l'article (i.) tout autant que la terminaison plurielle (-th) semblent clairement démontrer que le nominatif sert de COD.
Enfin, si on regarde le génitif pluriel de golda, on s'attendrait à voir quelque chose comme *a Ngoldath, ou a Ngoldathon, et non i ngoldoth, l'article i correspondant de plus au nominatif...
Exemple que l'on retrouve aussi dans nûmi Galmir i·saroth 'Galmir sank into the sea' (PE11/12) où i.saroth possède d'ailleurs un sens inessif si je ne m'abuse.
Ereinion Gil-galad a écrit :De plus, le COD ne correspond il pas à l'accusatif (au moins en latin) ?En effet. Il nous reste donc à trouver à quel cas Tolkien attribua l'accusatif.
GNOMIQUE & ADUNAÏQUE
Je pense qu'il serait peut-être intéressant de faire ici un parallèle entre l'adunaïque et le gnomique. En effet, ces deux langues ne possèdent que 3 cas :
normal, sujet et objet pour l'adunaïque (cf. ma traduction de la grammaire adunaïque de Vinyar Tengwar dans la section Langues)
nominatif (inessif), génitif (ablatif) et datif (allatif) pour le gnomique (PE11/9-10).
L'adunaïque palie la faible diversité de ses cas par une plus grande palette d'utilisations. Le cas normal adunaïque possède ainsi, parmi ses 5 fonctions, celle de complément d'objet :
bārim an-adūn yurahtam dāira ‘Les Seigneurs de-l’Ouest brisèrent la Terre'
Et comme l'écrit Tolkien : "le cas normal (N) ne présente aucune flexion de cas" (SD/428 ). Ce qui serait peut-être à mettre en relation avec l'absence de flexion de cas pour le nominatif singulier du gnomique (cf. PE11/10, le terme "none" pour le nominatif inessif singulier).
GNOMIQUE & QUENYA
Cette absence de flexion peut aussi être mise en relation avec la remarque faite par Tolkien dans la Lettre de Plotz : "La différence entre nom. et acc. fut abandonnée – elle fut exprimée de manière adéquate par l’ordre des mots". Autrement dit en quenya parlé les deux cas furent amalgamés.
Ereinion Gil-galad a écrit :Faut il alors voir l'utilisation du nominatif pour le COD ?
A la lumière de ces indices, je ne pense pas déraisonnable d'émettre l'hypothèse qu'en gnomique du dialecte de Tol Eressea le cas nominatif possédait également un sens accusatif, et cela pour l'une ou l'autre des raisons suivantes :
Le gnomique aurait toujours possédé trois cas et de fait a dû developper des panels d'utilisation plus conséquents (comme en adunaïque),
OU
Le gnomique possédait plus de trois cas mais au cours de son évolution, le cas accusatif s'est amalgamé au cas nominatif (comme en quenya parlé).
L'évolution à laquelle je fais allusion dans la deuxième proposition s'inscrirait peut-être dans la possibilité que d'autres dialectes du gnomique existaient peut-être en Terre du Milieu (cf. PE11/5, Internal History, deuxième paragraphe, "Inherent in the concept..."). Et pourquoi pas y voir peut-être une relation interne (à l'univers de Tolkien) mais là je m'éloigne ! :p
En espérant t'avoir éclairci l'esprit plus que je ne te l'ai embrouillé, et que mes hypothèses tiennent la route !