Avec tout le respect que j'ai pour toi, cher Iluvatar, je crois que tu t'égares (edit- au sujet de la forme).
Tolkien ne "décrit" absolument pas une opposition bien/lumière et mal/sombre. Ni dans le seigneur des Anneaux, ni dans le Silmarillion.
Bien entendu que nous retrouvons cette partition classique et inévitable dans ses écrits, en particulier les plus anciens, mais une frontière entre le mal et le bien telle qu'on tente de l'imposer dans ce fuseau, n'existe pas dans l'oeuvre de Tolkien.
Au contraire le Seigneur des Anneaux est une démonstration d'une absence de démarcation entre le mal et le bien, symbolisée par l'ambigüité de l'ombre, l'omniprésence du gris, le combat intérieur de plusieurs personnages principaux ou l'absence de choix tranchés de certains peuples et tout simplement la permanence de la mélancolie, un sentiment qui n'est ni rattachable au bien, ni lié au mal.
La force du thème de la Mort, aussi, démontre cette absence de frontière nette entre bien et mal : la Mort est parfois vue comme un don, parfois vue comme une fatalité, inspirant à la fois envie et terreur... Et dans cette perpective, le désir de l'immortalité (pour soi-même ou pour ce qui est autour de soi) est il un bien ou un mal ? (cf le monologue de Galadriel - dans le livre, je précise, pas dans le film où elle s'éléctrocute avec ses cheveux)
"Sentir" la différence entre le bien et le mal dans le Seigneur des Anneaux, dans le Silmarillion ou ailleurs, ne signifie pas que l'oeuvre de Tolkien est manichéenne "dans la forme". Elle signifie plutôt que le lecteur lui-même apporte sa propre vision manichéenne des choses dans sa découverte et sa compréhension de l'oeuvre et des personnages.
Me trompé-je ?
I.
Tolkien ne "décrit" absolument pas une opposition bien/lumière et mal/sombre. Ni dans le seigneur des Anneaux, ni dans le Silmarillion.
Bien entendu que nous retrouvons cette partition classique et inévitable dans ses écrits, en particulier les plus anciens, mais une frontière entre le mal et le bien telle qu'on tente de l'imposer dans ce fuseau, n'existe pas dans l'oeuvre de Tolkien.
Au contraire le Seigneur des Anneaux est une démonstration d'une absence de démarcation entre le mal et le bien, symbolisée par l'ambigüité de l'ombre, l'omniprésence du gris, le combat intérieur de plusieurs personnages principaux ou l'absence de choix tranchés de certains peuples et tout simplement la permanence de la mélancolie, un sentiment qui n'est ni rattachable au bien, ni lié au mal.
La force du thème de la Mort, aussi, démontre cette absence de frontière nette entre bien et mal : la Mort est parfois vue comme un don, parfois vue comme une fatalité, inspirant à la fois envie et terreur... Et dans cette perpective, le désir de l'immortalité (pour soi-même ou pour ce qui est autour de soi) est il un bien ou un mal ? (cf le monologue de Galadriel - dans le livre, je précise, pas dans le film où elle s'éléctrocute avec ses cheveux)
"Sentir" la différence entre le bien et le mal dans le Seigneur des Anneaux, dans le Silmarillion ou ailleurs, ne signifie pas que l'oeuvre de Tolkien est manichéenne "dans la forme". Elle signifie plutôt que le lecteur lui-même apporte sa propre vision manichéenne des choses dans sa découverte et sa compréhension de l'oeuvre et des personnages.
Me trompé-je ?
I.