27.09.2004, 13:42
D'abord, le LUCIFER n'existe pas dans la Bible ! C'est un terme latin et la Bible est grecque (nouveau testament) ou hébreux dans le meilleur des cas (ancien testament), mais il y a des traces linguistiques d'Araméen, Assyrien et Babylonien. Lucifer est un terme très tardif et donc ne peut faire partie de la Bible pour la plus simple raison que le latin est une langue de "tueurs" (les Romains qui ont crucifié Jésus !) et l'Église primitive ne tolérait pas l'emploie de la langue des meurtriers, elle préférait utiliser la langue commerciale (grecque). Le latin n'entrait en vigueur que lorsque Constantin s'était reconverti.
Ensuite, nous sommes dans les figures linguistiques et non des personnages pour ce qui concerne la Bible. Le Mal, Satan, Lucifer, Diable, Dragon, etc. toutes ces figures sont différentes même si le premier abord simpliste en a fait une joyeuse confusion. Chacun de ces mots (il s'agit tout de même des mots avant tout puisqu'on ... lit !!) a une signification différente, ce qui signifie aussi que ce sont là des aspects linguistiques et non un mythe. Je parle toujours de la Bible ici.
Satan : La traduction la plus proche du SHATÂN est l'accusateur, l'embrouilleur. Celui qui sème la pagaille. Celui qui s'oppose à Satan est le Paraclet (le défenseur, «l'avocat» en quelque sorte).
Diable : DIA-BOLOS : le doublon, "celui qui veut être (ou qui se croit) à la place de" (que nous retrouvons en BD sous les traits du fameux Iznogoud), celui qui est un peu le miroir, le reflet sans être vraiment la figure suprême qui est Dieu. Celui qui s'oppose au Diable est le SYM-BOLOS (le ... symbole !!!).
Lucifer : porteur de lumière, qui se veut être à la place de la lumière originelle, se retrouve précipité dans les ténèbres... Celui qui s'y oppose, on ne sait pas encore !
Il s'agit là de trois figures majeures souvent accumulées dans un seul vocable de "mal" mais linguistiquement parlant (!!) il s'agit de choses totalement diférentes.
Chacun de ces mots est une facette, une "fonction", un peu comme lorsque Sauron prit une apparence agréable pour tromper les Elfes. Une facette qui "parle" d'un rôle joué, un masque en quelque sorte.
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Par rapport à ce que tu dis, Aglarond, Abraham n'a pas connu de chute, lui pour être en errance. Il y est appelé à le faire, ce qui a fait de lui le père des croyants (la souche commune des trois grandes religions monothéistes). Peut-être pourrait-on trouver ici l'appel des Valars à quitter la TdM tout comme Dieu a appelé Abraham à quitter la terre où il est né ?
Le peuple hébreux a traversé la mer rouge parce que Moïse a entendu un appel, là aussi, l'appel a sa juste place.
La chute du dragon (qui s'apparente à Satan dans beaucoup de têtes de nos contemporains) ne se trouve seulement qu'à la fin de la Bible et non aux origines. La chute du mal est exécutée par l'archange Michael dans le livre de l'Apocalypse et non celui de la Genèse. Or, vous parlez de la chute de Melkor dans le Silmarillion qui est, lui, le livre des commencements. Ici il y a une différence fondamentale : l'un se passe aux origines, l'autre au termes. On se trouve ici aux deux extrémités temporelles.
Sinon, je pense que la notion (je parle bien de notion et non de personnage, d'où le préambule) de mal est persistant tout au long de la Bible, peut-être là verra-t-on la présence sous-jacente de Melkor ?
A poursuivre...
P.S. : C'est le Serpent (et non Satan, encore une figure avec laquelle il faudra jongler) qui a poussé la Femme (et non Eve, il faudra aussi s'appliquer à utiliser les expressions issues de la Bible elle-même et non les équivalences) à manger le fruit de la connaissance du bien et du mal (il n'y a aucune pomme dans cette affaire).
Ensuite, nous sommes dans les figures linguistiques et non des personnages pour ce qui concerne la Bible. Le Mal, Satan, Lucifer, Diable, Dragon, etc. toutes ces figures sont différentes même si le premier abord simpliste en a fait une joyeuse confusion. Chacun de ces mots (il s'agit tout de même des mots avant tout puisqu'on ... lit !!) a une signification différente, ce qui signifie aussi que ce sont là des aspects linguistiques et non un mythe. Je parle toujours de la Bible ici.
Satan : La traduction la plus proche du SHATÂN est l'accusateur, l'embrouilleur. Celui qui sème la pagaille. Celui qui s'oppose à Satan est le Paraclet (le défenseur, «l'avocat» en quelque sorte).
Diable : DIA-BOLOS : le doublon, "celui qui veut être (ou qui se croit) à la place de" (que nous retrouvons en BD sous les traits du fameux Iznogoud), celui qui est un peu le miroir, le reflet sans être vraiment la figure suprême qui est Dieu. Celui qui s'oppose au Diable est le SYM-BOLOS (le ... symbole !!!).
Lucifer : porteur de lumière, qui se veut être à la place de la lumière originelle, se retrouve précipité dans les ténèbres... Celui qui s'y oppose, on ne sait pas encore !
Il s'agit là de trois figures majeures souvent accumulées dans un seul vocable de "mal" mais linguistiquement parlant (!!) il s'agit de choses totalement diférentes.
Chacun de ces mots est une facette, une "fonction", un peu comme lorsque Sauron prit une apparence agréable pour tromper les Elfes. Une facette qui "parle" d'un rôle joué, un masque en quelque sorte.
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Par rapport à ce que tu dis, Aglarond, Abraham n'a pas connu de chute, lui pour être en errance. Il y est appelé à le faire, ce qui a fait de lui le père des croyants (la souche commune des trois grandes religions monothéistes). Peut-être pourrait-on trouver ici l'appel des Valars à quitter la TdM tout comme Dieu a appelé Abraham à quitter la terre où il est né ?
Le peuple hébreux a traversé la mer rouge parce que Moïse a entendu un appel, là aussi, l'appel a sa juste place.
La chute du dragon (qui s'apparente à Satan dans beaucoup de têtes de nos contemporains) ne se trouve seulement qu'à la fin de la Bible et non aux origines. La chute du mal est exécutée par l'archange Michael dans le livre de l'Apocalypse et non celui de la Genèse. Or, vous parlez de la chute de Melkor dans le Silmarillion qui est, lui, le livre des commencements. Ici il y a une différence fondamentale : l'un se passe aux origines, l'autre au termes. On se trouve ici aux deux extrémités temporelles.
Sinon, je pense que la notion (je parle bien de notion et non de personnage, d'où le préambule) de mal est persistant tout au long de la Bible, peut-être là verra-t-on la présence sous-jacente de Melkor ?
A poursuivre...
P.S. : C'est le Serpent (et non Satan, encore une figure avec laquelle il faudra jongler) qui a poussé la Femme (et non Eve, il faudra aussi s'appliquer à utiliser les expressions issues de la Bible elle-même et non les équivalences) à manger le fruit de la connaissance du bien et du mal (il n'y a aucune pomme dans cette affaire).