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Bonjour messieurs/dames,
L'heure est venue pour de nouvelles questions qui me viennent en avançant dans le Silmarillion.
-Au troisième âge, y a-t-il encore des peuples qui vouent un culte aux Valar et à Eru?
-Ou encore y a-t-il des peuples qui en connaissent encore leur existence?
-Les nains adorent-ils Aulë ou l'ont-il oublié?
-Et les Hobbits? Que savent-ils de tout cela? Gandalf les a-t-ils instruit la dessus?
-Peut-on envisager qu'au quatrième âge, Aragorn instruit son peuple sur les âges précédents?
Merci d'avance pour vos réponses.
Job
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- Oui : on a la scène célèbre du salut à l'occident des Dùnedain accompagnant Faramir.
- Les Elfes c'est évident. Les Nains, on n'en sait rien, mais comme je le suggérais ailleurs, il est possible qu'ils aient également érigé des sanctuaires pour Eru (
http://forum.tolkiendil.com/thread-5876-...#pid161136 )
- Gandalf n'a pas professé la bonne parole chez les Hobbits, il ne parle pas même clairement d'Eru à Frodon, juste entre les lignes, en lui donnant une sorte de foi. En revanche, les Mages Bleus furent en Orient les initiateurs d'un culte magique, sans doute vaguement inspiré par leur connaissance de la Création. Je comparerais ça à l'histoire de Guillaume de Rubrouck, qui se retrouve au XIIIe siècle à la cour du roi des Mongols, et qui rencontre des nestoriens charlatans, amalgamant christianisme et magie.
- Sous Elessar, il est possible qu'il y ait un regain de foi. Dans le récit entamé par Tolkien "The New Shadow", les Dùnedain connaissent Ilùvatar, mais il n'est pas certain que leur foi soit très lumineuse.
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Ceci étant, il est clair que Tolkien n'a pas développé, à dessein, la question du culte, le premier signe en étant qu'on en a exceptionnellement peu d'exemples par rapport à une mythologie foisonnante par ailleurs.
Il n'y a pas de statues représentant des dieux par exemple, alors qu'il y en a des rois (parfois même de la taille des immeubles) et qu'il y a des représentations des Arbres. On exclut donc une sorte d'idolâtrie des images / icônes pour les dieux.
Dans la lettre 153, Tolkien précise un peu cette absence, du sens religieux, et du fait qu'il pense que les Hobbits ne pratiquaient probablement pas.
Citation :There are thus no temples or 'churches' or fanes in this 'world' among 'good' peoples. They had little or no'religion'in the sense of worship. For help they may call on a Vala(as Elbereth), as a Catholic might on a Saint, though no doubt knowing in theory as well as he that the power of the Vala was limited and derivative. But this is a 'primitive age': and these folk may be said to view the Valar as children view their parents or immediate adult superiors, and though they know they are subjects of the King he does not live in their country nor have there any dwelling. I do not think Hobbits practised any form of worship or prayer (unless through exceptional contact with Elves). The Númenóreans (and others of that branch of Humanity, that fought against Morgoth, even if they elected to remain in Middle-earth and did not go to Númenor: such as the Rohirrim) were pure monotheists. But there was no temple in Númenor (until Sauron introduced the cult of Morgoth). The top of the Mountain, the Meneltarma or Pillar of Heaven, was dedicated to Eru, the One, and there at any time privately, and at certain times publicly, God was invoked, praised, and adored: an imitation of the Valar and the Mountain of Aman. But Numenor fell and was destroyed and the Mountain engulfed, and there was no substitute. Among the exiles, remnants of the Faithful who had not adopted the false religion nor taken pan in the rebellion, religion as divine worship (though perhaps not as philosophy and metaphysics) seems to have played a small part; though a glimpse of it is caught in Faramir's remark on 'grace at meat'.