05.12.2023, 09:02
Je redouble avec une tentative de retraduire un autre poème de Hobbits, Upon the hearth the fire is red, dont j'apprécie toutefois beaucoup la traduction qu'a faite Daniel. Là encore, la contrainte que je me suis imposé est de suivre exactement le rythme de l'original, ce qui est loin d'être évident :
Citation :Dans le foyer le feu rougeoie,
Il y a un lit sous le toit ;
Mais nos pieds ne sont pas fourbus,
Nous pourrions trouver impromptu
Au tournant un arbre, un rocher,
Que nul n'a jamais approché.
Arbre et fleur, feuille et gazon,
Passeront ! Passeront !
Mont et eau sous les nuées,
Passons-les ! Passons-les !
Peut-être au tournant attendrait
Voie nouvelle, portail secret,
Qu'aujourd'hui nous ne prenons point,
Mais que nous suivrions demain
Sur chemins cachés, sanspareils,
Vers la Lune ou jusqu'au Soleil.
Pomme, prunelle et bruyère,
En arrière ! En arrière !
Roc et lac et promontoire,
Au revoir ! Au revoir !
Monde devant, maison derrière ;
Et bien des routes traversières
Mènent d'ombre en obscurité,
Quand les astres sont embrasés.
Maison devant, monde derrière,
Nous reviendrons vers la chaumière.
Brume et sombres frondaisons
S'en iront ! S'en iront !
Lampe et feu, viande et oublies,
Puis au lit ! Puis au lit !
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland