10.10.2022, 23:05
L'interview est intéressante !
Je pense que "fan-fiction" peut être utilisée comme un terme péjoratif, précisément lorsque appliqué à une grosse production, sans pour autant dénigrer les productions personnelles de fans (il y a des fan-fictions sur ce forum, par exemple, à laquelle la critique de la série en tant que fan-fiction est loin de s'appliquer).
Il me semble que lorsqu'on dit qu'une production (souvent officielle) est une "fan-fiction", c'est que le scénario se contente de reprendre, sans trop grand souci de vraisemblance ni de rechercher approfondie de proposer un univers cohérent et doté d'une texture au-delà de la simple intrigue qui l'expose, les éléments épars et iconiques de l’œuvre dont il s'inspire.
Pour Les anneaux de pouvoir, ce seront donc Sauron, Galadriel, les Hobbits, Aragorn, les magiciens, les Orcs, les Elfes, les Nains, le Balrog, c'est-à-dire toute cette imagerie bien entérinée par les œuvres (de Peter Jackson s'entend, car la série est une fan-fiction à partir de la trilogie jacksonienne, pas à partir de l’œuvre tolkienienne). On les mobilise sans trop savoir quoi en faire car l'important c'est somme toute de les brasser, comme des morceaux de légume agités par les remous d'un bouillon tranquillement frémissant.
Dans la liste des fan-fictions récentes, on avait The Hollow Child dans l'univers d'Harry Potter (par contraste la saga des Animaux Fantastiques, quoi qu'on en pense, ne tombe pas sous le coup de la fan fiction car elle prend soin de développer ses propres personnages, ses propres enjeux, ses propres référents), ou encore, Star Wars VII (même si beaucoup ont jugé qu'il s'agissait d'une réussite), qui, sans logique aucune réintroduisant une espèce d'empire, des rebelles, des X-Wing, sans aucune évolution technologique, sans aucune préoccupation de donner à l'ensemble un arrière-plan doté d'une existence propre : il s'agissait de resservir, de redonner à voir ce qui était déjà doté d'une charge émotionnelle et culturelle, sans se poser la question de la motivation narrative, ou de la cohérence créative.
Une série, officielle, à gros budget, peut être qualifiée de fan-fiction de manière péjorative sans pour autant que cela dénigre la fan-fiction, car c'est justement dans le décalage entre les deux entités (en termes d'attentes, de possibilités, de ressorts, d'enjeux, de portée), que réside la critique avancée.
Je pense que "fan-fiction" peut être utilisée comme un terme péjoratif, précisément lorsque appliqué à une grosse production, sans pour autant dénigrer les productions personnelles de fans (il y a des fan-fictions sur ce forum, par exemple, à laquelle la critique de la série en tant que fan-fiction est loin de s'appliquer).
Il me semble que lorsqu'on dit qu'une production (souvent officielle) est une "fan-fiction", c'est que le scénario se contente de reprendre, sans trop grand souci de vraisemblance ni de rechercher approfondie de proposer un univers cohérent et doté d'une texture au-delà de la simple intrigue qui l'expose, les éléments épars et iconiques de l’œuvre dont il s'inspire.
Pour Les anneaux de pouvoir, ce seront donc Sauron, Galadriel, les Hobbits, Aragorn, les magiciens, les Orcs, les Elfes, les Nains, le Balrog, c'est-à-dire toute cette imagerie bien entérinée par les œuvres (de Peter Jackson s'entend, car la série est une fan-fiction à partir de la trilogie jacksonienne, pas à partir de l’œuvre tolkienienne). On les mobilise sans trop savoir quoi en faire car l'important c'est somme toute de les brasser, comme des morceaux de légume agités par les remous d'un bouillon tranquillement frémissant.
Dans la liste des fan-fictions récentes, on avait The Hollow Child dans l'univers d'Harry Potter (par contraste la saga des Animaux Fantastiques, quoi qu'on en pense, ne tombe pas sous le coup de la fan fiction car elle prend soin de développer ses propres personnages, ses propres enjeux, ses propres référents), ou encore, Star Wars VII (même si beaucoup ont jugé qu'il s'agissait d'une réussite), qui, sans logique aucune réintroduisant une espèce d'empire, des rebelles, des X-Wing, sans aucune évolution technologique, sans aucune préoccupation de donner à l'ensemble un arrière-plan doté d'une existence propre : il s'agissait de resservir, de redonner à voir ce qui était déjà doté d'une charge émotionnelle et culturelle, sans se poser la question de la motivation narrative, ou de la cohérence créative.
Une série, officielle, à gros budget, peut être qualifiée de fan-fiction de manière péjorative sans pour autant que cela dénigre la fan-fiction, car c'est justement dans le décalage entre les deux entités (en termes d'attentes, de possibilités, de ressorts, d'enjeux, de portée), que réside la critique avancée.