03.10.2022, 17:27
J'ignore si le cahier des charges est vraiment plus contraignants qu'il y a vingt ans (oui, oui, vingt ans déjà...), même si c'est bien sûr possible. Quoi qu'on pense de Jackson -- et chacun sait que je n'en pense pas que du bien, loin de là --, il a lui-même affirmé s'être battu contre les producteurs pour mieux respecter la trame narrative du SdA. Or, pour une fois au moins, je serais tenté de le croire, d'une part parce qu'il a cité certains souhaits précis de la production de comprimer la trame narrative de manière démentielle, mais hélas vue dans d'autres adaptations, et de l'autre parce que la comparaison avec le naufrage complet des films du Hobbit permet de relativiser les écarts (pourtant nombreux) de la première trilogie avec la trame narrative du roman de Tolkien. Quoiqu'il en soit, le fait de choisir des scénaristes jeunes et peu connus pour la série d'Amazon ne pouvait qu'être le signe d'une volonté de la production d'avoir la haute main sur celle-ci. Je ne suis donc guère surpris par ce que j'entends.
Il est probablement vrai aussi que les réalisateurs d'hier et d'avant-hier avaient sans doute une culture littéraire plus étendue et une culture cinématographique plus classique que ceux d'aujourd'hui. Pour tourner un film comme Dark Crystal, que je tiens en haute estime malgré des limitations techniques inévitables à l'époque, il fallait avoir une belle connaissance des contes de fées traditionnels, je pense. Cela n'est pas un obstacle pour beaucoup de films, mais lorsqu'on souhaite adapter un auteur nourri à la littérature médiévale comme Tolkien, cela peut facilement le devenir.
(Au demeurant, c'est le reproche que je fais volontiers à la quasi-totalité des écrivains qui ont voulu s'inspirer de Tolkien, à commencer par Brooks et Jordan : au lieu de repartir de la matière originale, ils ont cru suffisant de tirer leur inspiration de Tolkien et de ses contemporains.)
Il est probablement vrai aussi que les réalisateurs d'hier et d'avant-hier avaient sans doute une culture littéraire plus étendue et une culture cinématographique plus classique que ceux d'aujourd'hui. Pour tourner un film comme Dark Crystal, que je tiens en haute estime malgré des limitations techniques inévitables à l'époque, il fallait avoir une belle connaissance des contes de fées traditionnels, je pense. Cela n'est pas un obstacle pour beaucoup de films, mais lorsqu'on souhaite adapter un auteur nourri à la littérature médiévale comme Tolkien, cela peut facilement le devenir.
(Au demeurant, c'est le reproche que je fais volontiers à la quasi-totalité des écrivains qui ont voulu s'inspirer de Tolkien, à commencer par Brooks et Jordan : au lieu de repartir de la matière originale, ils ont cru suffisant de tirer leur inspiration de Tolkien et de ses contemporains.)
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland