06.09.2022, 10:23
(05.09.2022, 17:26)Miura-Fingolfin a écrit : il nous faut des histoires d'amour très rapidement (on nous présente un rapprochement Elfe / Humain comme si c'était un truc banal)
Deux points ici : d'abord, l'un des protagonistes souligne justement le caractère exceptionnel (et tragique) de ce genre d'union.
Mais surtout, je pense que c'est inévitable. Ce n'est pas un hasard si, dans les trois grands Contes du Premier Âge, on a une union elfe/homme, et dans le Seigneur des Anneaux, rebelote. Il s'agit d'un trope narratif qu'on retrouve dans à peu près toutes les cultures - l'union du ou de la protagoniste avec un représentant issu de la Faërie, au sens très large et universel du terme. C'est un motif qui, d'une manière ou d'une autre, fait écho à quelque archétype (et je ne suis pas jungien, mais ici le concept me semble faire assez sens), résonne en nous d'une manière intime.
Donc, lorsqu'on doit broder dans le vide comme se retrouvent à le faire les scénaristes de la série, et que l'on a un univers avec des elfes et des hommes, il me semble que c'est un ressort narratif qu'il est impossible de ne pas utiliser. Il y a là une attente légitime du public à satisfaire - beaucoup plus légitime selon moi que l'attente "Tolkien = hobbits".
Enfin, et du point de vue de la cohérence interne, le récit se fait l'écho des unions entre "grands" (les trois elfes des Contes sont non seulement des elfes, mais aussi des princesses), qui forcément revêtent un caractère extraordinaire et dont in peut imaginer qu'ils aient retenu l'attention des chroniqueurs ; les amourettes de la soldatesque, en revanche, ont toutes les raisons d'être passées à la trappe.