14.05.2020, 14:23
Ce n'est pas tant qu'elle tombe amoureuse de Faramir (qui m'a tout l'air d'être le meilleur parti du roman, donc c'est plutôt un gage de bon sens !) qui me gêne, mais plutôt qu'elle considère sa geste guerrière, sa vertu aventureuse, comme une pulsion de mort, une obscurité qui gagne à être dissipée. Évidemment, ça rend le personnage d'autant plus intéressant ! Mais je trouve dommage que l'héroïsme d'Eowyn soit finalement interprétée rétrospectivement par le personnage même comme une descente dans l'ombre, alors que les haut-faits des personnages masculins ne prennent jamais si explicitement, il me semble, une connotation aussi négative.
Comme si, pour les personnages masculins, il est normal, souhaitable, vertueux de s'illustrer dans des exploits guerriers, alors que pour le seul personnage féminin qui s'y livre, c'est un égarement passager dont il lui faut se guérir, une ténèbre dont il lui faut se purger. C'est donc à ce propos rédempteur que je me réfère quand j'évoque l'épisode des maisons de guérison -pas l'histoire d'amour en tant que telle qui, elle, me plaît bien.
Comme si, pour les personnages masculins, il est normal, souhaitable, vertueux de s'illustrer dans des exploits guerriers, alors que pour le seul personnage féminin qui s'y livre, c'est un égarement passager dont il lui faut se guérir, une ténèbre dont il lui faut se purger. C'est donc à ce propos rédempteur que je me réfère quand j'évoque l'épisode des maisons de guérison -pas l'histoire d'amour en tant que telle qui, elle, me plaît bien.