20.03.2020, 09:59
Pour l'importance du réalisme (ou du principe de réalité) selon Tolkien, je renvois aux Lettres, n° 15, 19, 71, 153, 164, 190, 193, 205, 241, 268... À noter toutefois que Tolkien précise souvent qu'il s'agit de maintenir du réalisme dans la peinture des personnages, de l'enchaînement des événements, des langues, etc. Il ne s'agit évidemment pas pour lui de confondre ce qu'il appelle le conte de fées avec la fiction « réaliste » (cf. Lettres, n° 181).
Cela reste néanmoins poussé jusqu'au moindre détail : les phases de la lune correspondent à l'écoulement du temps (et à la durée des phases de notre lune, évidemment), les conjonctions temporelles sont respectées, les voyageurs franchissent des distances dépendant de la difficulté du terrain (et correspondant globalement avec l'endurance humaine réelle), etc. Et aucune créature ne manie une arme démesurée par rapport à sa taille, car cela ne fonctionnerait pas : même en admettant que certaines créatures de taille approximativement humaine soient nettement plus fortes que les hommes, resterait le problème de l'inertie et de la maniabilité. Tolkien ne discute pas ce point en particulier, mais il ne fait nul doute qu'il s'efforçait là aussi de maintenir un maximum de réalisme dans ses descriptions martiales.
Cela reste néanmoins poussé jusqu'au moindre détail : les phases de la lune correspondent à l'écoulement du temps (et à la durée des phases de notre lune, évidemment), les conjonctions temporelles sont respectées, les voyageurs franchissent des distances dépendant de la difficulté du terrain (et correspondant globalement avec l'endurance humaine réelle), etc. Et aucune créature ne manie une arme démesurée par rapport à sa taille, car cela ne fonctionnerait pas : même en admettant que certaines créatures de taille approximativement humaine soient nettement plus fortes que les hommes, resterait le problème de l'inertie et de la maniabilité. Tolkien ne discute pas ce point en particulier, mais il ne fait nul doute qu'il s'efforçait là aussi de maintenir un maximum de réalisme dans ses descriptions martiales.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland