21.01.2020, 17:01
En effet. Et il est frappant de voir que ce flou est le même pour tous hors les Elfes, et que seul l'espoir et rien de plus permet d'envisager de se retrouver au-delà.
Pour moi, il y a un lien fort avec l'absence délibérée de toute religion/d'Église dans le monde secondaire. Il s'agit d'un sujet central de nos religions, qui expliquent toutes l'avenir de l'âme des morts. Dans le monde secondaire, seuls les Elfes connaissent leur destin et ils sont en même temps les seuls à connaître directement des Valar, ce qui signifie qu'ils peuvent le cas échéant vérifier ce qu'on leur a raconté (possibilité de parler à des réincarnés?). Il ne s'agit pas d'une religion mais d'un savoir.
Au contraire, pour les Hommes (et les Nains de surcroît), la question est bien différente, puisqu'ils n'ont aucun moyen d'être véritablement sûrs de quoi que ce soit, et ce d'autant plus que même les Elfes et les Valar n'en savent rien. Cette ignorance peut susciter des mensonges trompeurs, alors érigés en institutions. Il n'est pas anodin que le seul moment dans l'histoire des Edain où cette question soit abordée de front, à Numenor, coïncide avec une promesse de vie éternelle, et l'établissement de la seule Église du monde tolkienien, dont le grand prêtre était Sauron (à noter que les Mages Bleus pourraient aussi avoir été des prêtres, mais on ignore sur quel message ils se fondèrent).
Je suppose que, du point de vue de Tolkien, il ne pouvait y avoir de certitude vis-à-vis de la mort avant le message christique. Dans ce cas, l'espoir peut représenter un pudique précédent de la foi. Certes, cette dernière s'appuie sur une information claire qui n'a pas de comparaison en Arda, mais j'aurais peine à croire que la clairvoyance qui caractérise les Dunedain et qui se manifeste particulièrement au sujet de leur mort (par exemple Halbarad avant d'entrer dans le Chemin des Morts, ou Malbeth, la mère d'Aragorn), ne permette pas du tout au meilleur représentant d'entre eux de discerner quelque chose de leur avenir au-delà des cercles du monde.
Pour moi, il y a un lien fort avec l'absence délibérée de toute religion/d'Église dans le monde secondaire. Il s'agit d'un sujet central de nos religions, qui expliquent toutes l'avenir de l'âme des morts. Dans le monde secondaire, seuls les Elfes connaissent leur destin et ils sont en même temps les seuls à connaître directement des Valar, ce qui signifie qu'ils peuvent le cas échéant vérifier ce qu'on leur a raconté (possibilité de parler à des réincarnés?). Il ne s'agit pas d'une religion mais d'un savoir.
Au contraire, pour les Hommes (et les Nains de surcroît), la question est bien différente, puisqu'ils n'ont aucun moyen d'être véritablement sûrs de quoi que ce soit, et ce d'autant plus que même les Elfes et les Valar n'en savent rien. Cette ignorance peut susciter des mensonges trompeurs, alors érigés en institutions. Il n'est pas anodin que le seul moment dans l'histoire des Edain où cette question soit abordée de front, à Numenor, coïncide avec une promesse de vie éternelle, et l'établissement de la seule Église du monde tolkienien, dont le grand prêtre était Sauron (à noter que les Mages Bleus pourraient aussi avoir été des prêtres, mais on ignore sur quel message ils se fondèrent).
Je suppose que, du point de vue de Tolkien, il ne pouvait y avoir de certitude vis-à-vis de la mort avant le message christique. Dans ce cas, l'espoir peut représenter un pudique précédent de la foi. Certes, cette dernière s'appuie sur une information claire qui n'a pas de comparaison en Arda, mais j'aurais peine à croire que la clairvoyance qui caractérise les Dunedain et qui se manifeste particulièrement au sujet de leur mort (par exemple Halbarad avant d'entrer dans le Chemin des Morts, ou Malbeth, la mère d'Aragorn), ne permette pas du tout au meilleur représentant d'entre eux de discerner quelque chose de leur avenir au-delà des cercles du monde.