Oui, Tolkien aime procéder par un système d'écho, de dédoublement (voire de triplement), notamment du côté du Mal. Peut-être Tolkien a, comparativement, trouvé moins intéressant de parler en profondeur de la Guerre des Elfes contre Sauron ou de la Dernière alliance que des guerres du Beleriand, parce que cela aurait consisté en des redites thématiques...
J'aime particulièrement le personnage de Sauron parce qu'il représente à la fois une menace extrême, sans être cependant excessivement puissant. Certes, à la fin du Troisième âge, il a tellement bien manœuvré, profité du déclin de ses ennemis (tout en y contribuant) qu'il est invincible sauf destruction de l'Anneau (ou utilisation de celui-ci par un grand rival), et physiquement indestructible car le Mordor et surtout Barad-Dûr sont devenus inexpugnables pour toute armée des peuples libres. Mais on voit au Second âge que Sauron rencontre des difficultés : il n'ose pas attaquer directement le Lindon, où règne Gil-Galad, et il est manifeste que le Númenor moralement décadent mais au faîte de sa puissance politico-militaire d'Ar-Pharazôn ridiculiserait complètement ses prétentions, si Sauron ne finissait pas par faire d'Ar-Pharazôn son jouet, de l'île de l'Offrande sa chose.
Oui, dans une perspective interne, on a effectivement le point de vue des vainqueurs, forcément.
Je ne sais pas si on peut parler tout à fait de couardise. Il se protège. Lorsqu'il fuit Dol Guldur la première fois que Gandalf s'y rend, ça donne certes l'impression d'un fuyard peureux, mais on comprend Sauron dans la mesure où, à l'époque, Gandalf aurait sans doute pu mettre hors d'état de nuire Sauron physiquement parlant pour davantage de siècles encore que la durée de la Paix vigilante... Son second retrait de Dol Guldur, cependant, est un repli stratégique bien pensé.
J'aime particulièrement le personnage de Sauron parce qu'il représente à la fois une menace extrême, sans être cependant excessivement puissant. Certes, à la fin du Troisième âge, il a tellement bien manœuvré, profité du déclin de ses ennemis (tout en y contribuant) qu'il est invincible sauf destruction de l'Anneau (ou utilisation de celui-ci par un grand rival), et physiquement indestructible car le Mordor et surtout Barad-Dûr sont devenus inexpugnables pour toute armée des peuples libres. Mais on voit au Second âge que Sauron rencontre des difficultés : il n'ose pas attaquer directement le Lindon, où règne Gil-Galad, et il est manifeste que le Númenor moralement décadent mais au faîte de sa puissance politico-militaire d'Ar-Pharazôn ridiculiserait complètement ses prétentions, si Sauron ne finissait pas par faire d'Ar-Pharazôn son jouet, de l'île de l'Offrande sa chose.
Oui, dans une perspective interne, on a effectivement le point de vue des vainqueurs, forcément.
Je ne sais pas si on peut parler tout à fait de couardise. Il se protège. Lorsqu'il fuit Dol Guldur la première fois que Gandalf s'y rend, ça donne certes l'impression d'un fuyard peureux, mais on comprend Sauron dans la mesure où, à l'époque, Gandalf aurait sans doute pu mettre hors d'état de nuire Sauron physiquement parlant pour davantage de siècles encore que la durée de la Paix vigilante... Son second retrait de Dol Guldur, cependant, est un repli stratégique bien pensé.