(03.06.2018, 21:41)Elendil a écrit : Ce que je trouve intéressant, c'est le glissement de sens entre vagabond, pillard et loup. On voit bien la gradation. Resterait à déterminer le sens premier. Il faudrait sans doute consulter un dictionnaire d'indo-européen...
Avant tout, Je me demande si il ne faudrait pas déplacer toutes ce réflexions dans la Section Langues sous le titre "Réflexions historiques et philologiques autour du Warg" pour ne pas polluer le sujet des "Découvertes".
A propos de ce que tu dis Elendil j'ai connaissance d'une illustration bien différente et bien plus tardive de ce phénomène.
Je m'intéresse beaucoup à la Bête du Gévaudan et mon intérêt pour ce sujet m'a conduit à lire "La Rébellion française 1661-1789" de Jean Nicolas et voici un extrait inspiré de l'un des passages de cet ouvrage:
Ainsi, il est rendu compte dans les archives nationales de juillet 1760 d'un incident assez éclairant à Talmas, dans l'actuelle Somme: les commis ont saisis deux fraudeurs et face à eux, tout d'un coup, plusieurs centaines de personnes, le village entier, se rassemblent, leur jetant des pierres et criant « Au Loup ». Les commis échappent de peu au lynchage et les deux prisonniers se sauvent.
Les "brigands" de l'Etat sont donc assimilés au loup dans un mouvement de foule qui a du être particulièrement tendu et violent. Je ne suis donc pas personnellement surpris de voir le loup et le pillard réunis dans un même concept ou plutôt occupant des positions interchangeables.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit