Ici je ferai l'hypothèse que Gaffiot "mélange" les deux termes vagus et vargus. Il n'a peut-être pas de connaissance du gothique ou d'autres langues vieilles germaniques et constate simplement que les deux mots, très proches, désignent la même chose. Il a pu penser que la différence vient de la succession de copie ou d'usages locaux différents ou encore d'une évolution dans le temps. En tout cas il ne semble pas y avoir attaché grande importance. Les deux entrées ne se répondent pas dans son dictionnaire
En outre Arntzénius, que je ne connais pas, ne semble pas avoir toute confiance dans son hypothèse géographique rapprochant le terme "vagus" d'une peuplade de la Mer du Nord (l'Amstel coule près d'Amsterdam et c'est sûrement le fleuve en question) puisque la note n'est pas dans le corps du texte mais a peut-être été ajoutée par la suite, un peu comme un brouillon si je me fais bien comprendre et si je comprends bien ce qui est écrit p192.
Je pense donc que nous avons un terme italo-celte, vagus, en usage comme le dit Tikidiki au moins jusqu'au IVème siècle, et un autre uargus (chez Sidoine au Vème s.) d'importation germanique récente dans la région de Clermont, suite aux arrivées de peuples germaniques en Gaule, un phénomène, soit dit en passant qui perturbait beaucoup Sidoine. Il suppose que son interlocuteur Lupus de Troyes ne le connait pas puisqu'il le précise par le synonyme latrunculus qui signifie brigand en spécifiant que ce sont les indigènes, donc pas lui grand aristocrate latinisé, qui usent de ce terme. Je pense qu'il a du l'entendre bien plus d'une fois pour que cela l'impressionne au point de le mentionner dans sa lettre et qu'il ne le confondait pas avec "vagus". Il n'a pas l'air non plus de suspecter les "indigènes" de parler un latin de basse qualité qui les conduiraient à ajouter des consonnes où il n'y a pas lieu d'en trouver.
On est peut-être alors face à une vieille racine qui s'est diffusé bien longtemps auparavant dans les deux groupes de langues italo-celtique et germanique.
EDIT: Message écrit et posté pendant qu'Elendil faisait plus haut sa propre réponse.
En outre Arntzénius, que je ne connais pas, ne semble pas avoir toute confiance dans son hypothèse géographique rapprochant le terme "vagus" d'une peuplade de la Mer du Nord (l'Amstel coule près d'Amsterdam et c'est sûrement le fleuve en question) puisque la note n'est pas dans le corps du texte mais a peut-être été ajoutée par la suite, un peu comme un brouillon si je me fais bien comprendre et si je comprends bien ce qui est écrit p192.
Je pense donc que nous avons un terme italo-celte, vagus, en usage comme le dit Tikidiki au moins jusqu'au IVème siècle, et un autre uargus (chez Sidoine au Vème s.) d'importation germanique récente dans la région de Clermont, suite aux arrivées de peuples germaniques en Gaule, un phénomène, soit dit en passant qui perturbait beaucoup Sidoine. Il suppose que son interlocuteur Lupus de Troyes ne le connait pas puisqu'il le précise par le synonyme latrunculus qui signifie brigand en spécifiant que ce sont les indigènes, donc pas lui grand aristocrate latinisé, qui usent de ce terme. Je pense qu'il a du l'entendre bien plus d'une fois pour que cela l'impressionne au point de le mentionner dans sa lettre et qu'il ne le confondait pas avec "vagus". Il n'a pas l'air non plus de suspecter les "indigènes" de parler un latin de basse qualité qui les conduiraient à ajouter des consonnes où il n'y a pas lieu d'en trouver.
On est peut-être alors face à une vieille racine qui s'est diffusé bien longtemps auparavant dans les deux groupes de langues italo-celtique et germanique.
EDIT: Message écrit et posté pendant qu'Elendil faisait plus haut sa propre réponse.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
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