J'ai abondamment profité des liens que tu m'as suggéré Tikidiki.
La question est complexe.
J'ai trouvé la lettre de Sidoine à Papae Lupo sur Gallica (page de gauche de la feuille notée 46 des Epistolae).
La première chose qui saute aux yeux pour quelqu'un qui comme moi n'a jamais mis sérieusement le nez dans un document aussi ancien (XIème-XIIIème), c'est que tout ce qui nous est transmis dans un cadre informatif ou scolaire (que ce soit sur le site Remacle et même sur Perseus) est une réécriture, voire une interprétation. Le latin du Moyen-Age y est "re-classicisé". On lui redonne sciemment et artificiellement une forme de la fin de la République ou du début de l'Empire. L'original de Sidoine n'existe plus et on ne saura jamais comment il a écrit Wargs ni même quelle forme du latin il employait dans sa correspondance. Un latin du Vème ou un latin très classique du Ier siècle, en bon membre de la plus haute aristocratie?
En tout cas, il n'y a pas de Wargorum (Remacle) ni de Vargorum (Perseus) dans la copie de la lettre de Sidoine. Il n'y a qu'un uargo(rum), le génitif étant abrégé par un petit signe.
J'ai regardé dans le dictionnaire de Niermeyer et il y a une entrée wargus avec plusieurs illustrations. Gaffiot fait l'impasse sur l'étymologie et nous livre seulement vargus.
Ce qui est certain c'est que le mot est bien issu du germanique et que la lettre de Sidoine montre bien qu'il ne s'agit pas d'un mot installé dans la langue "haute" et qu'il doit donc traduire à son correspondant. Une curiosité populaire mais pas une rareté ou une fantaisie destinée à être oubliée, quelque chose qui mérite d'être mentionné et expliqué comme syntagme parce que d'une certaine manière, il ne peut pas être ignoré et est amené à durer. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé. Mais à l'époque le mot était neuf.
J'ajoute, après quelques recherches, que la lettre de Sidoine contient vraisemblablement la plus ancienne relation connue de Warg dans un texte latin.
La question est complexe.
J'ai trouvé la lettre de Sidoine à Papae Lupo sur Gallica (page de gauche de la feuille notée 46 des Epistolae).
La première chose qui saute aux yeux pour quelqu'un qui comme moi n'a jamais mis sérieusement le nez dans un document aussi ancien (XIème-XIIIème), c'est que tout ce qui nous est transmis dans un cadre informatif ou scolaire (que ce soit sur le site Remacle et même sur Perseus) est une réécriture, voire une interprétation. Le latin du Moyen-Age y est "re-classicisé". On lui redonne sciemment et artificiellement une forme de la fin de la République ou du début de l'Empire. L'original de Sidoine n'existe plus et on ne saura jamais comment il a écrit Wargs ni même quelle forme du latin il employait dans sa correspondance. Un latin du Vème ou un latin très classique du Ier siècle, en bon membre de la plus haute aristocratie?
En tout cas, il n'y a pas de Wargorum (Remacle) ni de Vargorum (Perseus) dans la copie de la lettre de Sidoine. Il n'y a qu'un uargo(rum), le génitif étant abrégé par un petit signe.
J'ai regardé dans le dictionnaire de Niermeyer et il y a une entrée wargus avec plusieurs illustrations. Gaffiot fait l'impasse sur l'étymologie et nous livre seulement vargus.
Ce qui est certain c'est que le mot est bien issu du germanique et que la lettre de Sidoine montre bien qu'il ne s'agit pas d'un mot installé dans la langue "haute" et qu'il doit donc traduire à son correspondant. Une curiosité populaire mais pas une rareté ou une fantaisie destinée à être oubliée, quelque chose qui mérite d'être mentionné et expliqué comme syntagme parce que d'une certaine manière, il ne peut pas être ignoré et est amené à durer. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé. Mais à l'époque le mot était neuf.
J'ajoute, après quelques recherches, que la lettre de Sidoine contient vraisemblablement la plus ancienne relation connue de Warg dans un texte latin.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit