Merci beaucoup pour vos encouragements !
Oui, je crois bien que Narnia est pour quelque chose dans cette manie de faire parler les animaux.
Oui, je crois bien que Narnia est pour quelque chose dans cette manie de faire parler les animaux.

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Radagast ronflait comme un bienheureux, étendu dans un ballot de paille éventré sur le plancher, au milieu des biberons vides, un petit faon dans son giron. Gandalf contempla la scène avec un sourire pudique, qui s’altéra un peu lorsqu’il vit la biche à présent délivrée, allaitant un autre faon sur le lit défoncé et ensanglanté.
Le magicien gris caressa la progéniture du Grand Cerf, l’enleva à Radagast et la rendit à sa mère. Le magicien brun se réveilla et se leva, secouant ses puces comme un sanglier sortant de sa bauge.
-« Oh, Radagast ! », fit Gandalf excédé.
Des récriminations sonores et des bruits de balais descendaient de l’étage. Sur le ton de la confidence, le magicien brun expliqua à Gandalf qu’il avait connu Dame Castor toute petite. Il l’avait recueillie alors que ses parents venaient de succomber à une odieuse attaque de loups de Dol Gûldur sur un affluent oriental de l’Anduin.
Rapidement, l’intelligente castor s’était rendue utile, réparant et étendant le fief de son maitre, qui eut l’idée de la nourrir de ses élixirs. C’est alors qu’ils avaient reçu la visite d’un elfe de Lorien, un émissaire de Dame Galadriel. Ce qui devait arriver se produisit : la jeune castor prit goût à la parole…
-« Radagast, était-ce bien raisonnable ? », interrompit Gandalf d’un air de reproche gêné.
Son hôte hocha la tête d’un air contrit :
-« Je le sais, mais elle avait une telle soif de bien faire ! On ne résiste pas à l’appel du langage des Eldar ! Et Dame Castor me rend d’immenses services ! Elle règne sur la maisonnée avec une poigne ferme et juste. Après le chaos de son enfance, elle a trouvé ici une raison de vivre. Il lui faut s’occuper, réparer, sans quoi la pauvre devient folle… et moi aussi ! Elle apporte l’ordre dans la trame des vies de toute notre maisonnée. Nous avions besoin l’un de l’autre… Mais en fin de compte je ne suis pas sûr d’avoir fait son bonheur… Avec l’âge et en l’absence d’un compagnon… approprié… elle s’est un peu aigrie… »
En effet, des commentaires peu amènes quant à l’hygiène douteuse des magiciens descendaient l’escalier, précédant de peu leur auteur.
S’avisant du désordre de la pièce et des draps irrécupérables, Radagast se souvint soudain qu’il avait une affaire urgente à régler. Il saisit son bâton et s’esquiva avant que l’intendante du logis ne vît l’état du rez-de-chaussée. Gandalf le suivit, autant pour éviter la sévère régisseuse que pour s’entretenir sérieusement avec son hôte de ce qui l’avait amené à Rhosgobel.
Le magicien gris caressa la progéniture du Grand Cerf, l’enleva à Radagast et la rendit à sa mère. Le magicien brun se réveilla et se leva, secouant ses puces comme un sanglier sortant de sa bauge.
-« Oh, Radagast ! », fit Gandalf excédé.
Des récriminations sonores et des bruits de balais descendaient de l’étage. Sur le ton de la confidence, le magicien brun expliqua à Gandalf qu’il avait connu Dame Castor toute petite. Il l’avait recueillie alors que ses parents venaient de succomber à une odieuse attaque de loups de Dol Gûldur sur un affluent oriental de l’Anduin.
Rapidement, l’intelligente castor s’était rendue utile, réparant et étendant le fief de son maitre, qui eut l’idée de la nourrir de ses élixirs. C’est alors qu’ils avaient reçu la visite d’un elfe de Lorien, un émissaire de Dame Galadriel. Ce qui devait arriver se produisit : la jeune castor prit goût à la parole…
-« Radagast, était-ce bien raisonnable ? », interrompit Gandalf d’un air de reproche gêné.
Son hôte hocha la tête d’un air contrit :
-« Je le sais, mais elle avait une telle soif de bien faire ! On ne résiste pas à l’appel du langage des Eldar ! Et Dame Castor me rend d’immenses services ! Elle règne sur la maisonnée avec une poigne ferme et juste. Après le chaos de son enfance, elle a trouvé ici une raison de vivre. Il lui faut s’occuper, réparer, sans quoi la pauvre devient folle… et moi aussi ! Elle apporte l’ordre dans la trame des vies de toute notre maisonnée. Nous avions besoin l’un de l’autre… Mais en fin de compte je ne suis pas sûr d’avoir fait son bonheur… Avec l’âge et en l’absence d’un compagnon… approprié… elle s’est un peu aigrie… »
En effet, des commentaires peu amènes quant à l’hygiène douteuse des magiciens descendaient l’escalier, précédant de peu leur auteur.
S’avisant du désordre de la pièce et des draps irrécupérables, Radagast se souvint soudain qu’il avait une affaire urgente à régler. Il saisit son bâton et s’esquiva avant que l’intendante du logis ne vît l’état du rez-de-chaussée. Gandalf le suivit, autant pour éviter la sévère régisseuse que pour s’entretenir sérieusement avec son hôte de ce qui l’avait amené à Rhosgobel.
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à suivre...