17.11.2017, 14:32
(Modification du message : 19.11.2017, 16:50 par Hofnarr Felder.)
Je laisse tomber la question du cycle arthurien car là n'est pas le sujet, et me contenterai de m'étonner sur l'aspect cultuel que tu lui prêtes ; j'ignorais cela, mais les limites de mes connaissances sont bien entendu finies.
Quoi qu'il en soit il existe un nombre exorbitant d'œuvres qui ont été déclinées par la suite ; le Gargantua par exemple, dont on ne peut pas sous-estimer, je crois, la force de l'imagerie imprimée sur le récit par les gravures de Doré, qui ont irréversiblement transformé l'image qu'on pouvait avoir du récit de Rabelais ; ou même, exemple fascinant, le Voyage vers l'Ouest ; œuvre d'auteur, mais dont justement le récit canonique n'est pas originel (tout comme le Silmarillion, récit canonique du Premier Âge, est une compilation ultérieure) et qui a connu un nombre incalculable d'adaptations et de trans-médiatisations.
Ce que j'entends par là, c'est que c'est le propre des œuvres culturelles d'être prises dans un flot de reprises, de mutations, de transformations. Voir le Seigneur des Anneaux rejoindre ce processus génétique qui fonde précisément notre tissu culturel n'est, à mon avis, pas une mauvaise chose, tout au contraire. Histoire de sous, fidélité à la lettre, esthétiques rivales ou non-renouvelées, inventions apocryphes inopportunes, rien de cela n'a à mon avis d'importance en comparaison au fait, que je tiens pour fondamental, que toute cette fièvre atteste, finalement, de la fécondité incroyable de l'œuvre source ; et nous qui aimons nous y baigner gaiement sur ce forum ou lors de nos lectures personnelles, je ne vois pas pourquoi nous ne nous réjouirions pas de cette vie et de ce pouvoir qui s'expriment, sous des formes inégales et nombreuses, à travers les représentations diverses qui en sont faites sur la scène de l'actuel.
Quoi qu'il en soit il existe un nombre exorbitant d'œuvres qui ont été déclinées par la suite ; le Gargantua par exemple, dont on ne peut pas sous-estimer, je crois, la force de l'imagerie imprimée sur le récit par les gravures de Doré, qui ont irréversiblement transformé l'image qu'on pouvait avoir du récit de Rabelais ; ou même, exemple fascinant, le Voyage vers l'Ouest ; œuvre d'auteur, mais dont justement le récit canonique n'est pas originel (tout comme le Silmarillion, récit canonique du Premier Âge, est une compilation ultérieure) et qui a connu un nombre incalculable d'adaptations et de trans-médiatisations.
Ce que j'entends par là, c'est que c'est le propre des œuvres culturelles d'être prises dans un flot de reprises, de mutations, de transformations. Voir le Seigneur des Anneaux rejoindre ce processus génétique qui fonde précisément notre tissu culturel n'est, à mon avis, pas une mauvaise chose, tout au contraire. Histoire de sous, fidélité à la lettre, esthétiques rivales ou non-renouvelées, inventions apocryphes inopportunes, rien de cela n'a à mon avis d'importance en comparaison au fait, que je tiens pour fondamental, que toute cette fièvre atteste, finalement, de la fécondité incroyable de l'œuvre source ; et nous qui aimons nous y baigner gaiement sur ce forum ou lors de nos lectures personnelles, je ne vois pas pourquoi nous ne nous réjouirions pas de cette vie et de ce pouvoir qui s'expriment, sous des formes inégales et nombreuses, à travers les représentations diverses qui en sont faites sur la scène de l'actuel.