12.11.2017, 14:04
(Modification du message : 15.12.2017, 11:51 par Chiara Cadrich.)
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Chez Elanor Lesouches [1] et Fastred Chenevert [2], aux collines de la tour
Fastred -« Comment va-t-il ?
Elanor - Il n’a pas très bien dormi… Et il est resté immobile toute la matinée, le visage tourné vers le couchant à travers les carreaux.
Fastred - Propose-lui un peu de ton pâté de potates ! Il adore ça !
Elanor - Mon frère Merry m’a écrit que son vieux poney s’est sauvé… Je n’ose pas le lui annoncer – il l’aimait tellement, ça va lui faire un choc… »
Mais le soir même, un équidé étique descend la colline et pénètre dans la cour de la ferme pour s’y effondrer, épuisé.
Maître Samsagace lève ses yeux de la brume et se précipite pour secourir son vieil ami.
Cette nuit-là, enfin, les deux vieillards, hobbit et poney, dorment profondément, tous deux pelotonnés dans la paille. Le lendemain et les jours suivants, le dernier porteur de l’anneau, confondu par la fidélité, l’endurance et la longévité de son compagnon quadrupède, retrouve lui-même appétit et courage pour le requinquer.
Sous les yeux émerveillés d’Elanor, Fastred et leur famille, le vieux poney se rétablit et l’aïeul retrouve goût à l’existence. Chaque matin – lorsqu’il ne pleut pas !- Elanor les laisse se promener sur la lande, jusqu’à l’antique tour des elfes.
Lorsqu’elle apprend qu’au terme de ces escapades, son père grimpe au sommet de la tour d’argent pour contempler l’occident, pendant que Bill folâtre avec les petites pouliches blanches des anciens elfes des havres, Elanor manque se mettre en colère contre son mari. Le Gardien de la Marche de l’Ouest a prêté la clé de la tour à son père – cent quarante-quatre marches, à son âge !
Elanor entoure alors son père et le vieux poney de toutes les attentions, choyant, surveillant, bichonnant, invitant souvent le Thain et le Maître du Pays de Bouc, épiant, prévenant leur moindre désir.
Elanor sait pourtant, en son cœur, que l’on ne peut indéfiniment combattre la longue défaite. Lorsque Sam lui confie le livre rouge, dont le dernier chapitre est couvert de son écriture appliquée, sa fille aînée cache ses craintes et sa tristesse.
Fastred -« Comment va-t-il ?
Elanor - Il n’a pas très bien dormi… Et il est resté immobile toute la matinée, le visage tourné vers le couchant à travers les carreaux.
Fastred - Propose-lui un peu de ton pâté de potates ! Il adore ça !
Elanor - Mon frère Merry m’a écrit que son vieux poney s’est sauvé… Je n’ose pas le lui annoncer – il l’aimait tellement, ça va lui faire un choc… »
Mais le soir même, un équidé étique descend la colline et pénètre dans la cour de la ferme pour s’y effondrer, épuisé.
Maître Samsagace lève ses yeux de la brume et se précipite pour secourir son vieil ami.
Cette nuit-là, enfin, les deux vieillards, hobbit et poney, dorment profondément, tous deux pelotonnés dans la paille. Le lendemain et les jours suivants, le dernier porteur de l’anneau, confondu par la fidélité, l’endurance et la longévité de son compagnon quadrupède, retrouve lui-même appétit et courage pour le requinquer.
Sous les yeux émerveillés d’Elanor, Fastred et leur famille, le vieux poney se rétablit et l’aïeul retrouve goût à l’existence. Chaque matin – lorsqu’il ne pleut pas !- Elanor les laisse se promener sur la lande, jusqu’à l’antique tour des elfes.
Lorsqu’elle apprend qu’au terme de ces escapades, son père grimpe au sommet de la tour d’argent pour contempler l’occident, pendant que Bill folâtre avec les petites pouliches blanches des anciens elfes des havres, Elanor manque se mettre en colère contre son mari. Le Gardien de la Marche de l’Ouest a prêté la clé de la tour à son père – cent quarante-quatre marches, à son âge !
Elanor entoure alors son père et le vieux poney de toutes les attentions, choyant, surveillant, bichonnant, invitant souvent le Thain et le Maître du Pays de Bouc, épiant, prévenant leur moindre désir.
Elanor sait pourtant, en son cœur, que l’on ne peut indéfiniment combattre la longue défaite. Lorsque Sam lui confie le livre rouge, dont le dernier chapitre est couvert de son écriture appliquée, sa fille aînée cache ses craintes et sa tristesse.
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à suivre...Notes
[1] Traduction personnelle de « Elanor Gardner », du nom que prendront les descendants de Sam.
[2] Traduction personnelle de « Fastred of Greenholm »