06.10.2017, 09:18
Oui, je suis d'accord avec ce que tu dis. J'ai moi aussi regardé ce que Gibbon en disait et il ne discute pas tant que ça de l'importance de la bataille comme d'un événement marquant (il passe plus de temps il me semble sur le nombre exceptionnel de morts). Même l'augure qui prélude à l'affrontement ne va pas au-delà de l'affrontement lui-même et ne laisse pas se deviner le spectre de l'effondrement des Huns.
Je précise aussi que l'opinion que je reporte (mais que je ne peux pas retrouver telle quelle) faisait de cette bataille un marqueur, non pas tant pour son issue, que pour ce qu'elle représente ; à savoir, que l'Empire Romain n'est plus qu'un acteur en présence parmi de nombreux autres, que les alliances se font plus glissantes, les polarités moins évidentes. Là encore, je marche sur des œufs, mais il se pourrait bien que ce soit l'une des premières batailles de l'histoire mettant face à face, non pas en tant que mercenaires, mais en tant que forces disparates, une telle quantité de peuples différents, d'origines, de langues, d'allégeances différentes. Si l'on prend une perspective européenne, cela prélude bien à la diversification culturelle du territoire européen qui marque les siècles futurs (et ce que je dis là contient un milliard de raccourcis, d'imprécisions, et d'incertitudes).
Pour moi, c'est pendant toute la période quatrième siècle / cinquième siècle que s'opère la transition. Définir une frontière précise, un événement charnière (n'oublie pas que je suis en faveur d'une vision infalsifiable de la chose avec la possibilité d'événements de transition peu remarquables), est plus difficile et hasardeux (mais très amusant).
Ce qui me fait un peu tiquer par contre dans ce que tu dis, c'est que tu insistes sur le fait qu'il doit s'agir d'une victoire de l'Occident. Pourquoi ?
Je précise aussi que l'opinion que je reporte (mais que je ne peux pas retrouver telle quelle) faisait de cette bataille un marqueur, non pas tant pour son issue, que pour ce qu'elle représente ; à savoir, que l'Empire Romain n'est plus qu'un acteur en présence parmi de nombreux autres, que les alliances se font plus glissantes, les polarités moins évidentes. Là encore, je marche sur des œufs, mais il se pourrait bien que ce soit l'une des premières batailles de l'histoire mettant face à face, non pas en tant que mercenaires, mais en tant que forces disparates, une telle quantité de peuples différents, d'origines, de langues, d'allégeances différentes. Si l'on prend une perspective européenne, cela prélude bien à la diversification culturelle du territoire européen qui marque les siècles futurs (et ce que je dis là contient un milliard de raccourcis, d'imprécisions, et d'incertitudes).
Pour moi, c'est pendant toute la période quatrième siècle / cinquième siècle que s'opère la transition. Définir une frontière précise, un événement charnière (n'oublie pas que je suis en faveur d'une vision infalsifiable de la chose avec la possibilité d'événements de transition peu remarquables), est plus difficile et hasardeux (mais très amusant).
Ce qui me fait un peu tiquer par contre dans ce que tu dis, c'est que tu insistes sur le fait qu'il doit s'agir d'une victoire de l'Occident. Pourquoi ?