19.03.2015, 08:32
(18.03.2015, 21:26)Pelargien a écrit : On perçoit bien dans son oeuvre que partout où Sauron fait intervenir son pouvoir sur les êtres, ils n'ont pas de personnalité ou d'expression propre... [...] Snaga qui est un orc tout à fait ordinaire apportera lui-même la chemise de Frodon à Sauron, il ne faut pas voir l'armée de Sauron avec des autorités déléguées, les lieutenants sont là à titre uniquement organisationnels et pour coordonner les attaques, chaque orc est individuellement contrôlé par Sauron.
L'absence de personnalité est assez patente chez les Nazgûl, mais certainement pas chez les Orques. Aussi brève que soit leur apparition, Grishnákh, Shagrat, Gorbag, le Snaga de Cirith Ungol et les deux Orques qui se disputent sur la piste de Frodo et Sam ont tous leur personnalité propre. Au demeurant, les discussions entre Shagrat et Gorbag insistent beaucoup sur les lignes hiérarchiques, les rapports administratifs, la distance avec la Tour Sombre et même leur désir de s'affranchir de leurs chefs, toutes choses qui pointent directement vers le fait que Sauron ne contrôle pas directement leurs actes individuels. Toutefois, cela n'empêche pas Sauron de remplir collectivement les Orques d'ardeur combattante, comme on le voit bien lors de la débandade après la chute de Barad-dûr.
Concernant la possibilité pour Sauron de supplanter la volonté d'une créature vivante, Orque ou autre, Tolkien aborde cela dans son essai « Ósanwe-kenta ».
(18.03.2015, 21:26)Pelargien a écrit : Oui d'autant que nombre de biographes anglais prétendent que Tolkien haïssait SHkspr.
Tolkien avait une relation ambiguë à Shakespeare et, de fait, n'hésitait pas à mettre en avant les aspects qu'il jugeait critiquables, en particulier ses reprises de motifs mythologiques. Dire qu'il le haïssait est certainement exagéré. Il y a de nombreuses études (anglophones) qui étudient cette question en détail.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland