23.08.2014, 17:19
(23.08.2014, 16:49)Poupi a écrit : Mais sur les exemples que tu donnes, j'ai vraiment du mal ; typiquement, le rapport entre Maeglin et la famille de Tuor repose sur un triangle amoureux qui me semble très très différent de la situation d'Andromaque avec Pyrrhus. C'est à dire, pour moi, pour comparer Maeglin et Pyrrhus, il faudrait dire que Maeglin est une version très "romantisée" de Pyrrhus (au sens, qui a des sentiments amoureux, pas juste des captives de guerre) qui a raté son coup... ça fait 2 grosses différences (sentiments amoureux + échec) entre les 2 personnages qu'à mon sens on ne peut pas expliquer juste en disant "c'est une inspiration, pas une adaptation exacte".
Je ne prétends nullement faire d'Eärendil une adaptation du personnage d'Astyanax, ce serait absurde ! C'est uniquement le geste de Néoptolème et de Maeglin, et la relation entre les personnages impliqués au moment de ce geste qui me semble suffisamment comparable pour qu'il y ait là une allusion voulue. De la même manière, les manières de tuer le dragon et les raisons de le tuer ne sont pas les mêmes pour Sigurd et Túrin, mais le geste lui-même (frapper au ventre avec une épée depuis une fosse ou crevasse en dessous du dragon) est identique.
(23.08.2014, 16:49)Poupi a écrit : Sur le point du sacrilège, je trouve aussi que tu places sous un même mot 2 réalités assez différentes : le sacrilège du meurtre de Priam est une profanation au sens propre (souiller un temple) ; celui de Maeglin relève plus de la félonie, ce qu'on peut éventuellement aussi qualifier de sacrilège (et ça se discute), mais pas du même genre. Et j'ai encore envie de dire "Alors un coup Maeglin est Sinon, un coup il est Neoptolème...".
Maeglin est sacrilège avant tout parce qu'il s'allie à l'ennemi des Valar et s'oppose ouvertement aux desseins d'Ulmo.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland