24.12.2013, 20:22
(Modification du message : 24.12.2013, 23:52 par Crayon Volant.)
(24.12.2013, 10:37)Elendil a écrit : Cela dit, j'admets volontiers (et Tolkien l'admettait aussi) que l'applicabilité du récit varie selon le lecteur. Nous sommes donc libres d'y rajouter des significations qui nous sont propres et nous parlent, car le récit dépasse ce qu'a voulu dire l'auteur...
Je ne fais que rester dans le theme de la géographie imaginaire (nous ne parlons pas d' ésotérisme) qui est chère à l' auteur. La seule chose que j' ajoute sont les liens archétipaux qui sous-tendent à la symbolique que l' on peut y trouver lorsqu' ils me paraissent "universels". Mais ici nous rentrons dans le "particulier" de ses sources d' inspiration:
Ajoute que la maison d' Imladris abrite le hérault de Gil-Galaad... Galaad étant l' un des rares trouveurs du Graal dans la légende arthurienne - et que le Roi-pêcheur est le gardien de l' épée brisée: voilà de bien curieuses rencontres encore !
C' est un pur hasard que ma lecture du moment me mène sur cette piste. Or il est rapporté ces paroles du Roi-pêcheur "grimpez sur cette brêche (dit il à Perceval), qui est taillée dans le rocher, et, quand vous serez arrivé là-haut, vous verrez, dans une vallée, une maison ou j' habite. Dans le roc (...) une brèche s' ouvre et monte: telle est la voie...".
... Nul besoin de recourir à la traduction littérale pour éclairer cette géographie encrée dans l' imaginaire de l' auteur, quelque soit ses intentions, encore qu' elles devraient maintenant apparaître nettes et précises pour quiconque (Le dessin même de Rivendell devrait suffir).
Aussi rabaisser l' art de Tolkien à une simple mécanique de transposition et de traduction linguistique me semble tenir d' un certain manque d' appréciation. De telles transpositions ne devraient être considérées que pour ce qu' elles sont: une aide. Il eut été trop "grossier" de la part de l' auteur de transposer "Perceval" comme tu le suggères, et la subtilité de son jeu est capable de bien mieux, bien qu' il ait pu tout simplement transposer la géographie de la maison du Roi-pêcheur sans même se soucier de traduire le nom du héros (et nôtre propre language par traduction interposée de révéler la nature de la source). Il n' est pas question d' ésotérisme une fois encore, mais simplement de création artistique.
L' Analyse trait par trait ne reconstituera pas la vision d' ensemble. L' imagination elle-même est à plusieurs étages, surtout lorsqu' elle s' inspire de telles sources.
Par conséquent, je traduirais personellement "the last homely house" par "La dernière maison sauve"...
Avis aux amateur de devinettes...