02.05.2013, 17:01
A titre personnel, je trouve que le Silm. n'a pas vraiment plus difficile à lire que le SdA, qui comporte lui aussi une énorme densité de personnages dans son premier chapitre (sans parler du Prologue). La grande différence, c'est que les personnages secondaires du chapitre 1 restent secondaires et que le lecteur le sait. Alors que les personnages "secondaires" du Silm. ont une tendance déconcertante à revenir ultérieurement sur le devant de la scène. Et qu'il n'y a effectivement aucun héros vraiment durable dans le Silm.
En cela, le Silm. paraît plus difficile parce qu'il est plus loin des conventions du roman moderne. En fait, ce n'est pas du tout un roman au sens moderne du terme, alors que le SdA en est (partiellement) un. Cela déconcerte le lecteur et c'est cette nouveauté qui le rend plus ardu à la première lecture.
Avant de déclarer que le Silm. est plus difficile dans l'absolu, je serais très curieux de connaître l'opinion de personnes qui sont habitués depuis l'enfance à un type d'histoires dont le processus narratif est très loin des conventions du roman. Par exemple, quelqu'un qui aurait grandi en lisant des sagas islandaises (le plus proche équivalent narratif du Silm., je pense), des épopées hindoues (je ne sais pas si vous avez déjà abordé le Ramayana ou le Mahabharata, mais c'est quelque chose...) ou des romans épiques chinois (pour le peu que j'en ai lu, cela me fait penser à l'histoire des Rougon-Macquart suivant le mode épique).
En cela, le Silm. paraît plus difficile parce qu'il est plus loin des conventions du roman moderne. En fait, ce n'est pas du tout un roman au sens moderne du terme, alors que le SdA en est (partiellement) un. Cela déconcerte le lecteur et c'est cette nouveauté qui le rend plus ardu à la première lecture.
Avant de déclarer que le Silm. est plus difficile dans l'absolu, je serais très curieux de connaître l'opinion de personnes qui sont habitués depuis l'enfance à un type d'histoires dont le processus narratif est très loin des conventions du roman. Par exemple, quelqu'un qui aurait grandi en lisant des sagas islandaises (le plus proche équivalent narratif du Silm., je pense), des épopées hindoues (je ne sais pas si vous avez déjà abordé le Ramayana ou le Mahabharata, mais c'est quelque chose...) ou des romans épiques chinois (pour le peu que j'en ai lu, cela me fait penser à l'histoire des Rougon-Macquart suivant le mode épique).
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland