23.05.2012, 13:03
Merci beaucoup pour ce magnifique travail, Didier. Ci-dessous quelques éléments et questionnements.
Je présume que la question a une forme rhétorique, dans la mesure où il n'y a pas véritablement de paradoxe. Tout du moins est-ce ce que tu expliques plus loins en introduction du C. Transmission de pensée et volonté.
Sur ce point et la note 22, il est intéressant de noter l'existence (qui se limitera aux seuls Contes Perdus) de « Ómar le Vala qui connaît chaque langue ».
L'interprétation que tu fais est d'une magnifique habileté.
Sur le même thème, il y a un passage très intéressant lorsque Samsagace fait usage de l'Anneau (Le Seigneur des Anneaux, Livre IV, chapitre x, p. 787) :
Les Nains ayant été conçus sans libre-arbitre, il n'y a pas à proprement parler de restitution.
Si par "à l'origine d'Aulë" tu entends l'état des Nains avant qu'Eru n'intervienne, alors je ne suis pas du tout d'accord. Les Nazgûl ont un libre-arbitre, si biaisé et amenuisé par Sauron soit-il.
Je ne suis pas tout à fait d'accord. A ce sujet (même si je sors du cadre du thème proposé par l'essai de Didier), j'aime assez l'étude de Thomas Shippey au sujet de la spéculation et des Palantíri, dans l'appendice C de The Road to Middle-earth (dont une VF est disponible ICI).
Didier Willis a écrit :Le paradoxe est celui de la parole et de la pensée des Valar : pourquoi a-t-on besoin d’une langue quand on peut transmettre directement ses pensées ?
Je présume que la question a une forme rhétorique, dans la mesure où il n'y a pas véritablement de paradoxe. Tout du moins est-ce ce que tu expliques plus loins en introduction du C. Transmission de pensée et volonté.
Didier Willis a écrit :Les Valar n'ignoraient aucune langue.
Sur ce point et la note 22, il est intéressant de noter l'existence (qui se limitera aux seuls Contes Perdus) de « Ómar le Vala qui connaît chaque langue ».
Didier Willis a écrit :« Inutile de dire que j’ai refusé (…) » devait conclure pour sa part Boromir : entre les lignes, nous distinguons le principe du refus d’ouvrir son esprit à l’ósanwe.
L'interprétation que tu fais est d'une magnifique habileté.
Didier Willis (Note 22) a écrit :Avec ce « ou semblent parler », il est possible que nous rejoignions la conception plus tardive, développée plus loin, d’un langage du cœur qui s’imprime directement par transmission de pensée imagée (cf. II, A, 3 et 4), de sorte que chacun se le matérialiserait ensuite simultanément à la raison comme s’il était exprimé dans sa langue propre.
Sur le même thème, il y a un passage très intéressant lorsque Samsagace fait usage de l'Anneau (Le Seigneur des Anneaux, Livre IV, chapitre x, p. 787) :
Citation :Il écouta. Les Orques du tunnel et ceux qui descendaient s'étaient vus, et les deux troupes se hâtaient de part et d'autre en criant. Il les entendait toutes deux clairement, et il comprenait ce qu'elles disaient. Peut-être l'Anneau conférait-il l'entendement des langues, surtout des serviteurs de Sauron son créateur, de sorte que s'il prêtait attention il comprenait et traduisait la pensée pour lui-même. L'Anneau avait à coup sûr grandement gagné en puissance à l'approche des lieux où il avait été forgé ; (...)
Didier Willis (Note 37) a écrit :Eru les en affranchit en leur restituant le libre-arbitre de leurs actes ...
Les Nains ayant été conçus sans libre-arbitre, il n'y a pas à proprement parler de restitution.
Didier Willis (Note 83) a écrit :Nous relevons que les Nazgûl sont aussi peu indépendants de Sauron que les Nains l’étaient à l’origine d’Aulë.
Si par "à l'origine d'Aulë" tu entends l'état des Nains avant qu'Eru n'intervienne, alors je ne suis pas du tout d'accord. Les Nazgûl ont un libre-arbitre, si biaisé et amenuisé par Sauron soit-il.
Didier Willis (Note 111) a écrit :Il va de soi, comme nous le verrons plus précisément, que les Palantíri de Tolkien procèdent d’une autre réflexion, sans rapport avec la divination, et que la référence occulte s’arrête à cette ressemblance superficielle.
Je ne suis pas tout à fait d'accord. A ce sujet (même si je sors du cadre du thème proposé par l'essai de Didier), j'aime assez l'étude de Thomas Shippey au sujet de la spéculation et des Palantíri, dans l'appendice C de The Road to Middle-earth (dont une VF est disponible ICI).