24.08.2011, 10:48
J'étudie attentivement tes propositions de traductions, mais plutôt que de rallonger mon article en expliquant pourquoi je ne reprend pas certaines, je vais le faire ici 
Grindwall :
Haysend :

Mithe :
Je traduisais par Aber, Elendil par Conté. J'hésite à intégrer le jeu de mot au dépend de l'originalité du terme "Aber"... à peser.
Shirebourn : j'aime beaucoup Obrupt. J'intègre.
Rushey : Les Rouches / Rouchant... bah. Je n'ai pas trouvé trace d'un glissement du suffixe -ham vers -ant, du reste. De tout ce que j'ai pu trouver, -ham reste entier (et est même plutôt utilisé en préfixe, ou comme mot à part entière). Du coup, je garde les Rouches, mon coup de coeur de l'époque
Pour la carte, j'arriverais bien à trouver le temps de la modifier, mais je ne peux pas faire ça au boulot ^^ Du reste, un petit rafraîchissement ne lui ferait pas de mal. ça me fera la main avant que je m'attaque à une carte de Mirkwood pour le Dragon Vert

Grindwall :
Laegalad a écrit :D’après la préface aux ATB, Grindwall est « un petit débarcadère sur la rive nord du Tournesaules ; il se situait en dehors de la Haie, et était donc bien gardé et protégé par une grille ou barrière qui se poursuivait dans l’eau. » La traduction française de Murmoulu n’est pas très heureuse ; si son allitération est agréable, son sens apparent — le seul, d’ailleurs — reste illogique. Le premier sens de grind est certes “moudre, concasser, grincer” — ce qui fait sans doute référence à la mauvaise volonté des arbres de la Vieille Forêt, qui se pressaient contre la haie pour l’avaler, jusqu’à ce que les Hobbits en fasse un feu de joie. Cependant, la septième promenade nous guide vers une autre interprétation, plus profonde, de Grindwall : « Le mot grind signifie “clôture à barreaux” en vieux norois. A ce mot s’ajoute comme une redondance le mot anglais wall “mur”.». C’est cette redondance que j’ai choisi de mettre en avant, en composant Murclaie, claie désignant un treillis d’osier — matériau facile à trouver le long du Tournesaules — à claire-voie, c’est-à-dire faite d’un entrecroisement de lattes laissant passer la lumière.
Elendil a écrit :Pour rendre Grindwall, qui contient le vieux norrois grind « clôture à barreaux », il fallait éviter un terme utilisant « claie », puisque Tolkien s’était gardé de faire le lien avec le Withywindle. C’est pourquoi j’ai écarté « Murclaie », qu’avait adopté Stéphanie Loubechine,. La solution de Céline Leroy, « Le Mur de la Grille », était une fois de plus trop prosaïque et explicite, tandis que celle de Dashiell Hedayat, « Murmoulu », se fourvoyait en considérant que ce nom dérivait du verbe anglais to grind « moudre, broyer ». Je me suis donc rabattu sur « Le Plessis-Mur », dont le premier composant est un toponyme très répandu en France, apparaissant souvent en composition avec un autre terme (généralement un nom de personne). Cela a l’avantage de correspondre précisément à la signification de l’original et à souligner la redondance. Une plaisse est un mot dialectal dérivé de l’ancien français plesce qui signifie « haie, clôture de branches entrelacées formant barrière », du latin populaire *plaxum « haie ». Le suffixe –is vient probablement du celtique *-(i)āko-, dénotant un lieu.Associer directement "claie" à "saule" est un peu du coupage de cheveux en quatre ^_^ Je garde mon Murclaie, qui a l'avantage indéniable de ne compter que deux syllabes, en prime.
Haysend :
Laegalad a écrit :Il est orthographié différemment… ainsi dans les ATB, mais Haysend dans le GN et sur la carte de la Comté. Si le sens semble évident, il convient cependant de ne pas se laisser prendre à sa simplicité apparente — pour le lecteur français, tout du moins. Car « le mot anglais hay “barrière” (qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme hay “foin, herbe sèche”) est aujourd’hui fort peu employé. Il vient du moyen anglais hai ou hei qui est lui-même issu du vieil anglais hegge “barrière”. Hegge est aussi à l’origine du mot hedge tout comme son équivalent francique hagja est à l’origine de notre haie. » (septième promenade).
Au regard de l’archaïsme, j’ai préféré éviter des composés de barrière ou haie, dont le sens est trop évident — c’est pour cette raison que je n’ai pas repris le Fin-de-Barrière présent sur la carte de la Comté. Le terme hay au sens de « haie » étant absent des dictionnaires unilingues récents, il fallait trouver un terme français qui subisse le même sort… Et l’on a donc le clédal, ranimé de l’ancien français, emprunté au patois savoyard clia, clédala, « claie en osier; panneau à claire-voie fait avec des panneaux de bois pour parquer les chèvres, les moutons, les cochons, etc. » Terme qui viendrait lui-même du gaulois cleta, « claie, grille, treillis », racine indo-européenne*klei-, « appuyer ». Le matériau utilisé pour fabriquer un clédal est en tout cas tout indiqué, et Fin-de-clédal me semble une bonne traduction pour Haysend.
Elendil a écrit :Pour l’orthographe Haysend, une traduction « Finhaie » aurait pu être plus appropriée. J’ai cependant jugé plus sage de conserver le nom mentionné sur la traduction de la carte de la Comté dans le SdA, vu que sa signification est respectée, même si cela a pour conséquence de créer une variabilité du nom plus importante que la simple présence ou nom d’un tiret dans Hays(-)end.Puisque je voulais conserver un archaïsme, je garde Clédal

Mithe :
Je traduisais par Aber, Elendil par Conté. J'hésite à intégrer le jeu de mot au dépend de l'originalité du terme "Aber"... à peser.
Shirebourn : j'aime beaucoup Obrupt. J'intègre.
Rushey : Les Rouches / Rouchant... bah. Je n'ai pas trouvé trace d'un glissement du suffixe -ham vers -ant, du reste. De tout ce que j'ai pu trouver, -ham reste entier (et est même plutôt utilisé en préfixe, ou comme mot à part entière). Du coup, je garde les Rouches, mon coup de coeur de l'époque

Pour la carte, j'arriverais bien à trouver le temps de la modifier, mais je ne peux pas faire ça au boulot ^^ Du reste, un petit rafraîchissement ne lui ferait pas de mal. ça me fera la main avant que je m'attaque à une carte de Mirkwood pour le Dragon Vert

"[Faerie] represents love: that is, a love and respect for all things, 'inanimate' and 'animate', an unpossessive love of them as 'other'."
J.R.R. Tolkien, Essay on Smith of Wootton Major.
J.R.R. Tolkien, Essay on Smith of Wootton Major.