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Bonjour,
J'ouvre un sujet car je me suis fait une réflexion qui mérite, je pense, qu'on s'y attarde. J'ai comme l'impression que Tolkien amène toujours le thème de la chute d'un personnage (par chute j'entends soit le passage du côté obscur soit la mort), en faisant de lui un solitaire à un moment de sa vie.
Pour l'instant, quelques exemples me sont venus en tête :
- Melkor, dont on nous dit dans le Silmarillion, qu'il explorait seul le Vide et que c'est là qu'il aurait commencé à penser différemment et pour lui-même ce qui l'aurait entraîné vers le Mal
- Fëanor, qui était solitaire, de mémoire, il passait du temps seul à la recherche des gemmes et autres, ce qui a entrainé son égoïsme et égocentrisme et jusqu'à sa mort
- Maeglin, qui a été élevée en fils unique, qui sorti seul de Gondolin, pour être pris par Morgoth.
- Turin, solitaire malgré lui.
- Sméagol, qui sous l'influence de l'anneau, s'éloigne de sa famille, jusqu'à devenir Gollum, vivant solitaire dans les Monts Brumeux
- Frodon, qui lui aussi devient solitaire au sens où personne ne peut comprendre ce qu'il ressent sous l'influence de l'anneau
- Saroumane, qui est perverti par Sauron, est lui aussi un solitaire endurci, qui ne cherche pas l'amitié des autres
Je suis sûr que l'on pourrait en trouver d'autres.
Qu'en pensez-vous?
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23.10.2008, 11:24
(Modification du message : 23.10.2008, 11:25 par Ikis.)
Je pense que tu devrais lire "Sur les rivages de la terre du milieu" de Vincent Ferré. Il y fait une constatation assez similaire et développe admirablement son idée à grand renforts d'exemples (cependant en se limitant au SdA).
N.B: En fait tout le livre est admirable et pas seulement le passage où il développe cette idée...
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Arf dommage, j'ai explosé mon budget livres pour un moment
Si Vincent Ferré se contente du SdA, on peut peut-être poursuivre avec le reste du Légendaire par contre.
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Disons que le livre a pour thème le SdA. Cependant Vincent Ferré fait de nombreuses fois référence aux autres oeuvres de JRRT...mais bien entendu pas pour chaque idée qu'il développe, sinon il lui aurait fallu 12 tomes!
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Ce que tu fais remarquer est tout à fait exact, mais on a également des contre-exemple comme Gandalf, Radagast, Beorn... Par contre, je peux ajouter à ta liste Denethor et Mîm.
Cependant, je n'utiliserais pas le terme de chute, sauf dans le cas de Melkor.
Il y a trois Chutes (avec un C majuscule) dans le legendarium, au sens judéo-chrétien du terme : celle de Melkor, celle des Elfes et celle des Hommes. Encore que celle des Elfes est moins claire que celle des Hommes : il s'agit de la révolte de Fëanor et particulièrement du massacre d'Alqualondë, qui entraînèrent la malédiction de Mandos, mais elle ne s'applique pas vraiment à tous les Elfes. Alors que celle des Hommes, relatée dans le Conte d'Adanel, marque toute l'humanité : il s'agit là d'une chute collective, qui doit attendre la venue du Christ quelques millénaires plus tard (Tolkien plaçant la Guerre de l'Anneau 6000 ans avant sa naissance) pour être rachetée. Certes, les Edain ont en quelque sorte eux-même racheté leur faute originelle, mais en abordant Aman ils ont commis une nouvelle Chute collective.
Bref, la solitude peut entraîner la chute (contre-exemple : Gandalf), mais le thème de la Chute n'est pas lié à la solitude.
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Et pourtant la solitude peut-être appliqué à l'entité "Race Humaine" du fait qu'ils aient été abandonnés à leur solitude par les Valar.
Gandalf (en Gris) est à mon sens, un cas particulier. Il n'est pas solitaire au sens premier, car il cotoit les Elfes et les Hommes. Cependant, il est solitaire de part le fait qu'il reste le seul Istar à poursuivre la mission, dès lors qu'il s'apercoit que Saroumane a chûté et que Radagast s'est évanoui dans la nature.
Je vois la scène de sa chute dans la Moria comme découlant partiellement de là.
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Tuor aussi a eu quelques moments de solitude, du côté de Nevrast...
C'est aussi un contre-exemple.
Indirectement, certains Hobbits étaient aussi des solitaires: Bilbon, Frodon.
D'ailleurs, à l'image de Tuor, c'est au moment où il se retrouve absolument seul au coeur des montagnes ou de la Forêt noire que Bilbon exprime toute la force de son personnage.
Dommage que je n'ai pas le temps de développer... mais c'est un sujet très intéressant. Merci, Druss.
Pour la peine, je vais relire la partie des Rivages qui se rapporte à ce thème...
I.
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23.10.2008, 18:43
(Modification du message : 31.10.2008, 19:32 par Degolas Mortefeuille.)
Il faudrait se mettre d'accord sur ce qu'on entends pas solitude. Si c'est le manque total de liens avec autrui pendant une période assez importante alors seul Melkor et Gollum ont connu la solitude. Ensuite si on précise par une absence de lien affectifs on peux rajouter Sarouman et Maeglin
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(23.10.2008, 16:21)ISENGAR a écrit : Tuor aussi a eu quelques moments de solitude, du côté de Nevrast...
C'est aussi un contre-exemple.
Indirectement, certains Hobbits étaient aussi des solitaires: Bilbon, Frodon.
D'ailleurs, à l'image de Tuor, c'est au moment où il se retrouve absolument seul au coeur des montagnes ou de la Forêt noire que Bilbon exprime toute la force de son personnage.
Dommage que je n'ai pas le temps de développer... mais c'est un sujet très intéressant. Merci, Druss.
Pour la peine, je vais relire la partie des Rivages qui se rapporte à ce thème...
I.
A défaut, on peut peut-être élargir la question. En quoi la solitude forge-t-elle le caractère d'un personnage jusqu'à l'entrainer soit dans la "chute" soit dans l'"héroisme"?
En tout cas, quand tu auras relu les Rivages, je te prie de revenir apporter de l'eau à notre moulin
(23.10.2008, 18:43)Degolas Mortefeuille a écrit : Il faudrait se mettre d'accord sur ce qu'on entends par solitude. Si c'est le manque total de liens avec autrui pendant une période assez importante alors seul Melkor et Gollum ont connu la solitude. Ensuite si on précise par une absence de lien affectifs on peux rajouter Saroumane et Maeglin Effectivement je me suis mal exprimé. Dans mon esprit, j'entendais la solitude au sens large : solitude physique (Melkor), affective (Maeglin), psychique (Frodon et Gollum). Je ne sais pas si tu saisis bien mon idée?
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Si la solitude n'entraine pas forcement la chute, l'union est toujours la principale cause de victoire dans l'univers de Tolkien.
Du moins je ne me rappelle pas de cas de grande victoire accomplie par une seule personne.
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(23.10.2008, 18:43)Degolas Mortefeuille a écrit : Il faudrait se mettre d'accord ur ce qu'on entends pas solitude. Si c'est le manque total de liens avec autrui pendant une période assez importante alors seul Melkor et Gollum ont connu la solitude. Ensuite si on précise par une absence de lien affectifs on peux rajouter Sarouman et Maeglin
On peut remarquer que le temps des hommes est arrivé avec l'indivudualité et une certaine solitude.
Les Elfes étaient un peuple désuni avec leurs rivalités internes mais en partageant l'éternité,ils sont liés par un lien spirituel et collectif uniques qui feront leur force.Leur chute n'est pas liée à ce collectif mais au contraire par l'arrivée d'une nouvelle conception de la vie:
Les hommes ont une solitude qui est liée intrinsequement à leur mortalité.On pourrait parler de solitude de l'ame.Leur individualité et leur force sont les seuls moteurs de leur courte vie.Et ils ont besoin de mouvement continuel pour accomplir pleinement leur courte vie.C'est au sein de cette continuelle quete qu'ils vont se dévellopper.
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C'est pas faux d'ailleurs c'est ce penchant pour la solitude, résultant de la peur de la mort, qui a rendu certains hommes (je pense notamment aux derniers rois de Numenor) autant en proie au idées noires et donc plus facilement manipulables par Sauron.
Ce qui à finalement entrainer leur chute.
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bonsoir à tous,
je ne fréquente pas assez cette partie du forum !
je vais toujours dans "tolkien, l'homme et l'oeuvre", alors que cette section comporte des fuseaux passionnants.
merci aux lecteurs attentifs, qui ont pensé au même passage que moi, lorsque j'ai lu ce fuseau.
sans avoir le temps de vérifier ce qui est le plus pertinent, je cite un long extrait de mon premier livre (sur les rivages de la terre du milieu) , sans les notes, malheureusement.
" Dans la guerre qui oppose les peuples libres à Sauron comme dans la quête de Frodo, le groupe ou le couple (sa version réduite) et les alliances en général apparaissent indispensables : la solitude conduit avec certitude à la mort et l’individu est souvent lié à la notion d’hybris, ne serait-ce que parce que l’Anneau ne se porte que sur une seule main ."
(suit un développement sur les alliances et l'unité, puis
"
Couples et solitude
« Si vous ne revenez pas, monsieur, moi non plus, ça c’est certain »
Le texte interroge fréquemment la question de l’individu, de l’identité et des relations entre les personnages, qui forment des groupes à géométrie variable, dans une sorte de ballet assez complexe : le groupe des neuf est remplacé par des couples (Merry et Pippin d’un côté, Sam et Frodo de l’autre) et un trio ; celui-ci n’est lui-même qu’un agencement de couples, puisqu’au sein des « Trois chasseurs » (Aragorn, Gimli et Legolas) s’est développée une amitié entre le Nain et l’Elfe, et que se recomposent ensuite des couples symétriques (Merry et Aragorn, Pippin et Gandalf), tandis que Gollum vient rejoindre Frodo et Sam - ce qui entraîne la constitution de deux duos concurrents. Et si Boromir quitte définitivement ce système au Livre II, Gandalf le réintègre peu après. Ce va-et-vient des personnages n’est pas gratuit, mais souligne le contraste entre le sort des couples, qui parviennent à survivre, et celui des personnages solitaires, qui meurent ; cette différence est suffisamment frappante pour être notée : dans cette perspective, Gandalf est tué parce qu’il se dissocie de ses compagnons - et en particulier de son ami Aragorn - pour affronter seul le Balrog, tout comme Boromir qui convoitait l’Anneau, à l’instar de Saruman ou Sauron, finalement vaincus. On peut donc dégager un lien entre la démesure (l’hybris) et la mort, qui passe par la solitude.
Celle-ci peut toutefois être inévitable : comme le rappelle le Perceval de Gracq, « la règle de la quête est la solitude » , et tel semble être le cas de Frodo, de plus en plus nettement au fil du récit. Lui seul porte l’Anneau, qui le sépare de ses amis et fait de lui une menace ; il doit en outre procéder à des choix douloureux dont dépend le succès de sa mission . « Tel est [son] destin », rappelle en effet Aragorn, de ne pouvoir être conseillé sur le chemin à suivre (à la fin du Livre II) : c’est ce qui fonde sa solitude, de même que son souci de ne pas exposer ses amis à la mort . Sam ne peut que l’accompagner, non se substituer longtemps à lui dans sa tâche, comme il le reconnaît : « je ne puis être [le] Porteur de l’Anneau. Pas sans Monsieur Frodo » . Une des meilleures preuves en est que, si Frodo et Bilbo quittent la Terre du Milieu peu après la chute de Sauron, Sam y demeure encore des années, sans souffrir de la perte de l’Anneau. Néanmoins cette solitude ne se fait pas sentir en permanence, et le conseil que lui donne Gildor de ne pas partir seul scande le texte et en livre une des clés. Chaque fois que Frodo se lance seul et se désolidarise de ses compagnons, il est brutalement rappelé à la réalité : il est blessé par le Nazgûl (« Frodo se jeta en avant ») sur le Mont Venteux, par Arachne (Frodo court sans se soucier de Sam), ou par Gollum lorsqu’il revendique l’Anneau et abandonne ses amis .
S’opposant à la solitude et faisant le lien entre tous les êtres vivants dans leur lutte contre la mort, l’amour est un sentiment dominant chez Tolkien : amour de Merry et Pippin pour leurs seigneurs (Théoden et Denethor), de Gimli pour Legolas, amour pour un pays, amour quasi maternel de Galadriel, affection paternelle de Gandalf pour les petits Hobbits, et même des chevaux pour leurs cavaliers . En particulier, Frodo et Aragorn sont l’objet d’un amour sans faille, ce dernier je ne sais plus lequel c’est étant aimé de « tous ceux qui le connaissent » et non seulement de ses compagnons ; et c’est bien par amour de la vie (celle des autres) que Gandalf ou Frodo acceptent les dangers et l’aventure .
Quant au Porteur, il forme avec Sam un couple particulier, central mais problématique puisque que travaillé par la tension entre le désir de fusion de Sam et la force qui pousse Frodo vers la solitude, ainsi que par la rivalité de Sam et Gollum. « Je vais avec lui même s’il grimpe à la lune » s’exclame Sam avant même de savoir à quoi il s’expose, et il manque effectivement de se noyer en se jetant à l’eau pour suivre son maître : la mort scelle leur couple et permet de mesurer la force du sentiment de Sam, « le plus cher des Hobbits, l’ami par excellence » . Surpris par Gandalf en train d’écouter l’histoire de l’Anneau, Sam ne quitte plus son maître, s’invitant au Conseil d’Elrond, prévenu du moindre mouvement de Frodo par une espèce de sixième sens, même dans son sommeil . Il joue moins le rôle de Roméo (à l’exception de la scène dont nous avons parlé) que celui du fidèle suivant à l’amitié indéfectible : il le veille dans son repos ou lorsqu’il est blessé, il exprime en rougissant ses sentiments affectueux et s’écrie « je l’aime » en pensant à lui . Pour Sam, la mort est atroce parce qu’elle signifie la séparation : son cri, par sa simplicité, constitue certainement un des moments les plus pathétiques du texte - « n’allez pas où je ne peux vous suivre ! » . Son désir de rester avec son maître est si fort qu’il protège ce dernier et si, dans l’antre d’Arachne, ils marchent main dans la main, ce n’est pas vers le supplice mais vers la vie - « leurs mains se rencontrèrent et se joignirent et ils continuèrent d’avancer ainsi ensemble » . Tant qu’il ne se désolidarise pas de Sam, Frodo se trouve en sécurité : mû par l’amour, son valet le sauve des Orques dans la tour, se prive pour lui donner ses repas et finit par le porter vers Orodruin . Frodo en reste conscient, qui lui confie, alors que tout s’écroule autour d’eux dans une scène apocalyptique : « je suis heureux que tu sois ici avec moi. Ici, à la fin de toutes les choses, Sam » .
Toutefois, ce couple est fragilisé par la ressemblance, la « parenté » qui rapproche Gollum et Frodo, le Porteur et l’ancien possesseur de l’Anneau : Gollum se conduit parfois comme un animal désireux de plaire, un « roquet » comique, que Frodo force à les guider jusqu’en Mordor . Comme il le note, « il semble [...] que ce soit [son] destin de recevoir de l’aide de [Gollum] quand [il] la cherche le moins », et celui de Gollum de la lui apporter ; mais il ne peut deviner ce qu’une telle phrase contient de double sens pour le lecteur : « l’aide » de Gollum sera en effet des moins prévisibles sur Orodruin . Cette même ambiguïté se retrouve dans d’autres remarques, comme celle de Sam, pour qui Frodo ne pourra « rien faire par lui-même » arrivé au terme de son voyage : en réalité, sans lui pour le seconder, sans Gollum pour le guider et détruire l’Anneau, Frodo échouerait et apporterait la mort en Terre du Milieu, en perdant, sans doute, sa propre vie . Et l’on repense à la mise en garde de Galadriel, « votre quête ne tient qu’à un fil », particulièrement intéressante dans le texte original puisque le mot « couteau » apparaît (« your Quest stands upon the edge of a knife ») et que la question de tuer ou d’épargner Gollum a été maintes fois posée . Si on la prend littéralement, on dira qu’utiliser une arme, tuer Gollum (ou utiliser l’Anneau, l’arme absolue ), c’est précipiter le dénouement : or Gollum porte en permanence la mort en lui et manque à plusieurs reprises d’être tué, par Bilbo dès le Hobbit, par Frodo, puis par Aragorn, par les archers de la Lorien, par les soldats de Faramir, et enfin par Sam, que retient la pitié. Lui qui a dépassé son temps, se trouve en sursis, comme le rappellent les menaces de Faramir : « vous êtes sous une sentence de mort ; [...] puisse la mort vous trouver rapidement en Gondor ou au-dehors, si vous ne servez pas bien [Frodo] » . Le dialogue entre Gandalf et le Porteur, à ce sujet, sera déterminant pour la suite du récit : à Frodo qui souhaite la mort de ce monstre, Gandalf répond qu’« il la mérite » peut-être, mais : « nombreux sont ceux qui vivent et qui méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie [...] pouvez-vous la leur donner ? Alors ne soyez pas trop prompts à dispenser la mort en jugement » .
L’autre faiblesse du couple que forment Frodo et Sam est la relation amoureuse de Rosie avec ce dernier, « déchiré en deux » par ces sentiments parallèles . L’amour entre homme et femme joue un rôle différent de l’amitié (fraternelle) dont nous venons de parler, et mérite un examen spécifique."
suit un développement sur l'amour, qui illustre cette idée
on peut facilement transposer mes remarques à d'autres textes du légendaire. en ce qui concerne l'amour, pensons au couple beren / lúthien
amicalement
vincent
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Merci Vincent
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