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		08.04.2006, 12:10 
(Modification du message : 08.04.2006, 20:09 par Ilmarë.)
	
	 
	
		Les voiles sont hissées, le vent sest levé, 
Pour accueillir dans son souffle rageur 
Ceux qui se sont enchaînés au malheur. 
 
La tempête sabat, sa fougue hurle, 
Pour gronder dans sa colère vengeresse 
Ceux qui la défient avec hardiesse. 
 
Et là, se tient-il, inébranlable. 
Droit et fier, sa haine est amère. 
Nulle crainte ne descelle son visage. 
Aucune ombre noffusque son regard. 
 
Alors, hurle-t-il au-delà du tumulte : 
Levez lancre ! Levez lancre ! 
Prenons-la dassaut mes amis ! 
A la mer ! A la mer ! 
Brisons les chaînes des asservis ! 
 
Le ravage est grand, Uinen se lamente 
Tant sa rancur mêle sa tourmente. 
Les larmes salées font déferlantes, 
Et emportent les nefs ravies insolentes. 
 
Mais là, se tient-il, imperturbable. 
Grand et noble, sa rage est fière. 
Nulle peur n'assombrit son image. 
Aucune pénombre nenvahit son cur. 
 
Alors, hurle-t-il au-delà du tumulte : 
Hissez ! Hissez ! 
Rien ne saurait nous arrêter ! 
Liberté ! Liberté ! 
Rien ne saurait nous entraver ! 
 
Laccalmie sétend, le souffle se dissipe, 
Et engloutissent les flots assassins 
Ceux que Fëanor vainquit dans son chagrin.
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		C'est sincèrement très beau comme poème, tu parles bien évidemment des Núménoréens qui bravent l'Interdit ? Les rimes sont cherchées et assez régulières, du beau boulot   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Je crois que tu l'as pas lu en entier.   
Merci pour le compliment.
	  
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Justement si : le dernier vers pour moi laisse planter un doute. Il s'agit bien évidemment du massacre d'Alqualondë, mais avan le dernier vers pour moi il s'agissait de l'invasion de Valinor par les Hommes de Númenor.
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Ereinion Gil-galad a écrit :Justement si : le dernier vers pour moi laisse planter un doute. Il s'agit bien évidemment du massacre d'Alqualondë, mais avan le dernier vers pour moi il s'agissait de l'invasion de Valinor par les Hommes de Númenor. 
Désolée, je ne vois pas du tout de quel ver il s'agit.    
Je n'ai fait aucune allusion volontaire en tout cas à Númenor, il s'agit des Noldor, de Fëanor et de leur départ pour la TdM.   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Lol en tout cas quel que soit l'hisoire de ce poème il est très beau...
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Ilmarë a écrit :Ereinion Gil-galad a écrit :Justement si : le dernier vers pour moi laisse planter un doute. Il s'agit bien évidemment du massacre d'Alqualondë, mais avan le dernier vers pour moi il s'agissait de l'invasion de Valinor par les Hommes de Númenor.  
Désolée, je ne vois pas du tout de quel ver il s'agit.    
Je n'ai fait aucune allusion volontaire en tout cas à Númenor, il s'agit des Noldor, de Fëanor et de leur départ pour la TdM.   
C'est juste que j'étais persuadé que tu faisait allusion au débarquement des Dúnedain en Aman, mais le dernier ver fut pour moi une désillusion puisque tu parles du Massacre d'Alqualondë. Le poème reste magnifique je te rassure.
	  
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Ok, j'avais pensé que tu avais eu cette idée à cause de Uinen, comme elle est aussi mentionnée dans les contes et légendes inachevés du deuxième âge, mais je trouvais ça confus car elle n'intervenait pas dans la submersion de l'île. 
Quoiqu'il en soit merci beaucoup!   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		J'aime beaucoup, le poème se lit bien, et j'ai vite compris qu'il s'agissait de Fëanor et consoeur    Et justement j'aime bien que le nom de Fëanor n'apparaisse qu'au dernier vers.
 
Par contre, sur ce vers : 
 Nulle peur sassombrie son image.
Ce ne serait pas plutôt "n'assombrie" ? Parce que sinon ça fait bizarre.
	  
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Faute de frappe.    
Merci de me l'avoir fait remarquer.
	  
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Nulle peur n'assombrit plutôt non ?
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Exact .. et pareil pour envahie(t)
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Citation :Nulle peur n'assombrit son image.  
Aucune pénombre nenvahit son cur.  
Même si c'est du présent, comme c'est un verbe du second groupe la terminaison est "T", donc il n'y a pas une mais deux  corrections que je dois faire.   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Quoi qu'il en soit c'est un poème très émouvant les décasyllabes créent une atmosphère tendue très prenante, si tu vois ce que je veux dire... très belle image que celle de "l'inflexible capitaine", évoquée mystérieusement: 
"Et là, se tient-il, inébranlable.  
Droit et fier, sa haine est amère. "
 
et une petite réminiscence baudelairienne....
 Baudelaire a écrit :Debout dans son armure, un grand homme de pierre 
Se tenait à la barre et coupait le flot noir; 
Mais le calme héros, courbé sur sa rapière, 
Regardait le sillage et ne daignait rien voir. 
(Don Juan aux enfers)
	  
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Merci beaucoup Squall, mais pour ce qui était de la petite réminiscence baudelairienne elle était involontaire.   
J'avoue ne pas connaître ce poème.   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Moi non plus, il est dans les Fleurs du Mal ? Parce que si c'est le cas, ben je ne m'en rappelle plus. 
(euh, je crois que je disgresse là...   )
 Le ravage est grand, Uinen se lamente 
Tant sa rancur mêle sa tourmente. 
Les larmes salées font déferlantes, 
Et emportent les nefs ravies insolentes.
Moi c'est ce passage que j'aime tout particulièrement, avec les larmes qui symbolisent les embruns, enfin c'est comme ça que je l'interprète, mais peut-être que je me plante complètement!   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Citation :Moi c'est ce passage que j'aime tout particulièrement, avec les larmes qui symbolisent les embruns, enfin c'est comme ça que je l'interprète, mais peut-être que je me plante complètement!   
Si, si, c'est bien ça.   
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Ilmarë a écrit :J'avoue ne pas connaître ce poème.   
Ca peut s'arranger...
 Don Juan aux enfers 
 
Les Fleurs du mal (1861) - Spleen et Idéal - XV
Tiens, je viens de me rendre compte que ma citation était partiellement inexacte...  ça m'apprendra à toujours vouloir ne faire appel qu'à ma mémoire    
	 
	
	
	
	
 
 
	
	
	
		
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		Arrrg... me vl'à repartie pour une nouvelle cure de Baudelaire! Faut pas me faire des choses pareil, Squall-Estel, pas quand j'ai des tonnes de trucs à lire!    
	 
	
	
	
	
 
 
	 
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