20.09.2018, 21:24
Voilà comment j'imagine le poète fulminant quelque fulgurance versifiée...
La faute à qui donc ?
La faute au grand Daeron !
Et à son dernier poème.
----------------
Tapie sous sa treille, veille la vieille trogne.
Confit de marcs mûris, tout recuit de liqueurs,
D'une haleine avinée ronchit le fier ivrogne,
Repu d'esprit-de-vin, l'âme dans les vapeurs.
Mais lorsque retentit le raffut du bouchon,
Que coule lentement la noble quintessence,
Le vinoble rubis s'épanche du cruchon,
La haute panacée lui fouette un peu les sens.
Le maréchal des goulots redresse le buste,
S'éclaircit le gosier d'une lampée auguste,
Proclame sa grand-soif d'une voix de Stentor.
Levant son calame, jette un regard devin,
Couche sur la nappe quelques vers divins,
Signe sa prophétie et retombe ivre mort.
La faute à qui donc ?
La faute au grand Daeron !
Et à son dernier poème.
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Tapie sous sa treille, veille la vieille trogne.
Confit de marcs mûris, tout recuit de liqueurs,
D'une haleine avinée ronchit le fier ivrogne,
Repu d'esprit-de-vin, l'âme dans les vapeurs.
Mais lorsque retentit le raffut du bouchon,
Que coule lentement la noble quintessence,
Le vinoble rubis s'épanche du cruchon,
La haute panacée lui fouette un peu les sens.
Le maréchal des goulots redresse le buste,
S'éclaircit le gosier d'une lampée auguste,
Proclame sa grand-soif d'une voix de Stentor.
Levant son calame, jette un regard devin,
Couche sur la nappe quelques vers divins,
Signe sa prophétie et retombe ivre mort.