12.04.2004, 00:27
Il ne faudrait pas croire que j'avais laissé tomber notre héros; mais j'écris trés, trés lentement (nan je ne suis pas un Ent !)
Voici donc l'introduction retravaillée et corrigée du Dernier Chant.
Pardon à ceux d'entre vous qui jugeront que mon texte ne leur est pas fidèle
LE DERNIER CHANT
Les vagues chargées d'écume battaient régulièrement le sable de la longue grève, inlassables. Leur bruit régulier, flux et reflux, reflux et flux, tel un éternel murmure, semblait chuchoter des secrets aux nuages du soir, aux grands oiseaux criards, et à celui qui se tenait là.
Ses yeux étaient empreints dune tristesse profonde qui le faisait paraître vulnérable au centre de ce majestueux décor. Mais les traits de son visage ne trompaient pas sur sa noble ascendance. Car devant les flots battants, se dressait Maglor ; Seigneur et héritier de la Haute Maison de Féanor.
Des larmes glacées coulaient sur ses joues et son épée souillée de sang gisait couchée à ses côtés. De son regard, il observait la lumière blanche du Silmaril qui diminuait tandis que leau lemprisonnait. Ensuite tout fut noir, et en quelques secondes il se remémora les paroles quil avait prononcées des années plus tôt, lors du Serment, et les maudit à jamais.
Il essuya son visage du bas de sa cape bleutée et se retournant, il courut jusquà ce que ses jambes ne puissent plus le porter. Il courut sur le sable et à travers les grandes plaines du Beleriand, il courut comme pour dépenser la haine quil avait contre lui-même
Et sa course trahissait la fièvre qui l'habitait, hésitante, trébuchante. Chaque fois il tombait, chaque fois il se relevait et repartait de plus belle. La sueur coulait le long de son visage, le marquant de rides profondes, souillant ses vêtements. Son coeur se débattait dans sa poitrine, son esprit le torturait, ses yeux se plissaient de larmes et le rendaient aveugle à tout. Puis il s'écroula, finalement vaincu par l'immense fatigue qui l'habitait, terrassé.
Un doux souffle de vent caressa son noble visage alors que, désespérément, il cherchait à s'enfouir au creux du sable blanc et fin de la côte. Lentement, avec semblait-il de grandes difficultés, il releva la tête et entrouvrit les yeux. Et, aussitôt, la stupeur arrêta net en lui le sanglot qui s'apprêtait à lui échapper.
Il se releva brusquement, bloquant sa respiration, adoptant instinctivement une position défensive. Pas darmes. Pas de temps même pour ramasser un galet . Et sil devait se battre, ses jambes tremblantes de fatigue se déroberaient sous lui dés sa première esquive. Il sentait bien quil ne pourrait pas se redresser. Ses réflexes ne le sauveraient pas longtemps.
Bah Que lui restait-il à perdre de toutes façons ? Plus quà espérer que cela se terminerait vite. Ainsi, il pourrait rejoindre les siens, et ne serait plus tourmenté par des visions. Le ciel parcouru de nuées tournoyait à toute allure autour de lui. Il ferma les yeux, saisi de vertige, sentit ses jambes céder alors quil luttait pour garder son équilibre.
Il était inconscient avant même de seffondrer dans le sable
DEUX FRERES
Ils étaient tous deux blottis dans une petite clairière, à lécart du grand camp. Sur leur feu, un maigre gibier. Cela faisait déjà plusieurs heures quils discutaient, argumentaient Il se sentait mortellement las ; mais il fallait absolument quil réussisse à détourner son aîné de ce projet dément
- Je ten prie, Maitimo, écoute-moi ! Il ne reste que nous deux à présent. Nous navons déjà que trop de sang sur les mains. Si nous nous rendons, peut-être pourrons-nous plaider notre cause.
- Nous avons prêté serment, et tu sais que nous ne pouvons le retirer. Notre devoir est dagir.
- Ce maudit serment a fait de nous des meurtriers ! Il ta coûté encore plus quà moi, et cela ne te suffit pas ?
Il se retrouva brusquement projeté à lautre bout de la clairière où lui et son frère campaient . Son dos heurta douloureusement un arbre.
- Ce quil ma coûté est mon affaire. Il nous reste notre honneur, et nos épées. Nous ne sommes pas des parjures.
La voix de Maedhros se radoucit, tandis quil se hâtait vers son frère et laidait doucement à se relever. Tous deux étaient profondément choqués. Contrairement à leurs défunts cadets, aux caractères plus emportés, jamais encore ils ne sétaient querellés au point den venir aux mains.
- Je je ne voulais pas faire ça Tu nas pas de mal ?
- Ce que tu veux faire est un blasphème Et tu te rends bien compte quils sont trop nombreux. Des milliers. Nous ne pouvons réussir.
- Alors nous périrons cette nuit. Ce maudit serment cessera de nous tourmenter, à jamais. En tant quaîné, je dois prendre les décisions qui concernent lavenir de notre Maison.
- Notre Maison na plus davenir depuis longtemps. Ce sera donc notre fin.
Voici donc l'introduction retravaillée et corrigée du Dernier Chant.
Pardon à ceux d'entre vous qui jugeront que mon texte ne leur est pas fidèle
LE DERNIER CHANT
Les vagues chargées d'écume battaient régulièrement le sable de la longue grève, inlassables. Leur bruit régulier, flux et reflux, reflux et flux, tel un éternel murmure, semblait chuchoter des secrets aux nuages du soir, aux grands oiseaux criards, et à celui qui se tenait là.
Ses yeux étaient empreints dune tristesse profonde qui le faisait paraître vulnérable au centre de ce majestueux décor. Mais les traits de son visage ne trompaient pas sur sa noble ascendance. Car devant les flots battants, se dressait Maglor ; Seigneur et héritier de la Haute Maison de Féanor.
Des larmes glacées coulaient sur ses joues et son épée souillée de sang gisait couchée à ses côtés. De son regard, il observait la lumière blanche du Silmaril qui diminuait tandis que leau lemprisonnait. Ensuite tout fut noir, et en quelques secondes il se remémora les paroles quil avait prononcées des années plus tôt, lors du Serment, et les maudit à jamais.
Il essuya son visage du bas de sa cape bleutée et se retournant, il courut jusquà ce que ses jambes ne puissent plus le porter. Il courut sur le sable et à travers les grandes plaines du Beleriand, il courut comme pour dépenser la haine quil avait contre lui-même
Et sa course trahissait la fièvre qui l'habitait, hésitante, trébuchante. Chaque fois il tombait, chaque fois il se relevait et repartait de plus belle. La sueur coulait le long de son visage, le marquant de rides profondes, souillant ses vêtements. Son coeur se débattait dans sa poitrine, son esprit le torturait, ses yeux se plissaient de larmes et le rendaient aveugle à tout. Puis il s'écroula, finalement vaincu par l'immense fatigue qui l'habitait, terrassé.
Un doux souffle de vent caressa son noble visage alors que, désespérément, il cherchait à s'enfouir au creux du sable blanc et fin de la côte. Lentement, avec semblait-il de grandes difficultés, il releva la tête et entrouvrit les yeux. Et, aussitôt, la stupeur arrêta net en lui le sanglot qui s'apprêtait à lui échapper.
Il se releva brusquement, bloquant sa respiration, adoptant instinctivement une position défensive. Pas darmes. Pas de temps même pour ramasser un galet . Et sil devait se battre, ses jambes tremblantes de fatigue se déroberaient sous lui dés sa première esquive. Il sentait bien quil ne pourrait pas se redresser. Ses réflexes ne le sauveraient pas longtemps.
Bah Que lui restait-il à perdre de toutes façons ? Plus quà espérer que cela se terminerait vite. Ainsi, il pourrait rejoindre les siens, et ne serait plus tourmenté par des visions. Le ciel parcouru de nuées tournoyait à toute allure autour de lui. Il ferma les yeux, saisi de vertige, sentit ses jambes céder alors quil luttait pour garder son équilibre.
Il était inconscient avant même de seffondrer dans le sable
DEUX FRERES
Ils étaient tous deux blottis dans une petite clairière, à lécart du grand camp. Sur leur feu, un maigre gibier. Cela faisait déjà plusieurs heures quils discutaient, argumentaient Il se sentait mortellement las ; mais il fallait absolument quil réussisse à détourner son aîné de ce projet dément
- Je ten prie, Maitimo, écoute-moi ! Il ne reste que nous deux à présent. Nous navons déjà que trop de sang sur les mains. Si nous nous rendons, peut-être pourrons-nous plaider notre cause.
- Nous avons prêté serment, et tu sais que nous ne pouvons le retirer. Notre devoir est dagir.
- Ce maudit serment a fait de nous des meurtriers ! Il ta coûté encore plus quà moi, et cela ne te suffit pas ?
Il se retrouva brusquement projeté à lautre bout de la clairière où lui et son frère campaient . Son dos heurta douloureusement un arbre.
- Ce quil ma coûté est mon affaire. Il nous reste notre honneur, et nos épées. Nous ne sommes pas des parjures.
La voix de Maedhros se radoucit, tandis quil se hâtait vers son frère et laidait doucement à se relever. Tous deux étaient profondément choqués. Contrairement à leurs défunts cadets, aux caractères plus emportés, jamais encore ils ne sétaient querellés au point den venir aux mains.
- Je je ne voulais pas faire ça Tu nas pas de mal ?
- Ce que tu veux faire est un blasphème Et tu te rends bien compte quils sont trop nombreux. Des milliers. Nous ne pouvons réussir.
- Alors nous périrons cette nuit. Ce maudit serment cessera de nous tourmenter, à jamais. En tant quaîné, je dois prendre les décisions qui concernent lavenir de notre Maison.
- Notre Maison na plus davenir depuis longtemps. Ce sera donc notre fin.