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J'assiste ces jours-ci à une conférence en ligne organisée par l'Université de Birmingham et ils proposent des 'fun facts' au sujet de Tolkien. Parmi ceux-ci, ils racontent que la tour de l'université de Birmingham aurait servi d'inspiration à "la tour de Sauron" notamment parce que, pendant qu'il était alité lors de la Première Guerre Mondiale, il ne voyait que ça de sa fenêtre.
J'imagine que c'est n'importe quoi d'autant plus que Barad-dûr a été imaginée bien plus tard... Vous confirmez ?
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J’aurais eu tendance à avoir la même réaction que toi à ce sujet, il y a peu de temps encore. Mais j’ai lu les arguments développés dans le petit livre Roots of Middle-earth de Robert Blackham (2006) et ils m’ont semblé convaincants, même si Blackham ne cherche pas à convaincre à tout prix.
La « clock tower » de l’université de Birmingham était déjà quasiment achevée dès 1908. A cette époque (et quelques décennies durant) ce bâtiment était le plus élevé de Birmingham, et donc forcément impressionnant pour le jeune écolier Tolkien qui faisait du Rugby plusieurs fois par semaine avec ses camarades de King Edward School, sur les terrains tous proches (notamment Eastern road, à 5-10 minutes à pied du site de l’Université et de la Tour).
Cette tour, il l’a bien entendu revue pendant son hospitalisation à l’université de Birmingham fin 1916. Il était alors en pleine incubation de ce processus créatif qui allait donner naissance au Livre des Contes perdus. Possible (ou pas impossible) que le concept de la haute tour avec son cadran lumineux l’ait marqué d’une façon ou d’une autre pour renaître quelques décennies plus tard au moment de la composition du Seigneur des Anneaux.
C’est purement spéculatif, je te l‘accorde, mais je trouve aujourd’hui l’histoire volontiers crédible, au même titre que ces fameuses « deux tours » d’Edgbaston (Perrott's folly et Waterworks tower) qui se trouvaient (et se trouvent toujours) dans la même rue derrière l’Oratoire et à portée de vue des lucarnes de sa chambre chez sa Tante Béatrice (il y a vécu plus de 3 ans, tout de même), qui auraient possiblement inspiré bien plus tard les deux tours du célèbre roman.
I.