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~ Arathorn rencontrant Gilraen ~ *
#1
Les rayons du soleil,
Filtrés par la tonnelle,
Eclairaient à merveille
Un sol jonché de feuilles
Et ciguës sur le seuil
Avec leurs ombelles.

Il était au milieu
Du sentier, l'arc en main,
À l'air atrabilieux,
D'avoir perdu la trace,
De cet orque vorace,
Qu'il croisa en chemin.

À défaut, se fut elle,
Cueillant des baies jaunâtres,
Gilraen, la belle,
Qu'il vit dans la lumière
Bien loin de sa chaumière
Pour rester près de l'âtre.

Se sentant observé
Elle fit volte-face ;
Dans ce geste incurvé
Ses cheveux flavescents
Dévoilent des traits d'enfant
Pris dans une tirasse.

Les deux regards se croisent,
Les commissures se lèvent,
Ça minaude et pavoise.
Arathorn avance,
Ravivé de jouvence,
Comme l'arbre empli de sève.
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#2
Chose étonnante, avec trois métros de retard, j'ai découvert qu'une fan-fiction parle en partie de ce moment : Born of Hope par Kate MADISON. En tout cas les deux personnages y figurent. Je ne sais pas ce que ça donne, mais il va falloir que je me penche là dessus. Est ce que quelqu'un l'a déjà vu ?
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#3
Oui, il y a longtemps, et ça reprend Jackson, dans l'esprit et dans l'image.
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#4
Je l'ai vu il y a quelques années. Je trouve ce film remarquable. Il profite de l'esthétique des films de P. Jackson, mais la recherche des motivations et de la culture des Dunedain m'avait paru très poussée et cohérente.
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#5
J'ai peut-être oublié ces éléments Chiara Cadrich, peux-tu en dire plus ?
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#6
Je l'ai trouvé sur YouTube en VOSTFR. Il ne cherche pas à en faire trop avec les effets spéciaux (sûrement par faute de moyen). Après, je peux difficilement comparer avec le support d'origine (je me suis basé que sur les pages de l'encyclopédie et du wiki pour le texte ci dessus) car je ne les ai pas lu ; ce qui prouve encore les lacunes que je peux avoir. Je pense que l'histoire de l'idylle à sens unique d'Elgarain envers Arathorn doit être une liberté du scénario car ça semble un peu trop détaché de l'ensemble, mais je n'ai pas vérifié et je me trompe peut-être. Ça reste quand même une bonne production par une fan-fiction.
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#7
J'avais aussi trouvé ce fan-film de bonne facture malgré l'influence iconographique jacksonienne. Je l'ai d'ailleurs vu deux fois. Le tout est emprunt d'humilité dans la réalisation mais aussi en ce qui concerne les rapports entre les personnages.
Il faut reconnaître que Arathorn dans Born of Hope pourrait passer pour le pire ou tout le moins le plus effacé des Chefs des Dúnedain. Il est tellement emprunté et intimidé dans les scènes de demande en mariage auprès du père de Gilraen...Il fait pâle figure à côté d'Arador son père, tué par un Troll comme dans le Légendaire. Mais après tout pourquoi pas? D'autres Núménoréens ou Dúnedain se sont distingués encore plus négativement.
Je ne suis pas choqué par le don de prophétie accordé à la mère de Gilraen qui nous est montrée de manière convaincante et charismatique. On a même droit au linnod de Gilraen: Ónen i-Estel Edain, ú-chebin estel anim.
On peut aussi croiser un personnage, Halbaron je crois, qui pourrait être le père ou le grand-père d'Halbarad de la Compagnie Grise.
Quantité d'éléments témoignent ainsi de la volonté des auteurs de se situer dans l'hommage et pas dans la récupération, le détournement ou la trahison.

Je n'avais rien trouvé d'aberrant dans cette production et je n'y ai rien senti des élans iconoclastes potaches du triste sire bien connu même si un emprunt au Troll de la Moria y est fait.

Cependant la présence d'Elgarain (mention à l'actrice!) ajoute une note "marivalienne" non nécessaire et recycle une fois encore la figure de l'Amazone d'Arwen ou Tauriel. Mais même de ce point de vue, la chose est traitée simplement sans emphase et avec une certaine réussite. L'amour que lui porte un autre Dúnadan étayant fort bien l'ensemble des relations. Les personnages ont une vraie épaisseur (la relation Elgarain-Gilraen est intéressante, la seconde n'ignorant rien des sentiments de la première et l'accompagnant dans ses derniers instants après que la jeune et sombre guerrière, contre-poids à la sage et solaire Gilraen, lui ait sauvé la vie).
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
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#8
Les indications disponibles dans les annexes du SdA étaient maigres pour monter une histoire qui se tienne:
le don de prémonition de la maman, le doute et la crainte de l'ennemi à la recherche d'un descendant d'Isildur, etc.
La romance non partagée ne me parait pas seulement une péripétie donnant du sel à la rencontre.
Elle illustre une préocccupation permanente des descendants d'Isildur: faire coïncider dans une même vie, le voeux de rester dans l'ombre pour mieux protéger les populations de l'ancien Arnor, le désir de sortir de l'anonymat pour reconstruire un avenir glorieux, et le devoir de perpétuer la lignée.
Assurer la permanence d'un idéal, d'un espoir, et des moyens matériels d'un renouveau, intacts sur plusieurs siècles, me parait une forme de sacerdoce, partagé par l'ensemble de la population des Dunedain du Nord, et non seulement par la maison d'Isildur.
Il faut un mythe fondateur qui rassemble, une organisation militaire performante et adaptée au terrain, une logistique et des moyens arrières protégés, et surtout une formation de chacun, qui cultive tant les prouesses guerrières que les arts Dunedain, ainsi que le renouvellement et l'embrigadement de chaque génération.
Ces thèmes sont abordés avec modestie dans le film, rien que par le décor et les costumes, où se mêlent pragmatisme paysan et fastes de jadis.
En somme, de mon point de vue, un divertissement bien fait, au scenario plausible, sans outrance et cohérent avec le légendaire.

Une digression : j'ajoute qu'il faut une certaine dose de "pureté" pour préserver la haute portée du mythe. Ainsi les Dunedain ne sauraient se mêler trop intimement (se marier) avec les populations d'hommes ordinaires, de crainte de "diluer" la motivation et l'idéal. Mais ce thème-là est évidemment plus épineux...

A mon sens il y a en Arnor des villages des humains "moindres", et peut-être quelques centres plus importants (Bree...), et à côté, beaucoup mieux cachés, des forteresses des Dunedain, un peu à la façon des places fortes cachées des Elfes du 1er âge, mais en plus modeste (Nargothrond, Menegroth, Gondolin, ou plus proche, le palais de Thranduil, qui semble une continuation du schéma de Nargothrond). Dans ces forteresses est maintenu le savoir et le souvenir, ravivés le désir et l'espoir d'une haute destinée, et favorisée la préparation de la génération suivante.
En quelque sorte un mélange entre Conservatoire des Arts et Métiers, Ordre du Temple, et Rallye mondains! Very Happy
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