Attention, l'évolution ND > NN s'observe bien dans les mots simples où le groupe de consonnes est hérité, mais quand il provient d'une composition récente N + D, le groupe a tendance à rester tel quel. ce que note d'ailleurs l'article de Fauskanger cité :
Citation :Il convient de noter que le nd intervocalique devient normalement nn uniquement là où le groupe complet est perçu comme étant dans un seul morphème. Le changement n’advient pas là où le n et le d sont simplement l’un derrière l’autre dans un composé où le premier élément se termine par -n et le second commence par d-.
En l'occurrence on aurait un composé de
nan(d) + dûr. On a des exemples de ce que
nd + d en composition donne
nd :
Anduin, le Long fleuve (
and+duin), et mieux encore
Nanduhirion, la Vallée des rigoles sombres (
nand + dû + sir-ion), dont les premiers éléments sont presque les mêmes que dans ce que demande Sam Sanglebuc.
Les voyelles longues ont assurément tendance à s'abréger en syllabe finale inaccentuée, donc à perdre leur circonflexe dans la transcription. Mais nous avons des exceptions, et même un contre-exemple comportant précisément l'élément
dûr : c'est le
Caragdûr ("gouffre sombre") de Gondolin, où fut jeté Eol.
Je n'exclurais donc pas la possibilité que ce soit
Nandûr, tout en croyant un peu plus probable la forme
Nandur.
Le langage a à la fois renforcé l'imagination et a été libéré par elle. Qui saura dire si l'adjectif libre a créé des images belles et bizarres ou si l'adjectif a été libéré par de belles et étranges images de l'esprit ? - J. R. R. Tolkien, Un vice secret