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Relais d'une infos laissée par Vincent Ferré sur JRRVF
http://www.jrrvf.com/forum/noncgi/Forum5...00904.html
Citation :http://www.imm.fr/specialites/psychiatri...naire.html
Tolkien et Le seigneur des anneaux ou comment survivre au désespoir. Une lecture par la théorie de l’attachement.
Dr Nicole Guedeney ; Discutant : Denis Bochereau
Lundi 4 mai 2009 à 20h30
Le Séminaire Babylone
Depuis 14 ans, le Séminaire Babylone (ex. Babel) invite des orateurs de tous bords (psychanalyste, philosophe, littérature, histoire de l’art) à intervenir sur un sujet libre en rapport avec la littérature, l’art et la psychanalyse. Ce séminaire est ouvert à tous, il accueille des médecins, psychiatres, psychanalystes, psychologues, soignants, étudiants...
Lieu du Séminaire Babylone
Salle de conférence de l'IMM - 42, bd Jourdan - Paris 14e
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Décidément, Tolkien inspire dans beaucoup de domaines. Mais je trouve le coût de l'entrée vraiment cher...
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Ca l'air plutot intéressant, comme optique...
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Je bloque la date...
J' y assisterai avec plaisir et ferai (bien sûr) un compte-rendu...
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Cool ! Merci Ikis, le sujet m'intéressait vraiment mais me déplacer à Paris juste pour une conf'...
Je suis curieuse de voir ce qui sera dit, notamment au sujet du poème de Sam : "Above all the shadows ride the Sun, and the Star for ever dwell / I will not say the Day is done, nor bid the stars farewell" (poème dans lequel j'ai toujours puisé réconfort ^^ )
"[Faerie] represents love: that is, a love and respect for all things, 'inanimate' and 'animate', an unpossessive love of them as 'other'."
J.R.R. Tolkien, Essay on Smith of Wootton Major.
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02.04.2009, 10:33
(Modification du message : 02.04.2009, 10:34 par Saint-Jey.)
(01.04.2009, 15:01)Belgarion a écrit : Décidément, Tolkien inspire dans beaucoup de domaines. Mais je trouve le coût de l'entrée vraiment cher...
Je suis d'accord avec toi, ça fait un peu cher l'entrée...
(02.04.2009, 09:52)Ikis a écrit : Je bloque la date...
J' y assisterai avec plaisir et ferai (bien sûr) un compte-rendu...
Super Ikis, je le lirai avec grand intérêt
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M'intéresse aussi. À double titre.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
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Je vais y aller. Quelqu'un d'autre ?
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Elendil et moi avons assisté hier à la conférence. La présentation était d'excellente facture.
Compte rendu à suivre...
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Quelle drôle d'idée cette conférence! Je lirais quand même le compte-rendu, pour voir si mes soupçons d'inutilité de ce genre de procédés sont confirmés.
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Non, pour le coup, c'était fort intéressant.
Et l'on sait que je suis suffisamment difficile à contenter dès lors qu'il s'agit de Tolkien...
Rollant est proz e Oliver est sage.
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je regrette beaucoup de n'avoir pu, au dernier moment, m'y rendre. j'attends le CR avec impatience!
vincent
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Compte rendu de l'intervention:
Le contexte : un amphithéâtre, 50 personnes, une minorité qui a lu le SdA, une majorité qui a vu les films.
La présentation était très riche, avec un ton juste, un grand respect de l’œuvre et de JRRT. J’ai personnellement été très ému à l’évocation par la conférencière de certains passages du SdA, lus d’une manière extraordinaire par une conférencière réellement habitée, en particulier le passage quand le coq chante à Minas Tirith, et j’ai éprouvé « un frisson, un battement et une élévation du cœur proches des larmes »…
Je tente (bien maladroitement, je le crains) de restituer cette intervention fleuve très dense mais passionnante :
I-Première partie qui « plante le décor »
1- Introduction :
-Il y a 4 types de personnes concernant le SdA : Ceux qui ne l’ont pas lu, ceux qui ont décroché après 150 pages, ceux qui l’ont lu une fois et n’osent pas y retourner de peur de briser la magie, et enfin ceux qui le relisent périodiquement.
-John Howe, dans une interview, a expliqué avoir découvert le SdA en débutant par « Les deux tours » car le premier tome était toujours indisponible, sans cesse emprunté à la bibliothèque de sa ville et retourné par des gens qui avaient abandonné après 150 pages.
-Irène Fernandez dit qu’il faut au moins 2 lectures pour commencer à vraiment l’apprécier.
-Le SdA est l’ouvrage fondateur de l’Héroïc Fantasy (explications par la conférencière des notions de merveilleux et de médiéval).
-Bibliographie consultée : SdA, Faërie et autres textes, Sur les rivages de la TdM, Tolkien 30 ans après, Si on parlait du Seigneur des Anneaux, Clés pour le Seigneur des Anneaux, Bio de Carpenter...
2- Présentation du SdA :
-« Un anneau pour les gouverner tous… »
-Résumé (clair et concis) du Prologue, des 6 livres, de l’épilogue et mention des Appendices « qui ajoutent de la densité psychologique et du réalisme »
-On trouve dans le SdA un double niveau : épopée collective et quête intime, solitaire, lutte interne.
3- Registre que l’on retrouve dans le SdA :
-Solidarité
-Miséricorde, pitié
-La psychologie des personnages apparaît de plus en plus avec les lectures successives qui nous font nous immerger dans chaque personnage.
-Tolkien décrit des actes mais s’intéresse à la psychologie des personnages. Il évite un dévoilement trop explicite des émotions et exprime ses sentiments profonds par des récits.
4- Présentation de la théorie de l’attachement : elle décrit comment l’enfant va réguler les émotions de peur et de chagrin par la recherche de protection et de réconfort.
Pour s'attacher à un adulte, le bébé développe un ensemble de réactions et comportements afin de s'assurer de la présence, de la proximité et de la disponibilité de la figure maternelle. Cet attachement existe chez tous les primates, mais il est vital pour les humains qui sont les plus démunis à la naissance, les plus longtemps dépendants de soins d'un adulte. Cependant l'attachement, loin de n'être qu'une dépendance, est un moyen pour l'enfant de développer une sécurité qui le mènera vers la possibilité d'explorer autour de lui puis vers l'autonomie.
5- Vie de Tolkien :
-Il est né à une époque où on faisait peu de cas des besoins des enfants. Il a perdu son père à l’âge de 4 ans mais avait été séparé de lui dès l’âge de 3 ans. Sa mère est décédée alors qu’il avait 14 ans. Son tuteur fut le père Francis. Il rencontra Edith à 17 ans, elle aussi orpheline, tous deux étaient « affamés de tendresse » et se sont mutuellement « compris ».
-Tolkien fut un père plein d’amour et de tendresse pour ses enfants, chaleureux et embrassant ses enfants en public, même quand ils étaient devenus grands, chose qui n’était pas banale dans l’Angleterre de l’époque.
-Tolkien a écrit « Roverandom » et « Lettres au Père Noël » dans un souci permanent d’apporter à ses enfants réconfort et sécurité.
Dans le SdA, il est question de désespoir et de peur, et de la capacité à surmonter cela grâce à la force des liens interpersonnels.
6- Présentation de John Bowlby (1907-1991) :
Psychiatre et psychanalyste anglais, père de la théorie de l’attachement chez l’enfant…
II-Analyse du SdA avec un regard « attachementiste » :
1- La peur :
C.S Lewis, à propos du SdA : « …tristesse, angoisse, mélancolie profonde… ».
Illustration par le passage du SdA où Frodo rencontre Faramir : « Frodon ne répondit rien. Il faillit céder au désir d’aide et de conseil, et confier à ce grave jeune homme, dont les paroles semblaient si sages et si courtoises, tout ce qu’il avait dans l’esprit. Mais quelque chose le retint. Son cœur était lourd de crainte et de chagrin… ».La peur est omniprésente : on retrouve 555 fois un terme en rapport, allant de la simple « inquiétude » à l’ « angoisse » la plus extrême.
Danger, menace et termes en rapport : 283 fois, danger personnalisé par : les chiens du père Maggotte, les Wargs (équivalent dans les contes pour enfants=loups), Le Guetteur sous l’eau (équivalent=serpents), Arachne (équivalent=…araignées), les divers monstres…
Aussi, solitude=danger ; exemple, Frodo sur le Mont Venteux…
2- Termes en rapport avec d’autres émotions : Désespoir, 103 fois ; Chagrin, lassitude, abandon, 394 fois. Ces sentiments sont éprouvés par tous les personnages, même les plus puissants.
3- Séparation : 91 scènes de séparation.
-Mort d’êtres chers : Balin, Boromir, Théoden, Denethor, Háma, Halbarad…
-Ceux que l’on croit morts : Gandalf, Eowyn, Pippin, Frodo, Faramir…
-La conférencière cite Vincent Ferré qui décrit la confrontation avec la mort : les solitaires meurent, les solidaires survivent ; elle insiste sur l’importance des liens interpersonnels.
4- Aide : rappel, dans la théorie de l’attachement, les bébés sont programmés pour rechercher proximité, disponibilité et aide. Dans le SdA : 156 fois recherche d’aide.
Exemples entre Sam et Frodo: Dans l’antre d’Arachne : «Sam abandonna le bord du tunnel pour se rapprocher de Frodon ; leurs mains se rencontrèrent et se joignirent, et ils continuèrent d’avancer ainsi ensemble» ; à Fondcombe : «…Sam entra. Il courut à Frodon, dont il saisit la main gauche avec maladresse et timidité. Il la caressa doucement ; puis, rougissant, se détourna en hâte».
Remarque de la conférencière: chez l’adulte, la proximité physique n’est pas nécessaire : l’évocation suffit à réconforter ; exemple, les Hobbits qui évoquent Gandalf, Aragorn, Galadriel.
5- Concept du « caregiving »=soins parentaux ; l’aide est apportée car immaturité et vulnérabilité de l’enfant. Cette relation est également possible entre adultes, d’un plus fort à un plus faible (Gandalf envers Frodo et Sam), entre « semblables » (Sam envers Frodo) et même par un plus faible à un plus fort qui se trouve en dificulté : Merry et Eowyn (qui affronte le Roi-Sorcier): «Il eut le cœur empli de pitié et d’un grand étonnement, et soudain le courage de sa race, lentement ranimé, s’enflamma. Il serra le poing. Elle ne mourrait pas, si belle, si désespérée ! Du moins ne mourrait-elle pas seule, sans aide».
Cette aide se matérialise par des gestes : Grand-pas pose sa main sur l’épaule de Frodo, Sam réconforte Frodo sur la Montagne du Destin. Le SdA est parsemé tout au long du récit, de gestes de réconfort : Pippin et Merry blessé : «Il laissa donc Merry glisser doucement sur le sol dans un carré de soleil ; puis il s’assit à côté de lui et posa la tête de son cousin dans son giron. Il tâta doucement le corps et les membres et prit les mains de Merry dans les siennes ».
Les héros aident les plus faibles : c’est le versant protecteur du soin parental : exemples, Faramir et Frodo (le porte jusqu’à son lit) : « Faramir le contempla un moment avec une gravité étonnée. Puis il le rattrapa soudain alors qu’il vacillait et, le soulevant avec douceur, il le porta jusqu’au lit, où il l’étendit et le couvrit chaudement » ; Sam retrouvant Frodo prisonnier : «Il souleva à demi son maître et le serra contre sa poitrine…Il baisa le front de Frodon… ».
Ce « caregiving » peut passer par des paroles, des chants, une présence vigilante, un repos confortable, la fourniture d’un abri : on retrouve :
-12 scènes où un héros s’endort par des chants ou des paroles ;
-6 scènes où des protecteurs veillent pendant que d’autres dorment (Bree…) «…Frodon s’éveilla tout à coup d’un profond sommeil, comme dérangé par quelque bruit ou quelque présence. Il vit que Grand-Pas était assis, vigilant, dans son fauteuil… »
-10 scènes où sont mentionnés des « lits moelleux »
-13 scènes mentionnant des maisons illuminées et sécurisantes dans la nuit.
Un aspect particulier de l’aide dans le SdA est sa dimension altruiste : Gandalf et les Elfes aident à réfléchir, réconfortent mais ne font pas à la place ; ils ne donnent jamais de conseils mais rassurent, exemple Gandalf et Frodo avec l’Anneau. La qualité de cette aide est remarquable: on n’abandonne jamais l’autre, l’intérêt supérieur prédomine (destruction de l’Anneau) et justifie une position sacrificielle : Elfes, Ents…
Elément important ; cette prise en compte de la faiblesse de l’autre s’est également appliquée à Gollum ; tous ceux qui ont eu affaire à Gollum ont eu pitié de sa vulnérabilité et cela a permis la destruction de l’Anneau…
6- Evolution de l’attachement tout au long de la vie, illustrée par les 4 Hobbits :
-Au début, ils se sentent en totale sécurité dans la Comté, sans se douter le moins du monde de ce qui se passe à l’extérieur, du travail de Gandalf, de la protection des rôdeurs…
-Livre III : ils commencent à se débrouiller seuls
-Fin du livre VI : ce sont eux qui aident leurs semblables dans la Comté
L’enfant peut se construire et construire une vision « sécure » du monde quand les figures d’attachement sont présentes et « assurent ». Plus tard, l’adulte s’appuie sur des valeurs et des convictions avec lesquelles il s’est construit ; par exemple pour Frodo, la Comté représente un lieu sûr et préservé, même s’il estime qu’il ne peut y retourner car il porte l’Anneau.
Cette vision sécure du monde permet de garder espoir et confiance, de surmonter la tristesse des séparations, et de goûter la joie des retrouvailles : 47 scènes de retrouvailles dans le SdA, caractérisées par des émotions d’allégresse, la capacité de rire après un temps de forte tension. Ce rire, auquel Tolkien accorde une grande importance, traduit le soulagement et l’espoir : le mot espoir (ou des termes en rapport) apparaît 266 fois dans le SdA.
7- L’eucatastrophe : selon Tolkien, qui a inventé ce terme, c’est la véritable force du conte de fée, une « grâce soudaine et miraculeuse » qui dénie la défaite universelle. Il y’a dans le SdA 15 épisodes de péril extrême mais avec une fin heureuse grâce à une aide in extremis. Exemple : Frodon et la crue de la Bruinen : «Alors le chef, qui était déjà au milieu du Gué, se dressa menaçant sur ses étriers et leva la main. Frodon fut frappé de mutisme. Il sentit sa langue se coller à son palais et son cœur battre à tout rompre. Son épée se brisa et tomba de sa main tremblante. Le cheval elfique se dressa et s’ébroua. Le premier des chevaux noirs avait presque posé pied sur la rive. A ce moment vint un grondement précipité : le retentissement de flots ruant tumultueusement une grande quantité de pierre. Frodon vit indistinctement en dessous de lui s’élever la rivière, dans le lit de laquelle chargeait une cavalerie de vagues empanachées… » ; Gandalf et le Roi-sorcier : «Le Cavalier Noir rejeta son capuchon en arrière, et voilà qu’il portait une couronne royale ! Mais elle n’était posée sur aucune tête visible. Les feux rouges brillaient entre elle et les larges et sombres épaules enveloppées dans le manteau. D’une bouche invisible sortit un rire sépulcral. « Vieux fou ! dit-il. Vieux fou ! Mon heure est venue. Ne reconnais-tu pas la Mort quand tu la vois ? Meurs maintenant et maudis en vain ! ». Sur quoi, il leva haut son épée, et des flammes descendirent le long de la lame. Gandalf ne bougea pas. Et, au même moment, loin derrière dans quelque cour de la Cité, un coq chanta. Son chant était clair et aigu, insoucieux de toute sorcellerie et de toute guerre, saluant seulement le matin qui, dans le ciel, bien au-dessus des ombres de la mort, venait avec l’aurore. Et comme une réponse s’éleva dans le lointain une autre note. Des cors, des cors, des cors. L’écho se répercuta faiblement sur les flancs sombres du Mindolluin. De grands cors du Nord, sonnant furieusement. Le Rohan arrivait enfin.»
(Au passage, la conférencière rappelle : Faërie= recouvrement, évasion, consolation)
8- A quel prix survit-on au désespoir ?
-On peut en garder une faille : Frodo a une blessure inguérissable et éternelle
-On doit vivre avec le deuil : Frodon a perdu ses parents, noyés ; Aragorn a perdu son père à 2 ans, Faramir a perdu sa mère à 5 ans, Eowyn et Eomer ont perdu leur père à 11 et 7 ans respectivement
-On endure des séparations tragiques : Eowyn et Aragorn (elle le voit partir vers le Chemin des Morts): «Quand elle les eut perdus de vue, elle se retourna et regagna son logis en trébuchant comme une aveugle. Mais aucun des siens ne vit cette séparation, car la peur les tenait cachés… », Arwen et Elrond : «l’une des plus grandes afflictions de cet Age fut la séparation d’Elrond et d’Arwen, car ils furent séparés par la mer et par un destin d’au-delà de la fin du monde »; personne ne voit ce qui se passe hormis celle qui est quittée (Eowyn) ou bien il n’y a pas de témoin (Elrond), personne ne peut atténuer leur douleur.
-Frodo, lui, a besoin de partir pour Aman, lieu de guérison et de consolation.
On peut noter dans le SdA des mécanismes de défense pour « tenir le coup » :
-Mouvements d’évitement : Bilbo et Frodo (Bilbo vient de lui donner la cotte de Mithril et Dard): «Il se détourna pour regarder de la fenêtre en s’efforçant de fredonner un air », Faramir quittant Frodo et Sam en pensant qu’ils vont vers la mort : «Puis, se détournant, il les quitta sans jeter un regard en arrière et rejoignit ses deux gardes… », Merry et Pippin, après leur fuite des orcs, qui devisent d’un ton léger, occultant ce qu’ils ont enduré et l’incertitude de leur devenir : «Aucun auditeur n’aurait pu deviner à leurs paroles qu’ils avaient cruellement souffert et qu’ils s’étaient trouvés en d’affreux périls, allant sans espoir vers la torture et la mort ; ni qu’alors encore, comme ils le savaient bien, ils avaient peu de chances de jamais retrouver amis ou sécurité».
-Idéalisation de l’enfance, du passé et de ce qui le représente : Grands Elfes, Baie d’Or, séjour chez Tom Bombadil, à Fondcombe, la Comté dans les premières pages…
Et Tolkien ?
Dans sa bio, Carpenter dit qu’il avait, après la mort de sa mère, 2 côtés : un côté joyeux et rieur, un autre côté capable de désespoir.
Pour Tolkien, aucune victoire n’est décisive…
Et si le SdA, œuvre de toute une vie, avait été composée par Tolkien adulte pour consoler Tolkien enfant ?
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Questions à la conférencière :
-Personnage favori ? Faramir et Sam
-Similitudes entre JRRT et John Bowlby ? oui : passion pour la nature, ont épousé tous deux une musicienne, grande importance des valeurs familiales, grande sensibilité.
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Merci Ikis !
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
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Ma foi, ça été intéressant visiblement. Un compte rendu concis et clair, merci Ikis.
Est-ce qu'il est prévu une publication de la conférence?
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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Trop occupé à dire au Dr Nicole Guedeney, la conférencière, combien sa présentation m'avait plu et même ému, j'ai oublié de le lui demander...
Il serait en tout cas dommage que cette conférence ne soit pas publiée...un très beau travail qui, l'auteur me l'a dit, lui a pris des années...
Mais bon, je me suis inscrit à la mailing list du Séminaire Babylone et je pense même avoir leurs coordonnées sur une des 2 feuilles d'info qu'ils m'ont remis. Je vais poser la question.
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Sinon on peut lui proposer une publication sur Tolk'
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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En tout cas, je lui ai dit qu'Elendil et moi étions de Tolkiendil et lui ai laissé notre carte.
Elle connaît notre site.
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Merci pour le compte-rendu Ikis
La notion de care-giving soulevée par Nicole Guedeney n'est pas sans m'évoquer le motif du care-giver discuté par Dickerson et Evans dans leur Ents, Elves, And Eriador: The Environmental Vision of J. R. R. Tolkien (2006), en particulier dans son rapport à la figure du steward.
L'enfant ignorant qui se fait un jeu des exploits de son père ne croit pas se moquer, mais pense qu'il est le fils de son père
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Ouch ! Ca avait l'air d'être un truc sensass !
*Malheureuse, du coup...*
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Merci Ikis pour ce compte-rendu très intéressant .
Moi, j'ai appris à lire, ben je souhaite ça à personne.
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J'ai moi aussi lu ce compte-rendu avec beaucoup d'attention. Merci pour l'avoir rédigé
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Merci du compte-rendu Ikis c'est vraiment intéressant et très bien rédigé
Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel
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On en finit jamais de découvrir de nouveaux aspects à ces oeuvres. Merci à Ikis pour le compte rendu et félicitations à l'auteur pour ses travaux. Je ne savais pas qu'il y avait des recherches universitaires françaises sur Tolkien.
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