21.09.2004, 17:42
Voici une petite histoire d'Ours
Au début de lhistoire de mon peuple, nous vivions dans les Montagnes, elles étaient grandes et hautes aux sentiers escarpés parfaites pour nos sorties descalade et descapades. Les miens, ours, étaient nombreux et nous vivions alors heureux, pêchant les truites et les saumons, passant de lacs en vallées, de valons en collines, de ravines en gorges étroites doù descendaient des ruisseaux et des cascades.
Nos cavernes étaient grandes et spacieuses et nos familles y vécurent en paix sans trop se soucier des hommes durant longtemps qui nous vénéraient avec force car notre Seigneur était connu de tous comme le Grand Chasseur de lOuest. Les quelques troubles nous opposant aux bergers des environs concernaient essentiellement quelques brebis ou quelques chèvres que les gens de mon peuple avait quelques fois attaqué du fait dune maigre et pauvre chasse dans les environs. Mais nos corps ne se nourrissent pas que de viande. Nous apprécions aussi essentiellement les baies sauvages, la crème, le beurre et le miel.
Donc notre peuple, le peuple ours, durant une bonne partie de son histoire vécu en paix sans soccuper des affaires du monde qui sarrachait et se déchirait dans daffreuses guerres jusquà la fin du Second Âge des Terres du milieu, tel que le compte le Comput du Roi en cours actuellement dans la région.
Notre peuple vivait bien sans se soucier des autres, même si les combats lopposant aux forces du mal et aux terribles gobelins avaient toujours existé depuis que ces sombres créatures avaient commencées à établir leurs sombres et hideuses forteresses au sein de nos Montagnes aux sommets brumeux. Il arriva un temps au cours de cet âge où la Forêt Verte qui se trouvait de lautre côté de la grande vallée et du grand fleuve, immense, au cours tumultueux qui traversait ses territoires, se retrouva enténébrée sous une ombre terrible qui commença à la pénétrer et on se mit dés lors à la nommer Forêt Noire.
Cest alors que le Mal commença à resurgir des Ténèbres où il avait été enfoui. Au sud de cette immense forêt, vers les terres que les Hommes nomment Gondor ou pays des pierres à cause de son sol rocailleux, sérigea de manière forte une forteresse sombre et maléfique, attirant orques, gobelins, et araignées, et dautres horreurs quil est difficile de nommer.
Mais ce mal et ces ténèbres sétendirent alors de plus en plus vers nos terres : les Montagnes.
Le peuple des orques et ses infectes dévastations et déforestations, la putréfaction des immenses galeries et des souterrains quils creusèrent commencèrent à inquiéter nos chefs et mes parents, car les orques ont peu faire de la vie qui les entoure, et des autres êtres qui vivent. Seul compte pour eux leur survie et leurs intérêts. De plus ils nont nul respect ou égard pour mon peuple, ils le haïsse avec la même force quils haïsse tout ce qui est créé et qui nest pas leur propre uvre quils puissent détenir, contrôler, soumettre et oppresser et détruire.
Les miens face à cette menace commencèrent alors à se réunir. Ils savaient très bien quils devraient se défendre et mon peuple se rassembla dans mains dendroits qui devinrent rapidement des sanctuaires de notre existence et de notre culte à Oromë, que nous nommons Dama Notre Seigneur, le Grand Chasseur de lOuest, mais aussi de notre mode de vie dans la montagne, de nos jeux, de nos liens, de ce que le Vala nous avait appris, mais aussi la Vie et Yavanna notre Maîtresse que nous nommons Ilmana, car nous respectons ses uvres et ses pousses. Nous maintinrent donc un bon nombre de nos coutumes et de nos traditions en ces lieux et la guerre ainsi que la résistance que nous instaurâmes vis à vis des orques dura au moins deux ou trois siècles.
Le Premier Grand Seigneur orque que nous eûmes à combattre se nommait Lodlogh. Cétait un gobelin vil et pernicieux,, sournois et cruel qui posa bon nombre de pièges odieux pour capturer et exterminer les autres au cur même des montagnes, nous harcelant avec des avalanches, des éboulis de pierres, nous pourchassant durant lhiver sans répit et sans pitié !
Ce Seigneur ignoble face à laccroissement de son pouvoir et de ses forces décida de sériger une forteresse qui ferait peur à tout le Septentrion et cest à lépoque du Roi Celebrindor dArthedain, alors même que le règne dAtanatar le Glorieux commençait au Gondor.
Le règne de ce Roi du Gondor naida nullement la jeune région du Septentrion face au développement de la guerre de cet oppresseur orque. A louest, les luttes intestines pour la récupération de la Tour dAmon Sûl, et le mixage de la population au Rudhaur ne fit rien pour empêcher la mise en place de La Porte des Gobelins. Cest dailleurs à cette époque, face à ce premier ennemi récurrent des Ours que mes parents me poussèrent à fuir vers des lieux reculés, car larmée quil menait était si terrible quil nous était souvent difficile de ne pas croiser des gobelins en promenades et nos familles se retrouvaient ainsi constamment en danger.
Cette ère noire pour lensemble de notre peuple se transforma en une ère derrance et de fuite, car les gobelins, mieux organisés et mieux armés nous chassaient toujours en surnombre, quant aux Hommes du Val, ceux-ci ignoraient notre existence, et la révérence quils semblaient nous apporter sétait transformée au cours des siècles en une indifférence notoire quant à la vie de notre peuples, ses joies et ses peines, ainsi que ses souffrances.
En 1225, le fils de notre chef qui se nommait alors Béorn se retrouva seul pour défendre sa famille alors que celle-ci était acculée face à un immense bataillon dorques, sur un flanc de montagne, une zone herbacée proche dune falaise, avec de grands rochers et une grotte juste de lautre côté, où sétait réfugiée et cachée sa famille.
LOurs se défendit avec courage et férocité et lutta des heures durant jusquà laube pour défaire les orques. Mais ceux-ci étaient si nombreux quils lacculèrent encore et encore, se renouvelant dans un flot darme interminable. Et ils le prirent en tenaille au bord de la falaise. Et alors, il tomba et chût dans le brouillard et labyme. Mais juste avant de tomber de la roche, il aperçut les hordes dorques sintroduire avec lances, flammes, et cimeterres dans la caverne où se trouvait ses enfants et il hurla à mort un cri si puissant que ce son sest depuis incrusté dans ses falaises. Mais Béorn ne périt pas. Il atterrit juste sur un petit promontoire rocheux, dépassant de la falaise et perdu dans la brume, et là il attendit sa fin. Car il savait que jamais il ne pourrait sortir dun tel endroit. Le vide le piégeait par en dessous à perte de vue et jamais il ne pourrait grimper sur une telle distance une paroi aussi abrupte. De plus, il en était sûr désormais : sa famille était morte Il ny avait plus despoir
Cest alors quil ferma les yeux attendant la mort
Lorsquil se réveilla, il se rendit compte tout dabord, quil était toujours en vie. Soudain, un grand cri déchira le ciel, puis un autre. Des vautours chauves décrivaient de grands cercles dans le ciel. Il ne me reste plus beaucoup de temps pensa alors Béorn quand soudain quelque chose lui parut curieux, il ne percevait plus son museau, ni même les odeurs lenvironnant, ledelweiss, la marjolaine, et autres fleurs des montagnes Il commença à se dire alors que cela commençait, quil commençait à perdre la raison quand il sentit soudainement quelque chose le gratter Quelle ne fut pas sa surprise lorsquil saperçut au diable, quil ne trouvait plus ses griffes, et que sa fourrure avait désormais une drôle de consistance et de résistance
Pour plus de sécurité ainsi que pour se rassurer de létonnante affaire, il se décida à passer ses pattes devant ses yeux et à se lever. Et alors il le senti : ses membres inférieurs sétaient considérablement développés, grandis, et musclés, ses pattes de devant nétaient plus des pattes mais ressemblaient à ce que les hommes, lui semblait-il, nomment des mains, agiles et robustes. Il commença à se toucher et à se lever sur ses pattes arrière ; jambes fallait-il dire ? Il se posa la question. Son équilibre lui paraissait instable, mais il sentait dorénavant une nouvelle vigueur le pénétrer comme si on eu changé son cur, et son corps pour le réconforter par du miel et du pain, dune nouvelle apparence, dune vie renouvelée, comme si tout pouvait dés lors se re-développer. Il passa sa main sur son torse et sentit alors cette chose curieuse, ses poils , que les hommes nomment barbe, et il sébouriffa ses « cheveux » ? Etais-ce ainsi ? Oui lui sembla-t-il. « Cheveux » était le bon terme. Sa voix aussi semblait avoir changé. Il sessaya alors à parler et se ferma la bouche en entendant le résultat : la discordance entre sa nouvelle morphologie et sa pratique du langage était bien trop forte pour ne pas lhorrifier au premier bruit.
Les rapaces continuaient cependant leur descente régulière vers cet être qui leur semblait maintenant bien étrange. Un homme, un Homme, oui, de grande taille et nu se tenait là sur un escarpement rocheux de la montagne, perdu et désolé, à proximité dun précipice vide et noir doù ne revenait nul écho Soudain, un écho surgit de ce lieu en réponse au cri de Béorn, un hurlement dOurs désespéré qui était le dernier cri quil avait lancé sous son ancienne forme dans ces montagnes. Il se souvint alors de leffroyable nuit qui avait précédé sa chute et le moment où il sétait crû mort au bord de cette falaise.
Il fléchit les jambes et les cuisses et sessaya à tester sa force physique. Puis, il commença à essayer de grimper. Cest alors quil se rendit compte de leffroyable facilité quil tenait soudainement à grimper. Son centre de gravité ayant bougé, il lui était plus facile de se bouger. Mais cependant, il tomba après quelques mètres car il navait pas encore assez, ni de force, ni dhabilité à utiliser ses nouveaux membres plus pratiques pour escalader.
Cependant, les vautours continuaient eux à descendre rétrécissant leur cercle
Il rassembla son courage et son énergie qui se faisait tremblante sur ses nouveaux membres, la fatigue, et les blessures de la chute. Il prit sa force et se remit à grimper la paroi abrupte de la falaise et progressa lentement jusquà rencontrer une petite faille qui senfonçait légèrement dans la paroi. Béorn sy réfugia alors cherchant à récupérer des forces, lorsque les vautours sattaquèrent subitement à lui. Cest alors quil se trouvait réfugié dans la petite crevasse quil attrapa les serres de lanimal, les serra et les brisa, tuant net loiseau de proie.
Son énergie revenait. Il ne savait encore doù il puisait cette énergie fabuleuse, mais elle le guidait dans tous ses choix. Il récupéra son souffle un certain temps, et repris ensuite son ascension. Il croisa encore quelques temps après une autre crevasse, mais cette fois-ci, les restes desséchés dune chèvre sauvage, entièrement dévorée par les charognards, lui firent savoir que ceux-ci, nétaient certainement pas loin. Tout autour de lui, le brouillard sétait fait plus dense et plus traître, et il lui était de plus en plus difficile de grimper sans savoir sil allait ou non être attaqué.
Il grimpa encore et encore, sans navoir aucune idée de lheure du jour que fixait la Soleil au dehors. Soudain, il sarrêta. Un nouveau vide semblait se trouver au dessus de lui. Avait-il atteint le sommet ? Après quelques hésitations, la réponse lui sembla claire. Oui. Cependant, dans les échos de la brume, il percevait maintenant des bruits sourds et graves, des grognements rauques, quil connaissait. Il huma un peu autour, puis, il compris : des Wargs avaient pris possession de la caverne et surveillaient dorénavant le lieu. Ils devaient être une dizaine environ.
Il se releva alors doucement, et la brume se dégagea. Les Wargs navaient pas eu besoin de beaucoup de temps pour humer leur nouveau compagnon, et une meute de loups affamés et remplis de haine féroce observaient maintenant de leur esprit démoniaque lancien ours devenu un homme. Mais Béorn nallait pas sen laisser compter. Il se rua alors sur le premier loup, quil bota dun coup de pied en attrapa deux autres dans ses grosses mains poilues, puis les lança se fracasser sur le gros rocher de son ancienne caverne.
Un autre Loup lattrapa alors à la jambe au mollet, tandis quun autre lui mordait le bras enfonçant ses crocs et son infecte poison dans le sang de sa victime. Et soudain la colère de Béorn se déchaîna, sa rage se déchaîna et ses yeux devinrent vite si forts de la haine contre les loups quune force surhumaine lanima et fit envoya voltiger les deux loups qui saccrochaient à ses avants-bras dans le ravin. Cest alors quil se retourna. Devnat lui, les quatres Wargs restant commençèrent à reculer. Lhomme avait encore une fois changé de forme et cétait désormais un effroyable ours noir, hurlant de rage qui se trouvait devant eux prêt à les pourfendre et à les faire rejoindre les enfers. Et préférant la honte, à lhorrible destin qui samorçait devant eux les Wargs fuirent dun seul coup, la queue basse.
Béorn était content. Désormais, il avait retrouvé sa forme initiale. Il le sentait. Il était de nouveau redevenu un Ours. Cependant, il était désormais seul et isolé, il alla de nouveau voir sa caverne et trouva les restes des os et des corps décharnés de ses enfants. Il vit alors les Wargs, et les jeta de côté. Il passa sa nuit de nouveau en ces lieux, mais au beau milieu de celle-ci un étrange rêve lemporta.
Au début de lhistoire de mon peuple, nous vivions dans les Montagnes, elles étaient grandes et hautes aux sentiers escarpés parfaites pour nos sorties descalade et descapades. Les miens, ours, étaient nombreux et nous vivions alors heureux, pêchant les truites et les saumons, passant de lacs en vallées, de valons en collines, de ravines en gorges étroites doù descendaient des ruisseaux et des cascades.
Nos cavernes étaient grandes et spacieuses et nos familles y vécurent en paix sans trop se soucier des hommes durant longtemps qui nous vénéraient avec force car notre Seigneur était connu de tous comme le Grand Chasseur de lOuest. Les quelques troubles nous opposant aux bergers des environs concernaient essentiellement quelques brebis ou quelques chèvres que les gens de mon peuple avait quelques fois attaqué du fait dune maigre et pauvre chasse dans les environs. Mais nos corps ne se nourrissent pas que de viande. Nous apprécions aussi essentiellement les baies sauvages, la crème, le beurre et le miel.
Donc notre peuple, le peuple ours, durant une bonne partie de son histoire vécu en paix sans soccuper des affaires du monde qui sarrachait et se déchirait dans daffreuses guerres jusquà la fin du Second Âge des Terres du milieu, tel que le compte le Comput du Roi en cours actuellement dans la région.
Notre peuple vivait bien sans se soucier des autres, même si les combats lopposant aux forces du mal et aux terribles gobelins avaient toujours existé depuis que ces sombres créatures avaient commencées à établir leurs sombres et hideuses forteresses au sein de nos Montagnes aux sommets brumeux. Il arriva un temps au cours de cet âge où la Forêt Verte qui se trouvait de lautre côté de la grande vallée et du grand fleuve, immense, au cours tumultueux qui traversait ses territoires, se retrouva enténébrée sous une ombre terrible qui commença à la pénétrer et on se mit dés lors à la nommer Forêt Noire.
Cest alors que le Mal commença à resurgir des Ténèbres où il avait été enfoui. Au sud de cette immense forêt, vers les terres que les Hommes nomment Gondor ou pays des pierres à cause de son sol rocailleux, sérigea de manière forte une forteresse sombre et maléfique, attirant orques, gobelins, et araignées, et dautres horreurs quil est difficile de nommer.
Mais ce mal et ces ténèbres sétendirent alors de plus en plus vers nos terres : les Montagnes.
Le peuple des orques et ses infectes dévastations et déforestations, la putréfaction des immenses galeries et des souterrains quils creusèrent commencèrent à inquiéter nos chefs et mes parents, car les orques ont peu faire de la vie qui les entoure, et des autres êtres qui vivent. Seul compte pour eux leur survie et leurs intérêts. De plus ils nont nul respect ou égard pour mon peuple, ils le haïsse avec la même force quils haïsse tout ce qui est créé et qui nest pas leur propre uvre quils puissent détenir, contrôler, soumettre et oppresser et détruire.
Les miens face à cette menace commencèrent alors à se réunir. Ils savaient très bien quils devraient se défendre et mon peuple se rassembla dans mains dendroits qui devinrent rapidement des sanctuaires de notre existence et de notre culte à Oromë, que nous nommons Dama Notre Seigneur, le Grand Chasseur de lOuest, mais aussi de notre mode de vie dans la montagne, de nos jeux, de nos liens, de ce que le Vala nous avait appris, mais aussi la Vie et Yavanna notre Maîtresse que nous nommons Ilmana, car nous respectons ses uvres et ses pousses. Nous maintinrent donc un bon nombre de nos coutumes et de nos traditions en ces lieux et la guerre ainsi que la résistance que nous instaurâmes vis à vis des orques dura au moins deux ou trois siècles.
Le Premier Grand Seigneur orque que nous eûmes à combattre se nommait Lodlogh. Cétait un gobelin vil et pernicieux,, sournois et cruel qui posa bon nombre de pièges odieux pour capturer et exterminer les autres au cur même des montagnes, nous harcelant avec des avalanches, des éboulis de pierres, nous pourchassant durant lhiver sans répit et sans pitié !
Ce Seigneur ignoble face à laccroissement de son pouvoir et de ses forces décida de sériger une forteresse qui ferait peur à tout le Septentrion et cest à lépoque du Roi Celebrindor dArthedain, alors même que le règne dAtanatar le Glorieux commençait au Gondor.
Le règne de ce Roi du Gondor naida nullement la jeune région du Septentrion face au développement de la guerre de cet oppresseur orque. A louest, les luttes intestines pour la récupération de la Tour dAmon Sûl, et le mixage de la population au Rudhaur ne fit rien pour empêcher la mise en place de La Porte des Gobelins. Cest dailleurs à cette époque, face à ce premier ennemi récurrent des Ours que mes parents me poussèrent à fuir vers des lieux reculés, car larmée quil menait était si terrible quil nous était souvent difficile de ne pas croiser des gobelins en promenades et nos familles se retrouvaient ainsi constamment en danger.
Cette ère noire pour lensemble de notre peuple se transforma en une ère derrance et de fuite, car les gobelins, mieux organisés et mieux armés nous chassaient toujours en surnombre, quant aux Hommes du Val, ceux-ci ignoraient notre existence, et la révérence quils semblaient nous apporter sétait transformée au cours des siècles en une indifférence notoire quant à la vie de notre peuples, ses joies et ses peines, ainsi que ses souffrances.
En 1225, le fils de notre chef qui se nommait alors Béorn se retrouva seul pour défendre sa famille alors que celle-ci était acculée face à un immense bataillon dorques, sur un flanc de montagne, une zone herbacée proche dune falaise, avec de grands rochers et une grotte juste de lautre côté, où sétait réfugiée et cachée sa famille.
LOurs se défendit avec courage et férocité et lutta des heures durant jusquà laube pour défaire les orques. Mais ceux-ci étaient si nombreux quils lacculèrent encore et encore, se renouvelant dans un flot darme interminable. Et ils le prirent en tenaille au bord de la falaise. Et alors, il tomba et chût dans le brouillard et labyme. Mais juste avant de tomber de la roche, il aperçut les hordes dorques sintroduire avec lances, flammes, et cimeterres dans la caverne où se trouvait ses enfants et il hurla à mort un cri si puissant que ce son sest depuis incrusté dans ses falaises. Mais Béorn ne périt pas. Il atterrit juste sur un petit promontoire rocheux, dépassant de la falaise et perdu dans la brume, et là il attendit sa fin. Car il savait que jamais il ne pourrait sortir dun tel endroit. Le vide le piégeait par en dessous à perte de vue et jamais il ne pourrait grimper sur une telle distance une paroi aussi abrupte. De plus, il en était sûr désormais : sa famille était morte Il ny avait plus despoir
Cest alors quil ferma les yeux attendant la mort
Lorsquil se réveilla, il se rendit compte tout dabord, quil était toujours en vie. Soudain, un grand cri déchira le ciel, puis un autre. Des vautours chauves décrivaient de grands cercles dans le ciel. Il ne me reste plus beaucoup de temps pensa alors Béorn quand soudain quelque chose lui parut curieux, il ne percevait plus son museau, ni même les odeurs lenvironnant, ledelweiss, la marjolaine, et autres fleurs des montagnes Il commença à se dire alors que cela commençait, quil commençait à perdre la raison quand il sentit soudainement quelque chose le gratter Quelle ne fut pas sa surprise lorsquil saperçut au diable, quil ne trouvait plus ses griffes, et que sa fourrure avait désormais une drôle de consistance et de résistance
Pour plus de sécurité ainsi que pour se rassurer de létonnante affaire, il se décida à passer ses pattes devant ses yeux et à se lever. Et alors il le senti : ses membres inférieurs sétaient considérablement développés, grandis, et musclés, ses pattes de devant nétaient plus des pattes mais ressemblaient à ce que les hommes, lui semblait-il, nomment des mains, agiles et robustes. Il commença à se toucher et à se lever sur ses pattes arrière ; jambes fallait-il dire ? Il se posa la question. Son équilibre lui paraissait instable, mais il sentait dorénavant une nouvelle vigueur le pénétrer comme si on eu changé son cur, et son corps pour le réconforter par du miel et du pain, dune nouvelle apparence, dune vie renouvelée, comme si tout pouvait dés lors se re-développer. Il passa sa main sur son torse et sentit alors cette chose curieuse, ses poils , que les hommes nomment barbe, et il sébouriffa ses « cheveux » ? Etais-ce ainsi ? Oui lui sembla-t-il. « Cheveux » était le bon terme. Sa voix aussi semblait avoir changé. Il sessaya alors à parler et se ferma la bouche en entendant le résultat : la discordance entre sa nouvelle morphologie et sa pratique du langage était bien trop forte pour ne pas lhorrifier au premier bruit.
Les rapaces continuaient cependant leur descente régulière vers cet être qui leur semblait maintenant bien étrange. Un homme, un Homme, oui, de grande taille et nu se tenait là sur un escarpement rocheux de la montagne, perdu et désolé, à proximité dun précipice vide et noir doù ne revenait nul écho Soudain, un écho surgit de ce lieu en réponse au cri de Béorn, un hurlement dOurs désespéré qui était le dernier cri quil avait lancé sous son ancienne forme dans ces montagnes. Il se souvint alors de leffroyable nuit qui avait précédé sa chute et le moment où il sétait crû mort au bord de cette falaise.
Il fléchit les jambes et les cuisses et sessaya à tester sa force physique. Puis, il commença à essayer de grimper. Cest alors quil se rendit compte de leffroyable facilité quil tenait soudainement à grimper. Son centre de gravité ayant bougé, il lui était plus facile de se bouger. Mais cependant, il tomba après quelques mètres car il navait pas encore assez, ni de force, ni dhabilité à utiliser ses nouveaux membres plus pratiques pour escalader.
Cependant, les vautours continuaient eux à descendre rétrécissant leur cercle
Il rassembla son courage et son énergie qui se faisait tremblante sur ses nouveaux membres, la fatigue, et les blessures de la chute. Il prit sa force et se remit à grimper la paroi abrupte de la falaise et progressa lentement jusquà rencontrer une petite faille qui senfonçait légèrement dans la paroi. Béorn sy réfugia alors cherchant à récupérer des forces, lorsque les vautours sattaquèrent subitement à lui. Cest alors quil se trouvait réfugié dans la petite crevasse quil attrapa les serres de lanimal, les serra et les brisa, tuant net loiseau de proie.
Son énergie revenait. Il ne savait encore doù il puisait cette énergie fabuleuse, mais elle le guidait dans tous ses choix. Il récupéra son souffle un certain temps, et repris ensuite son ascension. Il croisa encore quelques temps après une autre crevasse, mais cette fois-ci, les restes desséchés dune chèvre sauvage, entièrement dévorée par les charognards, lui firent savoir que ceux-ci, nétaient certainement pas loin. Tout autour de lui, le brouillard sétait fait plus dense et plus traître, et il lui était de plus en plus difficile de grimper sans savoir sil allait ou non être attaqué.
Il grimpa encore et encore, sans navoir aucune idée de lheure du jour que fixait la Soleil au dehors. Soudain, il sarrêta. Un nouveau vide semblait se trouver au dessus de lui. Avait-il atteint le sommet ? Après quelques hésitations, la réponse lui sembla claire. Oui. Cependant, dans les échos de la brume, il percevait maintenant des bruits sourds et graves, des grognements rauques, quil connaissait. Il huma un peu autour, puis, il compris : des Wargs avaient pris possession de la caverne et surveillaient dorénavant le lieu. Ils devaient être une dizaine environ.
Il se releva alors doucement, et la brume se dégagea. Les Wargs navaient pas eu besoin de beaucoup de temps pour humer leur nouveau compagnon, et une meute de loups affamés et remplis de haine féroce observaient maintenant de leur esprit démoniaque lancien ours devenu un homme. Mais Béorn nallait pas sen laisser compter. Il se rua alors sur le premier loup, quil bota dun coup de pied en attrapa deux autres dans ses grosses mains poilues, puis les lança se fracasser sur le gros rocher de son ancienne caverne.
Un autre Loup lattrapa alors à la jambe au mollet, tandis quun autre lui mordait le bras enfonçant ses crocs et son infecte poison dans le sang de sa victime. Et soudain la colère de Béorn se déchaîna, sa rage se déchaîna et ses yeux devinrent vite si forts de la haine contre les loups quune force surhumaine lanima et fit envoya voltiger les deux loups qui saccrochaient à ses avants-bras dans le ravin. Cest alors quil se retourna. Devnat lui, les quatres Wargs restant commençèrent à reculer. Lhomme avait encore une fois changé de forme et cétait désormais un effroyable ours noir, hurlant de rage qui se trouvait devant eux prêt à les pourfendre et à les faire rejoindre les enfers. Et préférant la honte, à lhorrible destin qui samorçait devant eux les Wargs fuirent dun seul coup, la queue basse.
Béorn était content. Désormais, il avait retrouvé sa forme initiale. Il le sentait. Il était de nouveau redevenu un Ours. Cependant, il était désormais seul et isolé, il alla de nouveau voir sa caverne et trouva les restes des os et des corps décharnés de ses enfants. Il vit alors les Wargs, et les jeta de côté. Il passa sa nuit de nouveau en ces lieux, mais au beau milieu de celle-ci un étrange rêve lemporta.