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Il est des blessures que l'on ne peut entièrement guérir
#1
IL EST DES BLESSURES QUE L’ON NE PEUT ENTIÈREMENT GUÉRIR [SdA L6, VII]



Gimli pleurait ouvertement. - Mon dernier regard a été pour ce qui était le plus beau, dit-il à son compagnon Legolas. Désormais, je ne qualifierai plus rien de beau, si ce n'est son cadeau. Il porta la main à sa poitrine. - Dites-moi, Legolas, pourquoi me suis-je joint à cette Quête? Je ne savais guère où gisait le principal danger ! Elrond disait vrai quand il déclarait que nous ne pouvions prévoir ce que nous trouverions sur notre route. Le danger que je redoutais était le tourment dans les ténèbres, et il ne m'a pas retenu. Mais je ne serais pas venu si j'avais connu celui de la lumière et de la joie. J'ai maintenant reçu ma pire blessure dans ce départ, dusse-je même aller cette nuit droit au Seigneur Ténébreux. Hélas pour Gimli fils de Gloïn ! [SdA L2, VIII]


Caradhras le Cruel se fit tant menaçant
Que Gimli le Nain dut détourner son chemin.
D'affronter en Moria la Ténèbre est il temps ?
Quand son guide l'on perd en un gouffre lointain ?


Et maintenant nous devons pénétrer dans le Bois d'Or, dites-vous. Mais nous avons entendu parler de cette terre périlleuse en Gondor, et l'on dit que peu de ceux qui y entrent en ressortent, et de ceux là, aucun ne s'est échappé indemne. [SdA L2, VI]


Quand dans les montagnes les Nains éveillèrent le mal
La douleur frappa alors la Lórien des Fleurs
Nul nain en Lothlórien quand bien soit il loyal
Car aux jours sombres ils apportèrent le malheur



Et quel cadeau un Nain demanderait-il aux Elfes? demanda Galadriel, se tournant vers Gimli. - Aucun, Madame, répondit Gimli. Il me suffit d'avoir vu la Dame des Galadhrim et d'avoir entendu ses douces paroles. [SdA L2, VIII]


Oh oui sombre est l'eau du Kheled-Zâram
Froides les sources du Kibilnâla,


En la Moria, à Khazad-Dûm !


Des salles de pierre aux mille piliers
Pour un roi sur son trône ciselé


En la Moria, à Khazad-Dûm !


Aux jours anciens avant des rois la chute
Quand se turent marteau harpiste et luth.



Je ne désire rien, Dame Galadriel, dit Gimli, s'inclinant profondément et balbutiant. Rien, sauf Peut-être s'il m'est permis de demander, que dis-je, de nommer un seul fil de vos cheveux, qui surpassent l'or de la terre comme les étoiles surpassent les gemmes de la mine. Je ne demande pas un tel don. Mais vous m'avez ordonné de nommer mon désir [SdA L2, VIII]


Montés dans un cristal, trois de vos cheveux d'or
En mémoire de ce que vous me dîtes alors
Seront le gage d'amitié dès maintenant
Que je voudrais chérir jusqu'à la fin des temps


Mais si l'espoir n'avorte pas, je vous le dis, Gimli fils de Gloïn, vos mains déborderont d'or, et pourtant l'or n'aura aucune prise sur vous. [SdA L2, VIII]


Quand je serais comme Dain fabuleusement riche,(1)
Je garderai le souvenir de Sa Beauté.
Si je pouvais comme Bombur ne jamais manger chiche,(2)
Rien ne surpasserait le souvenir de Sa Beauté.
La nuque roide et je me dresse, grandi par mon orgueil,(3)
Je ne veux rien d'autre que le souvenir de Sa Beauté.
Des Grottes Scintillantes peut se régaler mon œil,(4)
Mais je n'ai plus que le souvenir de Sa Beauté.


J'étais serviteur de Galadriel, qui est partie
J'étais ami de Legolas, mais il se lassa
J'étais Ami des Elfes, qui ne sont plus.(5)




(1) Il fut toutefois intéressé d'apprendre que Dain était toujours Roi sous la Montagne, qu'il était maintenant vieux (ayant passé sa deux cent cinquantième année), vénérable et fabuleusement riche.[SdA L2, I]
(2) Ce dernier était maintenant si gros qu'il ne pouvait plus se mouvoir de son lit à la table et qu'il fallait six jeunes nains pour le soulever.[SdA L2, I]
(3)La peste soit des Nains et de leur nuque roide! Dit Legolas. [SdA L2, VI]
(4)Après la chute de Sauron, Gimli conduisit au sud une partie du peuple des Nains d’Erebor, et là-bas devint Seigneur des Grottes Scintillantes. [SdA App A III]
(5)Bien connu était Gimli, le fils de Glóin, [...] Il fut réputé Ami des Elfes, en raison de la tendre amitié qui existait entre lui et Legolas, le fils du Roi Thranduil, et de sa révérente admiration pour la Dame Galadriel.[SdA app A, III]
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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#2
(J'ai édité le titre du sujet parce que tout en majuscules ça faisait un peu agressif Mr. Green )
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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#3
La suite avec Bilbo et Frodo

Pendant de trop longues années, Bilbo a été blessé, petit à petit par l'Anneau.
« Mais je me sens tout maigre, détiré en quelque sorte, si vous voyez ce que je veux dire: Comme du beurre qu'on a gratté sur une trop grande tartine. »(1)
Sa force intérieure, sa nature ne sont pas adaptées à cette charge.
« L'anneau est à moi je vous dis. A moi personnellement. Mon trésor, oui, mon trésor. »(1)
Insidieusement le Mal agi, comme il l'a déjà fait pour Gollum.
« Chaque mot que vous prononcez le montre clairement. L'anneau a une bien trop grande prise sur vous. Abandonnez-le! »(1)
Mais même après l'avoir abandonné, volontairement bien qu'avec l'aide précieuse de son ami Gandalf, il reste encore une « marque noire »(2) en Bilbo, que seul le séjour en Aman pourra guérir(3).
Mais il est une autre blessure qui se cache derrière celle infligée par les Ténèbres. Une blessure sans laquelle Bilbo n'aurait jamais été capable de prendre un chemin d'ombres, qui le conduirait un jour à apparaître aux yeux de son cher neveu comme « un petit être ridé, au visage avide, qui tendait des mains osseuses et tâtonnantes »(4), cambrioleur cherchant à lui dérober l'Anneau.
Cette blessure, c'est celle de l'Aventure, de l'appel de Faërie.
La vie de Bilbo se serait elle réalisée totalement sans qu'il fasse l'expérience de la "pure Elfitude" et qu'il ait la possibilité d'entendre les légendes et les histoires complètes dont les fragments l'avaient tellement enchanté ?(5)
Et Bilbo ne s'était jamais marié, car il voulait être libre de partir lorsque surviendrait la chance, ou lorsqu'il aurait rassemblé son courage.(6)

(1) [SdA L1, I]
(2) Bilbo est parti également. Sans aucun doute, pour achever le plan dû à Gandalf en personne. Celui-ci avait une grande affection pour Bilbo, remontant à l'enfance du Hobbit. Sa compagnie était vraiment nécessaire au bien-être de Frodo – il est difficile d'imaginer un Hobbit, même passé par les expériences qu'avait connues Frodo, être vraiment heureux même dans un paradis terrestre sans un compagnon de sa propre espèce, et Bilbo était la personne que Frodo aimait le plus. Mais Bilbo avait également besoin de cette faveur, et il la méritait pour lui-même. Il portait encore la marque de l'Anneau, qui avait besoin d'être définitivement enlevée: un reste d'orgueil, et de possessivité. Bien sûr il était âgé et son esprit un peu confus, mais c'est encore un signe de la "marque noire" lorsqu'il demande à Fondcombe: "qu'est-il advenu de mon anneau, que tu avais emporté, Frodo ?"; et lorsqu'on lui rappelle ce qui s'est passé, sa réponse spontanée est:"Quel dommage ! [...] J'aurais aimé le revoir." [L246]
(3)Toutefois, dans cette histoire, on suppose qu'il peut y avoir quelques rares exceptions ou aménagements (supposition légitime ? Il semble toujours y avoir des exceptions) ; certains "mortels", qui ont joué un grand rôle dans les affaires elfiques, peuvent donc passer avec les Elfes au pays des Elfes.[L154]
Quant à Frodo et autres mortels, ils ne pouvaient résider en Aman que pour une période limitée – qu'elle soit brève ou longue. Les Valar n'avaient ni le pouvoir ni le droit de leur conférer "l'immortalité". Leur séjour était un "purgatoire", mais de paix et de guérison, et ils finiraient par partir (mourir de leur propre libre arbitre et désir) vers une destination dont les elfes ne savaient rien. [L325]
(4) [SdA L2, II]
(5) [L246]
(6) J'appris qu'il ne s'était jamais marié. Je trouvais ça curieux, bien que je crusse comprendre pourquoi ; et la raison que je soupçonnais n'était pas celle que me fournirent la plupart des Hobbits: qu'il s'était trouvé tout jeune à la tête d'une grande fortune, et son propre maître. Non, je devinais qu'il avait voulu demeurer "libre" pour une autre raison, bien plus profonde et qui lui était propre, une raison qu'il ne comprenait pas lui même – ou se refusait à reconnaître, car elle l'effrayait. Il voulait cependant être libre de partir lorsque surviendrait la chance, ou lorsqu'il aurait rassemblé son courage. Je me souvenais comme il me harcelait de questions lorsqu'il était gamin, sur les Hobbits qui un beau jour "s'en étaient allés", comme on disait dans la Comté. Deux, au moins, de ses oncles du côté Took, l'avaient fait. [CLI 3A, III]


Enfant, je m'émerveillais des légendes elfiques que nous racontait oncle Bilbo. Il était parti à l'Aventure, franchissant les montagnes, affrontant les dragons et ramenant des trésors. Je l'aurais bien suivi quand il partit de nouveau, me laissant seul avec l'Anneau.
Partirais-je un jour, moi aussi ?
Quels sont ces espaces blancs au delà des frontières sur les cartes de la Comté ?
Et quelle est donc cette inquiétude qui habite les étrangers qui vont et traversent la Comté ?
Les Elfes que j'ai rencontré s'en vont vers la mer ; mais où naviguent ils ?
Mais je ne suis pas parti. J'ai fui, emmenant l'Anneau.
Je fut poursuivi par les Cavaliers Noirs et un arbre aux racines de colère a tenté de me noyer.
Tom ! Qu'as tu fait de mon Anneau ?
Belle dame Baie d'Or ! O toi, roseau pris du vivant étang ! Charme merveilleux mais point étrange.
Vous les Elfes dont le charme aigu et sublime perce mon cœur ! Lórien, foulerais-je de nouveau tes vertes pelouses ?
J’ai été blessé par poignard, piqûre et dent, et par un long fardeau. Où trouverai-je le repos ?
L’attrapant par la barbe, Baie d'Or attira le Vieux Tom en sa demeure,
Et Grands-Pas fut tout à la nuit étoilée d'Arwen.
Qui me retiendra ?
Riante vallée de la Comté ; tu fut sauvée, mais pas pour moi.
J'ai été le M. Baggins de Cul-de-sac, et quelques instants je revendiquais mien le Précieux Anneau ;
mais il a disparu à jamais, et maintenant tout est sombre et vide.

Frodo fut envoyé, ou autorisé à passer la Mer pour être soigné – si cela était possible, avant sa mort. Il devait finalement "partir": aucun mortel ne pouvait, ou ne peut, résider sur terre pour toujours, ou dans le Temps. Sa traversée était donc à la fois un purgatoire et une récompense, pour un temps: une période de réflexion et de paix, et pour acquérir une compréhension plus exacte de sa situation dans le mesquin et le grandiose, période toujours passée dans le Temps au milieu de la beauté naturelle d'"Arda Immarie", la Terre qui n'a pas été souillée par le Mal. [L246]
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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#4
et la dernière partie.
J'espère que tout ça n'est pas trop hermétique, trop personnel au point d'être incompréhensible par un autre que moi.



Je m'en souviens, un mardi. Je découvre alors une assemblée circulaire, dans une quelconque salle polyvalente. Des visages rayonnants, jeunes et vieux chantant dans un débordement de joie,(1) comme si c'était plus simple et naturel que de parler.(2) Et quand les mots ne suffisaient plus, montaient en gémissements inexprimables des chants en langue.(3) Pouvais tu savoir, chère amie de mes parents, femme de lettres et de savoir, le bien que tu me ferais pour toujours avec « l'Enfant qui disait n'importe quoi » ?(4) Je me mis aussitôt à chanter, goûtant comme jamais encore à ce qui unit et élève tous les hommes.(5) Et le Maître de la maison ne tarderait pas.(6)
Depuis quelques mois j'étais sous un charme profond et proche de mon cœur de mortel, merveilleux sans être étrange, d'une vie en-chantée.(7) La religion formelle m'intéressait fort peu ; quand vint La Rencontre. Source de ma Joie, me voici l'épousée. Bien que rien n'ai paru changer, plus rien ne serait comme avant. Je vivais, mais j'ai rencontré la Vie ;  aimé de mes parents, j'aimerai femme et enfants, et pourtant : me voici devant cette Personne, Debout, Vivante, qui m'aime d'un amour absolu, infini. Alors je T'aime en retour, mais d'un amour qui ne trouvera sa plénitude qu'au bout de mon pèlerinage sur la terre.
« Hélas ! il est des blessures que l’on ne peut entièrement guérir » [SdA L6, VII]
Je T'aime si peu, si mal, d'un amour marqué par l'égoïsme, l'orgueil, l'inconstance. Quand T'aimerais-je totalement, parfaitement ? Quand donc l'humanité entière sera-t-elle unie à Toi, comblée de Ta tendresse et ravie de Ta Beauté ?
Alors chaque jour qui passe et je meurs de ce que je ne meurs pas.8 Car en mourant, à la Fin ou chaque jour je peux tout donner, tout me donner à Toi.
Suis je plus digne du Ciel que de la terre,(9) au point d'être emporté par un char de feu comme Élie ?(10)
Comme j'aimerais danser à moitié nu comme David, devant l'Arche et sous la fenêtre de Mikal !(11)
Mais alors que les étoiles fleurirent dans le ciel, j'épousai la vie, car la nuit aussi sera belle et bénie.(12)


(1) Jeunes et vieux se réjouiront ensemble [Jr 31, 13]
(2) Les convives s'aperçurent soudain qu'ils chantaient gaiement, comme si ce fut plus facile et plus naturel que de parler. [SdA L1, VII]
(3) Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. [Rm 8, 26]
Il s'arrêta soudain et se mit à bégayer, succombant à la surprise de s'entendre prononcer pareilles choses. [SdA L1, VII]
(4) « L'Enfant qui disait n'importe quoi » d'André Dhôtel
(5) Lors d'une surprenante rencontre avec un membre du groupe Noir Désir, nous nous sommes entendu, lui le « rockeur pur et dur » et moi le « catho mystique moine marié », sur le fait que le chant est ce qui transcende l'Homme.
(6) Voici une heureuse réunion! Prenez place et attendez le Maître de la maison! Il ne tardera pas.[SdA L1, VII]
(7) Dit enfin Frodo, le cœur gonflé d'une joie qu'il ne comprenait pas. II se tenait là, comme il lui était arrivé parfois de rester, enchanté par de belles voix elfiques, mais le charme sous lequel il se trouvait à présent était différent: le plaisir était moins aigu et moins sublime, mais plus profond et plus proche d'un cœur de mortel, merveilleux et pourtant point étrange [SdA L1, VII]
8 Ste Thérèse d'Avila
(9) Ste Thérèse de Lisieux, parlant de ses parents
(10) Ils étaient en train de marcher tout en parlant lorsqu’un char de feu, avec des chevaux de feu, les sépara. Alors, Élie monta au ciel dans un ouragan. [2R2, 11]
(11) David, vêtu d’un pagne de lin, dansait devant le Seigneur, en tournoyant de toutes ses forces. David et tout le peuple d’Israël firent monter l’arche du Seigneur parmi les ovations, au son du cor. Or, comme l’arche du Seigneur entrait dans la Cité de David, Mikal, fille de Saül, se pencha par la fenêtre : elle vit le roi David qui sautait et tournoyait devant le Seigneur. Dans son cœur, elle le méprisa. [2Sa 6, 14]
(12) Et Frodon, la voyant approcher, rayonnante dans le soir avec des étoiles au front et environnée d’une douce fragrance, fut grandement émerveillé, et il dit à Gandalf : « Je comprends enfin la raison de votre attente ! Ceci est l’achèvement. Dorénavant, ce ne sera pas seulement le jour qui sera aimé, mais la nuit aussi sera belle et bénie, et toute peur en sera bannie ! » [SdA L6, V]
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#5
Cela me fait l'effet de phrases jetées au fil de l'âme sur un carnet intime. Ma pudeur naturelle se heurte à la transparence du texte : ce n'est presque pas assez hermétique pour moi.
I. M.
For east or west all woods must fail...
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#6
Eh bien j'avais raté ça !
Oui, c'est riche et un peu confus à la lecture linéaire.
Mais quelle superbe matière pour le cheminement d'un personnage modeste, dans un itinéraire initiatique hobbitique...
Pardon de cet angle de vue "d'exploitation littéraire", car c'est évidemment très personnel.
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#7
Alors évidement nous n'avons pas le même angle d'approche, ma démarche avec Tolkien est de plus en plus mystique catho/converti, mais je suis content que ça t'aie plu !
Les Tolkiendili dans leur grande majorité ne sont touchés que par la qualité littéraire (et linguistique/géographique ...) de l'œuvre de Tolkien, mais son génie permet aussi à des gens comme moi, pas attirés par la science des langues (en grande partie par non-compétence), et peu formés en "vraie littérature", d'être passionnés !
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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