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Turambar et créations artistiques
#7
Tout d'abord merci Daeron et Chiara. Vos commentaires font chaud au coeur. J'aime en effet aussi beaucoup l'oraison funèbre qui a été beaucoup retravaillée du reste depuis sa première version. Les deux autres textes particulièrement le premier chant d'un cygne à une étoile contient des "échecs de rimes" et de rythme qui me chagrinent mais que je n'ai plus le coeur de changer désormais. Cela restera ainsi, signe d'une progression sans doute.

Pour le coup, j'ai envie de continuer à partager des éléments de Turambar. Alors, voilà le premier texte de "BG", de Baradon. C'est dans un style médiocre, alors je remercie d'avance celles et ceux qui prendront la peine d'aller jusqu'au bout. Le texte est perfectible d'un point de vue littéraire mais remonte à plusieurs années maintenant et surtout, je ne savais pas encore vraiment dans quelle direction irait le personnage. Mais l'intérêt, c'est que c'est le texte qui précède l'oraison funèbre justement, ce qui approfondit la mise en contexte. Smile

PS: toute ressemblance avec l'histoire des relation qu'entretient un certain Intendant du Gondor avec ses deux fils est non-fortuite et entièrement voulue. Boromir et Faramir forever!

Un garde s’éteint, un frère renaît
Baradon, avril 2004

Cadet d'une famille de deux enfants, Baradon fut élevé dans l’ombre de son frère aîné Bargil. Ce dernier faisait en effet la fierté de leur père, Aldor. Ayant intégré la prestigieuse Garde de la Tour de Minas Tirith, le jeune homme marchait ainsi sur les traces de son père dont le cœur se gonflait de fierté à chaque évocation de ses exploits militaires. Son second fils en revanche n’était que source de déception et de tristesse pour lui. Une ombre planait en outre sur la naissance de Baradon, celle de la mort en couche de sa mère, la douce Alinia. Malgré tous ses efforts, le jeune garçon ne parvint jamais à chasser du regard de son père le feu du reproche tacite qui y brillait chaque fois qu’il se posait sur lui.

Baradon grandit par conséquent en solitaire, si ce n’était le lien profond qui l’unissait à son frère protecteur et bienveillant, à qui il vouait une admiration sans borne. Cependant, là où son aîné s’épanouissait dans le fracas des armes, il n’aspirait qu’à rêverie, études littéraires, poésies et chants. Il tenait ses dons artistiques de sa mère qu’il n’avait jamais connue, autrement que par les mots de son frère Bargil qui ne se souvenait d’elle qu’au travers de ses souvenirs de jeune enfant. Combien de fois avait-il demandé à son aîné de lui chanter la comptine qui avait bercé ses primes nuits ? Baradon cherchait par sa musique à rendre éternel le souvenir d’Alinia, espérant ainsi gagner le respect et l’affection de son père indifférent. En ses temps troublés pour le Gondor, son attitude ne lassait pas de creuser le fossé qui le séparait de son père. Plus il s’évertuait dans cette voie, plus le malaise et l’incompréhension prirent de l’ampleur, au point qu’à l’heure où Baradon devint adulte, ils ne pouvaient plus se croiser sans que la conversation ne se termine en éclats de voix. Mais secrètement, Baradon espérait toujours qu’un jour, il parviendrait à faire ses preuves en suivant le chemin différent qu’il s’était choisi jusqu’à ce jour funeste, où tout espoir de réconciliation fut perdu.

Un jour d'automne, lors d'une escarmouche ennemie, de plus en plus fréquente en cette sombre époque pour les Peuples Libres des Terres du Milieu, Bargil fut criblé de flèches et mourut. S’ajoutant à la douleur de la perte de l’être aimé, un mystère demeurait. L’escadron de Bargil avait été décimé de la main d'un assassin isolé, un homme parmi les orques dont l'empennage des flèches était empoisonné. Quand cette funeste nouvelle parvint à la cité blanche, la vie de Baradon bascula. Son père accablé de chagrin, jura sur la tombe du défunt qu’il n’avait plus de fils et jamais plus il n’adressa la parole à son cadet, se morfondant dans une mélancolie silencieuse, proche de la folie. Epris de culpabilité et cherchant désespérément à prouver sa valeur et venger son frère, notre jeune gondorien, n'ayant en rien l'étoffe d'un héros, décida alors de prendre la succession de son ainé et d'endosser, la vie de soldat. Mais il n'est pas facile de troquer sa toge de poète pour l'armure du guerrier. Se recueillant sur la tombe de Bargil, il prêta lui aussi un serment, sous la forme d’un chant funéraire en westron:

Voir l'oraison gondorienne postée précédemment!
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