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les hémistiches de la Völsungakviða en nýja
#5
Je pense que dans ce cas Tolkien s'est donné licence d'utiliser comme quatrième accent un accent secondaire, quitte à le forcer un peu. Je lis personnellement

Of óld | was an áge
when was émp | tinèss.

Sinon, on ne peut pas résoudre que le troisième accent commande l'allitération ; comme les deux accents précédents ont des initiales vocaliques (le schéma des allitérations est AAAB), il faut que l'allitération maîtresse soit en initiale vocalique. Seule la syllabe emp convient.

De plus, les positions d'allitération sont aussi des mises en relief, il serait assez surprenant de mettre des mots grammaticaux de peu de contenu sémantique à un tel endroit.

Cela n'est pas trop gênant dans la mesure où le sommet du vers se situe à la troisième accent ; le quatrième est comparativement une détente et un accent secondaire peut sans doute suffire.

Je ne trouve guère que les voyelles de old et age se ressemblent à part d'être des diphtongues... Et la suite du poème ne suggère de restriction : à la strophe 5 d'Upphaf nous avons

óld, únbegotten / out of áncient vóid

à la strophe 18

Éver would Ódin / on éarth wánder
(mais quelle était la prononciation d’Ódin pour Tolkien ? en vieux norrois, ó est une voyelle longue [o:], en islandais moderne c’est une diphtongue [ou] ; en anglais on s’attendrait plutôt à une diphtongue comme celle de road).

Reste à voir s'il y a d'autres cas...
Le langage a à la fois renforcé l'imagination et a été libéré par elle. Qui saura dire si l'adjectif libre a créé des images belles et bizarres ou si l'adjectif a été libéré par de belles et étranges images de l'esprit ? - J. R. R. Tolkien, Un vice secret
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