09.01.2011, 16:58
(07.01.2011, 22:54)Turb a écrit : Si c'est le plus soft que tu as, j'ai peur de la suite...Je ne voudrais pas me la jouer Roy Batty, mais j'ai entendu de ces trucs, fouyouyou, à côté la porte de Tännhauser c'est le pays de Candy.
Pour aujourd'hui, on reste aux États-Unis dans les Sixties. Chris Wilson est un adolescent comme les autres, touché par la culture hippie. Monté à New York, il se fait une petite réputation dans les clubs et les bars de Greenwich Village avec sa musique folk teintée de psychédélisme, sans jamais vraiment percer. Pourtant, il a quelque chose d'unique : il a lu Le Seigneur des Anneaux et il a beaucoup aimé. Vraiment beaucoup. Au point de prendre pour nom de scène « Gandalf the Grey », de se produire habillé d'une longue cape, d'un chapeau pointu et la pipe au coin des lèvres, parfois accompagné d'un second guitariste appelé... « Legolas the Elf ».
Ça a l'air ridicule, et ça l'est sans doute un peu. Au final, « Gandalf the Grey » ne sortira qu'un album en 1972, The Grey Wizard Am I, enregistré dans sa chambre et pressé de manière confidentielle (autour d'un millier de copies, qui bien sûr valent de l'or aujourd'hui). Un album assez curieux, à mi-chemin entre Fondcombe et Greenwich Village : quelques chansons sont inspirées de Tolkien, d'autres sont clairement autobiographiques. L'ensemble n'est pas bouleversant, mais reste d'une écoute agréable et propice à la rêverie.
« Gandalf the Grey » a son site Web : WizardTV.com. Lui aussi semble tout droit sorti des 60s (et je ne parle pas seulement du graphisme) : bourré d'idéalisme et d'idées bizarres.
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
I listen to the shadows, I play among their graves