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Devoir de vacances...
#34
Citation :Uhm... Ca te dirait de ne pas trop faire souffrir les gens en coupant ton récit au moment le plus crucial
Voilà, voilà, ça vient...
Pour tes remarques sur le vocabulaire (guerrier, soldat...), je m'y mettrai dès que possible.
La fin du chapitre est assez succincte; je n'ai pas trop eu le temps de la modifier...




Chapitre 11 : Les renforts
Le cœur d’Elrond fit un bond dans sa poitrine. Ce cri de ralliement, c’était son frère qui l’avait poussé pour la première fois, il y avait bien longtemps… Malgré les nombreux loups qui l’assaillaient de toutes parts, le Semi-Elfe prit le temps de jeter un coup d’œil sur le haut de la falaise voisine. Une grande silhouette se détachait du ciel ; surmontée d’un casque à haut cimier, elle brillait de mille feux comme le soleil se levait au-dessus des montagnes. Au-dessus de lui se profila un rapace qui survola la bataille et se dirigea vers l’est à vive allure après un glatissement puissant. C’était l’aigle qui avait guidé Gil-Galad jusqu’à Fondcombe, et à présent il partait en hâte aider les siens de l’autre côté des montagnes.
Porté par le vent frais du matin, l’appel clair arriva aux oreilles des soldats assiégés, qui reprirent courage : les renforts arrivaient.
-Hardi, Aiglons ! rugit Elrond, soudain galvanisé par la nouvelle situation. Le vent tourne ! Tenez bon !
Fortifiés par cette aide qu’ils n’espéraient plus, les Elfes retrouvèrent alors assez de force pour se débarrasser des loups qui avaient pénétré à l’intérieur des murailles. Leurs ennemis étaient à présent remplis de crainte, voyant la puissance des nouveaux arrivants. Peu désireux de continuer à se battre, ils préféraient chercher le moyen d’échapper aux centaines de petites formes sombres qui descendaient la falaise.
Une fois la cité nettoyée de ses assiégeants, Elrond rassembla son armée pour une sortie. Ils passèrent à travers les débris de la porte enfoncée et se battirent au corps à corps avec les Orques. Il avaient abandonné leurs arcs et leurs javelots pour leurs sabres et leurs dagues aiguisées.
Cependant, après un moment de stupeur et de panique générales, l’armée des Orques commença à riposter. Mais, coincée dans des passages étroits où il était difficile de manœuvrer, criblée de flèches du haut de la falaise, elle s’éparpilla bientôt comme elle le pouvait. Les Orques qui réussirent à s’enfuir, descendant jusqu’au torrent et suivant son lit pour sortir de la mortelle vallée, ne furent pas nombreux, mais ils gardèrent le souvenir du lieu de leur défaite et une haine dévorante envers ceux de la Cité-Refuge, ce que Celebrían devrait payer de sa vie.
Une fois la bataille achevée, Gil-Galad entra dans la cour de Fondcombe. Les Aiglons étaient en train de transporter les blessés et de brûler les cadavres des ennemis avec l’aide des Hommes; mais, apercevant le Roi, ils se figèrent dans une attitude respectueuse. Gil-Galad les balaya d’un regard bienveillant, puis il leva les yeux vers les bâtiments construits ; il sentit des dizaines de prunelles brillantes de fatigue suivre chacun de ses mouvements, tentant de deviner le jugement du Roi sur leur travail. Son examen fini, il se tourna vers son héraut. Figé dans un impeccable garde-à-vous, aussi couvert de boue et de sang que ses troupes, Elrond le regardait d’un œil malicieux ; connaissant Gil-Galad depuis fort longtemps, il avait déjà compris que la Cité lui plaisait. Le Roi eut un petit rire amusé, se retourna vers les soldats et cria :
« Rompez ! »
Les visages se détendirent soudain, et les Elfes se remirent à leurs tâches. Gil-Galad se dirigea vers Elrond. Ils se donnèrent l’accolade, Elrond posant son front sur l’épaule de son roi en signe d’allégeance, puis, cheminant à travers le champ de bataille, ils évaluèrent rapidement leurs pertes et celles de l’Ennemi.

La Salle Commune fut utilisée pour installer les blessés. Gil-Galad lui-même vint mettre ses compétences à leur service, ce qui suscita l’étonnement et l’admiration chez ceux qui le connaissaient mal, car il n’hésitait pas à rendre les plus humbles services comme un simple soldat. Malgré le prestige dont il était entouré, encore ravivé par les histoires que se racontaient les blessés d’une couche à l’autre, il eut assez de sagesse et de volonté pour laisser Elrond diriger Fondcombe à sa guise.
Hommes et Elfes, ils avaient été nombreux à tomber dans l’ardeur de l’assaut, en particulier lors de l’attaque des loups. Mais si l’Histoire n’a pas retenu leur nom, chacun fut pleuré et présenté devant Mandos lors des chants du deuil.
Morts aussi, Limtal l’Ardent et Sadorhen le Poète, compagnons fidèles et sûrs de l’armée de Mithlond. Ils furent enterrés avec maintes lamentations au pied de l’une des falaises qui bordait la vallée fertile, tout près de l’endroit où Yavanna avait effleuré la terre. Ce lieu accueillit plus tard la dépouille des Dúnedain qui avaient souhaité y reposer, comme Arathorn, le père d’Aragorn Elessar. Là où Elrond l’avait vue danser, les Elfes plantèrent un pêcher, l’arbre préféré de la Reine de la Terre. Il croissa rapidement et porta de beaux fruits ; et ses fleurs, en tombant, blanchirent les tombeaux qui l’entouraient.

Grâce aux nombreux bras supplémentaires, la réparation des bâtiments et la fin de l’installation furent rapides ; en juillet, malgré des semailles tardives, il y eut la première moisson, issue du blé emporté dans les provisions des Númenoréens. Ce fut l’occasion de grandes festivités en l’honneur de Yavanna ; et ce le fut dorénavant à chaque récolte, pour perpétrer le souvenir de la Reine de la Terre rendant fertile tout ce que son pied si léger effleurait durant sa danse.


Tinakë,
Totis visceribus!
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Messages dans ce sujet
Devoir de vacances... - par Tinakë - 30.12.2007, 17:48

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