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Devoir de vacances...
#32
... et voilà le dixième. Je ne le trouve pas très chouette, il y a sans doute beaucoup de choses à modifier.
Il doit ressembler un peu à la bataille du Gouffre de Helm, mais c'est tout à fait involontaire.

J'attends vos remarques...



Chapitre 10 : La forteresse assiégée
Un soir, les Orques se décidèrent enfin à attaquer. Cela faisait plusieurs jours déjà qu’ils se rapprochaient dangereusement de Fondcombe. Ils ignoraient la position exacte de la cité, mais savaient où la précédente armée avait été décimée par les Aigles ; partant de là, ils avaient fait des cercles de plus en plus grands, sous la surveillance vigilante et discrète de Lindir et de ses hommes.
Quand les sentinelles estimèrent que les Orques arriveraient à Fondcombe sous quelques heures, elles revinrent à la cité.

Une cloche solitaire retentit dans la vallée ; l’entendant, chacun abandonna son activité et se rendit dans la salle où les armes avaient été entreposées. Il n’y avait aucune précipitation ni aucune panique ; malgré les longues années où ils étaient devenus bâtisseurs ou agriculteurs, ils étaient restés des soldats aguerris, rompus au combat, et ils ne craignaient pas d’affronter les Orques. Ils s’armèrent en hâte, s’aidant l’un l’autre à revêtir leurs cuirasses, légères mais solides. Suivant l’usage, chacun l’avait forgée lui-même, pour connaître ainsi parfaitement son poids, sa forme et ses points vulnérables, et faire corps avec elle.

Munis de leurs sabres effilés ou de leurs arcs, ils se répartirent sur les murailles selon une disposition longuement pesée et mûrie, et, silencieux et calmes, ils attendirent l’Ennemi.
Ils savaient que les Aigles ne viendraient pas cette fois-ci : de l’autre côté des montagnes, ils combattaient pour eux-mêmes face à des trolls qui désiraient s’installer sur les falaises abruptes et les grottes où nichaient les puissants oiseaux.
Situé assez en hauteur, à un endroit où il pouvait voir toute son armée et lui donner ses ordres, Elrond aussi était prêt au combat. Il regardait avec fierté les rangées d’armures et de boucliers que la pénombre commençait à cacher à ses yeux. Quel que fût leur destin, il était fier de ses hommes ; courageux et obstinés, ils n’avaient jamais reculé devant les tâches les plus rudes, sans cesser de s’entraider comme des frères. A l’approche d’une mort probable, il aurait voulu les remercier et exprimer la profonde affection qu’il ressentait pour eux ; mais, sachant tout discours inutile, il se contenta de les bénir silencieusement, demandant à Elbereth de veiller sur chacun de ces soldats qu’il avait appris à connaître et à apprécier.

Soudain, il vit d’innombrables silhouettes sombre sur la cime qui lui faisait face. Des cris et des hurlements de loup résonnèrent dans la vallée : l’armée des Orques approchait, bien plus nombreuse que la troupe qui avait poursuivi les Elfes dans les montagnes avant d’être décimée par les Aigles.
Hors de portée des arcs elfiques, les soldats ennemis descendirent la falaise sans se presser. Malgré leurs torches, le chemin était difficile, car les Aiglons l’avaient recouvert d’une épaisse couche glissante, à base de plantes bouillies, utilisée ordinairement pour graisser les roues des charrettes. Plus d’un Orque trébucha et bascula dans le vide, sous les huées moqueuses de ses camarades.

Mais les ennemis étaient nombreux, plus nombreux que les Elfes qui, impassibles, les attendaient. Certains restaient en arrière et installaient de grandes catapultes qu’ils avaient traînées jusqu’à la vallée. D’autres atteignirent le pont ; couverts de leurs boucliers, les plus belliqueux s’élancèrent pour le franchir, sans attendre l’ordre de leurs chefs.
Sur un cri d’Elrond, une nuée de flèches traversa l’air en sifflant. Les Elfes visaient juste malgré l’obscurité de la nuit sans lune, et chaque trait avait une précision mortelle.
Des dizaines de fois, le sifflement meurtrier se fit entendre. Mais les Orques, en trop grand nombre, progressaient toujours sur le pont et s’approchaient de la porte. Ils se mirent à riposter ; des Elfes tombèrent malgré la protection du parapet, vite remplacés par d’autres combattants.
Pendant ce temps, les dernières catapultes avaient été installées, et une pluie de projectiles enflammés fendit le ciel noir comme une traînée d’étoiles filantes. Ils atterrirent au milieu de la cour, éclaboussant d’une lueur rouge les murs des maisons. Bientôt, les arbres qui encerclaient les constructions de pierre se mirent à flamber, et de nombreux Elfes durent s’éloigner de la bataille pour éradiquer l’incendie.

La bataille dura longtemps. Les Elfes étaient courageux et adroits, mais les Orques prenaient peu à peu le dessus, possédés par une folie sanguinaire qui leur faisait perdre jusqu’à la peur de la souffrance et de la mort. Ils commencèrent à lancer des échelles d’assaut, mais ce n’était qu’une diversion : plus loin, des soldats martelaient la porte d’un lourd tronc mal équarri, scandant leurs efforts de grands cris guerriers.

Vers la fin de la nuit, les soldats ennemis réussirent enfin à fracasser la porte ; et les loups entrèrent dans la bataille. Jusqu’alors, ils s’étaient contenté de pousser leurs cris sauvages, à distance respectueuse des Elfes, laissant les Orques épuiser leurs flèches et se faire tuer en tentant d’arriver à la porte. A présent, l’ardeur de la bataille et l’odeur du sang versé répandaient en leurs veines une sorte de folie irrépressible. En quelques foulées puissantes, une meute hurlante traversa le pont, sautant par-dessus les corps des Orques tués. Elle atteignit la muraille et, jaillissant à travers l’ouverture de la porte défoncée, se jeta sur les Elfes avec une fureur terrible.

Les Aiglons se battaient désespérément, emplis d’une rage froide. Ils savaient qu’ils allaient mourir, mais ils tenaient à emporter de nombreux ennemis avec eux.
Le ciel pâlissait à l’est, faisant disparaître les étoiles une par une, quand une clameur vibrante déchira l’air froid :
-Elenna ! Vers les étoiles !




Tinakë,
Totis visceribus!
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Messages dans ce sujet
Devoir de vacances... - par Tinakë - 30.12.2007, 17:48

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