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Question : l'Architecture chez Tolkien
#16
Il faut aussi explorer Bilbo le Hobbit. Voici un relevé de quelques lieux :

Citation :3. Courte pause

Ils partirent donc, menant leurs poneys par la bride jusqu'à ce qu'on les eût amenés à un bon sentier, et ainsi, en fin de compte, jusqu'au bord même de la rivière. Elle coulait rapide et bruyante, comme font les rivières de montagne les soirs d'été, quand le soleil a donné toute la journée sur la neige bien loin au-dessus. Il n'y avait qu'un étroit pont de pierre sans parapet, un pont tout juste suffisant pour le passage d'un poney, et c'est là qu'ils durent traverser un à un avec une prudente lenteur, chacun conduisant sa monture par la bride. Les elfes avaient apporté sur la rive de brillantes lanternes, et ils chantèrent une joyeuse chanson pendant que le groupe effectuait cette traversée.



7. Un curieux logis


Ils arrivèrent bientôt à une porte de bois, haute et large, au delà de laquelle ils purent voir des jardins et un groupe de bâtiments bas, en bois, dont certains étaient couverts de chaume et faits de troncs non façonnés ; des granges, des écuries, des étables et une longue et basse maison de bois. A l'intérieur de la haie, exposées au midi, se trouvaient de nombreuses rangées de ruches au sommet de paille en forme de cloche. L'air retentissait du bruit des abeilles géantes qui allaient et venaient, entraient et sortaient.


Le magicien et le hobbit poussèrent la lourde grinçante porte et suivirent une large piste en direction de la maison. Des chevaux, très luisants et bien pansés, traversèrent le pré en trottant et les observèrent attentivement de leurs têtes intelligentes ; après quoi, ils partirent au galop vers les bâtiments.


- Ils sont allés le prévenir de l'arrivée d'étrangers, dit Gandalf.
[...]
L'ayant suivi, ils se trouvèrent dans une grande salle, au centre de laquelle il y avait un foyer. Bien que ce fût l'été, il y brûlait un feu de bois, et la fumée s'élevait jusqu'aux chevrons noircis à la recherche de l'issue offerte par une ouverture dans le toit. Ils traversèrent cette salle obscure, uniquement éclairée par le feu et par le trou qui le surmontait, et ils arrivèrent par une autre porte plus petite dans une sorte de véranda soutenue par des poteaux faits de simples troncs d'arbres. Elle était exposée au midi ; il y faisait encore chaud et elle était emplie de la lumière du soleil qui, se dirigeant vers l'ouest, y tombait de biais et se répandait aussi sur le jardin plein de fleurs qui montait jusqu'aux marches.

Ils atteignirent bientôt une cour dont la maison de bois et ses deux longues ailes formaient trois côtés. Au centre, était couché un grand tronc de chêne environné de nombreuses branches coupées.



8. Mouches et araignées


Dans une grande caverne, à quelques lieues à l'intérieur de Mirkwood sur le côté est, vivait à cette époque leur plus grand roi. Devant ses énormes portes de pierre, coulait une rivière qui descendait des hauteurs de la forêt pour se perdre dans les marais au pied des plateaux boisés. Cette grande caverne, d'où rayonnaient d'innombrables grottes plus petites, serpentait très loin sous terre et elle comportait maints passages et vastes salles ; mais elle était plus claire et plus saine qu'aucune demeure de gobelin ; elle était aussi moins profonde et moins dangereuse. En fait, les sujets du roi vivaient et chassaient principalement en plein air dans les bois, et ils avaient des maisons ou des huttes sur la terre ou dans les branches. Leurs arbres favoris étaient les hêtres. La caverne du roi était son palais, la chambre forte de son trésor et la forteresse de son peuple en cas d'attaque de ses ennemis.


Elle servait aussi de cachot pour ses prisonniers. Ce fut donc à la caverne qu'ils traînèrent Thorïn - sans grande douceur, car ils n'aimaient pas les nains et ils le prenaient pour un ennemi. Dans les temps anciens, ils avaient été en guerre contre certains des nains, qu'ils accusaient de voler leur trésor. La version des nains était différente, il n'est que juste de le signaler : ils disaient qu'ils ne faisaient que prendre leur dû, car le Roi des Elfes avait négocié avec eux le façonnage de son or et de son argent bruts, et il avait refusé ensuite de leur payer leur salaire. S'il avait une faiblesse, c'était d'amasser des trésors, surtout en argent et en gemmes blanches ; et, malgré la richesse de son magot, il était toujours avide de l'accroître, son trésor n'égalant pas encore celui d'autres seigneurs des elfes de l'ancien temps. Ses sujets n'extrayaient ni ne travaillaient les métaux ou les joyaux, et ils ne se souciaient guère de commerce ou de labourage. Ces choses étaient bien connues de tous les nains, bien que la famille de Thorïn n'eût rien eu à voir dans l'ancienne querelle dont j'ai parlé. Aussi, celui-ci fut-il fort irrité du traitement qu'on lui infligeait quand, le charme qui pesait sur lui ayant été retiré, il reprit ses sens ; et aussi, il était déterminé à ne se laisser arracher le moindre mot au sujet d'or ou de joyaux.

9. Tonneaux en liberté

A l'intérieur, les passages étaient éclairés par des torches rouges, et les gardes elfes chantèrent en suivant les chemins sinueux et croisés, remplis d'échos. Ces chemins ne ressemblaient pas à ceux des villes des gobelins : ils étaient plus petits, moins profondément enterrés, et l'air y était plus pur. Dans une grande salle aux piliers taillés dans la pierre vive trônait le Roi des Elfes, sur un siège de bois sculpté. Sur sa tête, était posée une couronne de baies et de feuilles rouges, car l'automne était revenu. Au printemps, il portait une couronne de fleurs sylvestres. A la main, il tenait un bâton de chêne sculpté.

[...]

Un jour qu'il furetait à l'aventure, Bilbo découvrit un fait très intéressant ; les grandes portes n'étaient pas la seule entrée des cavernes. Une rivière coulait sous une partie des régions les plus profondes du palais et rejoignait la Rivière de la Forêt à quelque distance vers l'est, au delà de la pente escarpée dans laquelle s'ouvrait l'orifice principal. A l'endroit où ce cours d'eau souterrain sortait de la colline, il y avait une porte d'eau. Le plafond rocheux descendait tout près de la surface, et une herse pouvait en être abaissée jusqu'au lit de la rivière, pour empêcher quiconque d'entrer ou de sortir par là. Mais cette herse était souvent levée, car il y avait beaucoup de va-et-vient par cette ouverture. Entrant de cette façon, on se serait trouvé dans un tunnel sombre et raboteux qui menait profondément au cœur de la montagne ; mais en un certain point où il passait sous les cavernes, la voûte avait été entaillée pour faire place à de grandes trappes de chêne. Celles-ci ouvraient vers le haut dans les caves du roi.

10. Un chaleureux accueil

Non loin de l'embouchure de la Rivière de la Forêt, se trouvait l'étrange ville dont il avait entendu les elfes parler dans les caves du roi. Elle n'était pas bâtie sur la rive, bien qu'il y eût là quelques huttes et constructions, mais en plein lac, où elle était protégée des remous de la rivière affluente par un promontoire de rocher qui formait une baie calme. Un grand pont de bois s'avançait vers l'endroit où, sur des pilotis faits d'arbres de la forêt, était construite une active ville de bois ; non pas une ville d'elfes, mais d'Hommes qui osaient encore habiter là dans l'ombre de la lointaine montagne du dragon. Ils vivaient toujours du commerce qui se faisait en remontant la grande rivière du Sud jusqu'aux chutes, où le transport jusqu'à leur ville était effectué par roulage ; mais à la grande époque de jadis, quand Dale, dans le Nord, était riche et prospère, ils avaient été opulents et puissants ; leurs eaux étaient peuplées de flottes de bateaux, dont certains étaient emplis d'or et d'autres de guerriers en armures ; et il y avait des guerres et des hauts faits qui n'étaient plus à présent que légendes. Quand les eaux baissaient en période de sécheresse, on pouvait encore voir le long des rives les piliers pourrissant d'une ville naguère plus grande.

[...]

Et, accompagné de six hommes, il les conduisit par le pont et les portes jusqu'à la place du marché de la ville. C'était un grand cercle d'eau calme, entouré des hauts piliers sur lesquels s'élevaient les plus importantes maisons et de longs quais de bois, qui comportaient de nombreux degrés et échelles descendant jusqu'à la surface du lac. D'une grande salle venaient le rayonnement d'une quantité dé lumières et le bruit de nombreuses voix. Les arrivants franchirent les portes de l'édifice et se trouvèrent, les paupières battantes dans la lumière, devant de longues tables remplies de monde.
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