16.09.2009, 19:22
Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu ton texte, Tinakë. Mais tant mieux, car cela donne un peu de recul et permet de mieux constater le chemin parcouru. Tout d'abord, je tiens à te féliciter pour ton travail! Car tu ne t'es pas simplement bornée à corriger les faiblesses de ton texte en fonction des critiques qui t'ont été faites, mais tu l'as enrichi au moyen de nouveaux personnages marquants (Daugrandir en bon père de famille, Alanni l'archétype du désespoir), de nouvelles histoires au sein de la grande histoire (le suicide d'Alanni, la capture de Sadorhen), et de-ci de-là quelques petits poèmes. Et puis comment dire, je trouve la lecture de ton histoire... rafraîchissante (surtout pour un lecteur qui passe son temps à rêver de tombes et de cadavres! ^^). Il est bon de lire un texte qui respire la simplicité et la joie. Félicitations donc! 
Mais
Il restera toujours quelque chose à critiquer je crois, surtout pour les cinglés qui ne peuvent s'empêcher de mettre à jour les moindres failles d'une oeuvre. Tu me pardonneras donc de vouloir toutes les détailler
Prologue :
Rien à redire, si ce n'est une pichenette, une exigence de vieux grincheux...

Chapitre premier :
- D'une part, je réitère ici mes félicitations sur l'élaboration du personnage Daugrandir (si ce n'est son nom qu'inconsciemment il m'arrive de lire « Doitgrandir »! ^^), et ces petits impromptus poétiques que déclament les deux elfes à la vue de la Cité.
À ce sujet, toute leur attitude montre l'amour qu'il porte à Mithlond. Mais sous ta plume, cet amour est alourdi par le fait que tu t'obliges à le repréciser explicitement à plusieurs reprises. En plus des poèmes viennent :
-Ensuite, je te laisse confronter ces deux extraits :
-
- Parce qu'elles sont rares, quelques petites phrases mal tournées :
- Et enfin, une proposition.
Chapitre II:
Ici, uniquement quelques fautes et tournures de phrases maladroites:

Chapitre III:
Ce chapitre va être l'occasion de revoir un peu dans quel cadre chronologique s'insère ton histoire. Je joins celui fourni par l'annexe du SdA:
- Tout d'abord, il ne serait pas inutile de préciser au début de ton chapitre, que deux ans se sont écoulés depuis que les elfes sont partis de Mithlond.
- Ensuite :
De plus, ces deux elfes ne peuvent avoir fait sortir les trois anneaux d'Ost-in-Edhil, car il est dit dans les CLI 2:
- Enfin, il ne faudra pas oublier dans les chapitres qui sont encore à paraître, que jusqu'en 1700 Imladris était toujours assiégée. Au moins trois ans s'écouleront donc depuis la fondation de la Cité-Refuge
Pour revenir au chapitre III, je ne comprends pas tout à fait ces propos de Sadorhen:
Chapitre IV :
- D'une part, quelques perles:
Chapitre V :
Comme mes doigts commencent à se fatiguer, et surtout le forum à ne plus trop supporter un message aussi long, je vais interrompre momentanément ce commentaire.
En attendant, j'espère t'avoir aidé du mieux possible, bien que cela risque de te contraindre à un rébarbatif travail de correction de ton écrit. Quoi qu'il en soit, n'hésite pas à me sonner s'il y a un souci dans ce que je dis...
La suite, très bientôt!

Mais
Il restera toujours quelque chose à critiquer je crois, surtout pour les cinglés qui ne peuvent s'empêcher de mettre à jour les moindres failles d'une oeuvre. Tu me pardonneras donc de vouloir toutes les détailler


Rien à redire, si ce n'est une pichenette, une exigence de vieux grincheux...
Citation :Comme à chaque fois, le Semi-Elfe sentait un engourdissement l’envahir, un peu comme celui qu’on ressent, hypnotisé par un serpent ; mais cette fascination-là était infiniment délicieuse.mais cette fascination-là était infiniment plus délicieuse me paraît plus adéquat, mais c'est là une question de goût en fait


- D'une part, je réitère ici mes félicitations sur l'élaboration du personnage Daugrandir (si ce n'est son nom qu'inconsciemment il m'arrive de lire « Doitgrandir »! ^^), et ces petits impromptus poétiques que déclament les deux elfes à la vue de la Cité.
À ce sujet, toute leur attitude montre l'amour qu'il porte à Mithlond. Mais sous ta plume, cet amour est alourdi par le fait que tu t'obliges à le repréciser explicitement à plusieurs reprises. En plus des poèmes viennent :
Citation : ils pénétrèrent dans la ville encore endormie qu’ils aimaient tant
Citation :et de la voir ainsi, rayonnant muettement de pureté et de paix, leur amour pour elle s’accrût encore un peu.Cela rend en fin de compte leur amour lourd et obsessionnel. (Surtout qu'il peut paraître irrationnel à un lecteur humain : ils l'aiment comme une amante!)
-Ensuite, je te laisse confronter ces deux extraits :
Citation :Ils n’avaient jamais vu la Cité ainsi, déserte, ses étals et volets clos
Citation :Daugrandir, sa mission achevée, rentrait chez lui –il habitait avec sa famille une petite maison juste à l’extérieur du palais- .Quel habitant n'a jamais vu sa ville endormie, tôt le matin ou tard le soir? Qui plus est, Daugrandir est un bien piètre amoureux de sa ville s'il n'en connaît que son côté éveillé et n'a jamais cherché à en découvrir les multiples facettes!
-
Citation :-Merci d’être venu aussi vite, Elrond ! Assieds-toi, je t'ai fait chevaucher une bonne partie de la nuit, tu dois être las.Tôt le matin, surtout après une nuit blanche, est-il de coutume de se servir une boisson rafraichissante? Certes le café n'est peut-être pas encore connu en Terre du Milieu (les pauvres, ils ne savant pas ce qu'ils ratent!^^), mais un thé serait peut-être le bienvenu.
Il lui désigna un siège confortable, puis se leva et servit lui-même deux verres d'une boisson rafraîchissante.

- Parce qu'elles sont rares, quelques petites phrases mal tournées :
Citation :Ce paisible spectacle fortifia avec douceur les deux Elfes las du voyage. Elle était belle, belle et puissante ; et de la voir ainsi, rayonnant muettement de pureté et de paix, leur amour pour elle s’accrût encore un peu.
Citation :Mais toi, tu es un officier de grande valeur, comme j'ai rarement eu sous mes ordres.Comme j'en ai rarement eu convient mieux.
- Et enfin, une proposition.
Citation :Mais pourquoi la paix doit-elle toujours s'obtenir par la guerre? Pourquoi la joie de la victoire est-elle toujours entachée par des pleurs de deuil? Pourquoi dois-je laisser partir pour un labeur incertain celui que je considère comme mon propre fils?Si tu rendais ces dernières paroles du Roi sous une forme poétiques (la rime n'est pas exigée) cela serait du plus bel effet pour achever ce chapitre!

Ici, uniquement quelques fautes et tournures de phrases maladroites:
Citation :Le bruit court dans la ville que tu recrutes des hommes ? demanda-t-il en affectant un ton de reproche.hommes désigne les humains et demanda-t-il ne peut suivre qu'une phrase à la forme interrogative.
Citation :-Elle le dit, mais nous voulions l’entendre par ta bouche.De ta bouche est la formulation usitée.
Citation :Tout se faisait en un mélange indescriptible de bruits, d’odeurs et de couleurs qui étourdissait.Ce n'est là qu'une question de goût, mais l'adjectif étourdissant est toujours moins lourd qu'une subordonée

Citation :-Après tout, pourquoi avoir peur ? se dit-il enfin. Je suis un soldat, et j’obéis aux ordres du Roi, quelles que soit leurs conséquences.soient

Ce chapitre va être l'occasion de revoir un peu dans quel cadre chronologique s'insère ton histoire. Je joins celui fourni par l'annexe du SdA:
Citation :1693. C'est la guerre entre les Elfes et Sauron. Les Trois Anneaux sont cachés en lieu sûr.Et voici ce qu'il est dit dans les CLI 2:
1695. Les armées de Sauron envahissent l'Eriador. Gil-Galad envoie Elrond en Eregion.
1697. L'Eregion est ravagé. Mort de Celebrimbor. Fermetures des Portes de la Moria. Elrond bat en retraite avec les débris de l'armée des Noldor, et fonde la cité-refuge d'Imladris.
1699. Sauron occupe l'Eriador.
1700. De Numenor, Tar-Minastir mande une flotte importante au secours du Lindon. Défaite de Sauron.
1701. Sauron est bouté hors d'Eriador. Les Terres d'Occident connaissent une longue période de paix.
Citation :Rassemblant une puissante armée, il (Sauron) traversa le Calenardhon (Rohan) pour envahir l'Eriador, en l'année 1695. Lorsque Gil-Galad apprit la chose, il envoya un fort détachement sous le commandement d'Elrond. [...] Elrond parvint à se dégager, mais il fut chassé au loin vers le nord, et ce fut à cette époque -en l'année 1697 selon les Tables Royales- qu'il établit un refuge fortifié à Imladris. [...] Lorsqu'en l'année 1695, Sauron entra en Eriador, Gil-Galad sollicita l'aide de Numenor. Et le Roi Tar-Minastir envoya une puissante flotte ; mais elle subit maints retards et ne toucha les côtes de la Terre du Milieu qu'en l'année 1700. Et Sauron avait déjà étendu sa conquête à tout l'Eriador, sauf à la ville d'Imladris toujours assiégéeFort logiquement, les deux textes concordent. Mais le tien, pas tout à fait...
- Tout d'abord, il ne serait pas inutile de préciser au début de ton chapitre, que deux ans se sont écoulés depuis que les elfes sont partis de Mithlond.
- Ensuite :
Citation :Limtal* et Sadorhen**, les deux Elfes envoyés par Celebrimbor avant l’attaque de Sauron pour mettre les trois plus beaux anneaux en sécurité à Mithlond. Ils en avaient confiés deux à Gil-Galad, puis étaient repartis avec Elrond et son armée, même si la situation leur semblait désespérée en Eregion.Cette phrase est assez équivoque. On pourrait comprendre que les anneaux ont quitté Ost-in-Edhil juste avant qu'elle ne soit attaquée par Sauron. Alors qu'en fait, ils étaient déjà entre les mains de Gil-Galad et de Galadriel au moins deux ans auparavant. Ecrire avant l'invasion de l'Eriador par Sauron lèverait cet équivoque.
De plus, ces deux elfes ne peuvent avoir fait sortir les trois anneaux d'Ost-in-Edhil, car il est dit dans les CLI 2:
Citation :Celebrimbor se révolta contre Sauron , et s'en alla au Lorinand solliciter de nouveau les conseils de Galadriel [...] Galadriel lui conseilla de cacher les Trois Anneaux des Elfes [...] Ce fut à cette époque qu'elle reçut Nenya, l'Anneau Blanc, des mains de Celebrimbor [...] Celebrimbor, suivant son conseil, fit sortir d'Eregion l'Anneau de l'Air et l'Anneau du Feu ; et il les confia à Gil-Galad au pays Lindon.- J'anticipe qur le chapitre V où Elrond dit :
Citation :« Nous n’avons pas le choix, répondait Elrond à leurs interrogations inquiètes. Mais j’ai bon espoir : cela fait trois mois que Gil-Galad a demandé des renforts, et peut-être les bateaux des Hommes ont-ils déjà atteint les rivages du pays de Lun. Ils arriveront à temps. »Lorsque ces paroles sont prononcées, nous sommes en 1697. Hors Gil-Galad a sollicité l'aide des Numénoréens depuis 1695!
- Enfin, il ne faudra pas oublier dans les chapitres qui sont encore à paraître, que jusqu'en 1700 Imladris était toujours assiégée. Au moins trois ans s'écouleront donc depuis la fondation de la Cité-Refuge

Pour revenir au chapitre III, je ne comprends pas tout à fait ces propos de Sadorhen:
Citation :-De toutes leurs forces, vraiment ? C’est nous qui avons mis toutes nos forces à embellir la Moria, mais eux ne se souciaient que de la prospérité de leur Cité !Qui sont eux? Les elfes du Lindon ou les nains de la Moria?

- D'une part, quelques perles:
Citation :Ses longs cheveux flamboyants ondulaient et tournoyaient au rythme de ses pas. Sous ses pas, et à chaque endroit que frôlait un pan de sa robe, la terre devenait fertile, les fleurs écloraient et les arbres donnaient du fruit.
Citation :Le regard du Semi-Elfe fut conduit au loin : par-delà toute la Terre du Milieu, des êtres se dirigeait vers cet endroit. Elrond reconnut des Elfes, des Hommes, et même des Nains, même ne put donner un nom à toutes les créatures qu’il voyait.
Citation :il courait, courait sans s’arrêter, et son souffle haletant s’envolait en nuages blancs dans l’air glacé des premières heures du matin.- D'autre part une incohérence entre le chapitre IV:
Citation :Face à lui (Elrond), le soleil levant teintait la roche de reflets dorés, tandis que l’Etoile (Eärendil) pâlissait devant son éclat avant de disparaître à l’horizon.et le chapitre V (la scène se passant le même matin):
Citation :Erestor le regarda avec étonnement : le Semi-Elfe parlait vite, avec de grands gestes, visiblement très excité. Le souci l’avait-il rendu fou ? L’aide de camp leva les yeux vers Ëarendil, joyau céleste d’une blancheur inégalée, semblant scintiller de joie.

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Comme mes doigts commencent à se fatiguer, et surtout le forum à ne plus trop supporter un message aussi long, je vais interrompre momentanément ce commentaire.
En attendant, j'espère t'avoir aidé du mieux possible, bien que cela risque de te contraindre à un rébarbatif travail de correction de ton écrit. Quoi qu'il en soit, n'hésite pas à me sonner s'il y a un souci dans ce que je dis...
La suite, très bientôt!
