23.03.2009, 21:48
Elendil a écrit :*cilmë est plutôt traduit comme l'action de choisir (angl. "choosing") plutôt que comme le choix en lui-même (angl. "choice"). Évidemment, il est possible que le quenya, comme le français, ne fasse pas la différence. Mais il s'agit là d'une hypothèse qu'il convient de mentionner.
En opposition:
Lomelinde a écrit :Je ne suis pas d'accord. Il me semble que cilmë est un nom à part entière et la version en anglais n'est qu'une approximation donnée par Tolkien.
Le nom cilmë se décompose probablement en cil-më, dans lequel se retrouve très certainement la racine KIL- 'diviser' (cf. Etymologies p. 365).
....
Tout cela indique clairement, s'il était besoin, qu'il existe effectivement une formation de classe de nom en -më, dont cilmë fait partie à part entière.
(mon emphase)
Ca pourrait se discuter, en fait, sur le fond de la question. Ce n'est pas parce que cilmë peut s'expliquer par une dérivation morphologique régulière qu'il a pour autant un sens général dérivant directement de sa racine étymlogique. Son champ sémantique peut très bien, comme le suggérait Elendil, être assez restreint, et correspondre à un usage bien particulier.
On touche d'ailleurs à l'un des problèmes du neo-elfique, qui - pour couvrir un maximum de sens au besoin du "locuteur" - est pratiquement obligé d'étendre les champs sémantiques des mots, peut-être au-delà de ce que ces mots signifiaient.
Mon exemple préféré tiré d'un certain film : Hado i philinn "Lancez ou jetez les flaiches" -- On ne lance ni ne jette de flèche, on les tire ou on les décoche, ce n'est pas tout à fait la même chose !
Ceci pour dire (plus généralement que dans ce cas précis) que si les traductions de Tolkien sont des approximations (par nécessité, de toute façon, de toute traduction), elles ne sont pas nécessairement éloignées du champ sémantique précis du terme elfique, et qu'elles ne peuvent peut-être pas toujours se généraliser.
Didier.