25.03.2008, 13:22
Alors, en gros, les descriptions sont bien faites... Il y a une nette évolution dans ta manière d'écrire et je ne puisque ramper à tes pieds admiratif (bon, j'bouffe pas encore les pissenlits par la racine, donc tout va bien )
Et puis comme je viens de voir comment on fait des commentaires, et comment ce que j'avais écris auparavant n'en étaient pas vraiment, je vais essayer de me rattraper sur ce coup
Alors pour commencer, j'ai noté un problème assez minime qui revient parfois ; ce sont des problèmes de liens logiques à la fois entre les parties et les phrases. J'explicite:
-entre le 2° et le 3° paragraphes (je me fais le film de la scène): tu voies le camp avec les travailleurs, certains qui coupent les arbres, d'autres qui creusent etc... puis on suit Limtal et Sadorhen qui quittent le camp pour faire le guet vers la falaise. Et d'un seul coup, sans crier gare, on est à nouveau dans le camp avec Elrond.
-à la deuxième ligne du 1er §: Malgré le froid glacial qui avait fixé des stalactites aux bords des tentes, la tranquille vallée se mit à résonner des cris et de tintements d’outils. je ne vois pas le lien qu'il pourrait y avoir entre les stalactites et l'activité du camp...
-à la deuxième ligne du 3°§: Des chants éclataient ça et là, scandés par les respirations essoufflées des travailleurs. Le vent avait chassé les nuages; le ciel gris de la veille s’était changé en une voûte d’un bleu très pur, Là non plus, je ne vois pas le rapport entre les chants et le ciel...
Sinon, je n'arrive pas à concevoir l'elfe qui parvient à dégager des mottes sous la neige alors que la terre est gelée... Souvent je vois un paysan sous un soleil de plomb, un peu de terre à la main qu'un petit vent frai vient balayer dans un nuage de poussière... mais un elfe qui gratte la terre avec ses pauvres doigts engourdis pour ensuite presser entre ses poings suffisament fort la terre gelée pour qu'elle parte en poussière? pas trop en fait...
Et puis pour finir, j'aimerais te préciser que le passage préféré de ce chapitre est celui à la fin du 4°§: Elrond les remercia pour leurs paroles [...] visible souvenir du passage de Yavanna Kementari... Pourquoi? Parce que je vois le décor à travers les yeux et les sentiments du perso. Bravo !
Voilà, en espérant que ça t'aidera...
Bien amicalement, (le gars qui trouve pas d'rimes à son goût qui finisse en os )
PS: ci-joint ton texte avec quelques modifs au niveau lexical en gras si ça t'intéresses
Et puis comme je viens de voir comment on fait des commentaires, et comment ce que j'avais écris auparavant n'en étaient pas vraiment, je vais essayer de me rattraper sur ce coup
Alors pour commencer, j'ai noté un problème assez minime qui revient parfois ; ce sont des problèmes de liens logiques à la fois entre les parties et les phrases. J'explicite:
-entre le 2° et le 3° paragraphes (je me fais le film de la scène): tu voies le camp avec les travailleurs, certains qui coupent les arbres, d'autres qui creusent etc... puis on suit Limtal et Sadorhen qui quittent le camp pour faire le guet vers la falaise. Et d'un seul coup, sans crier gare, on est à nouveau dans le camp avec Elrond.
-à la deuxième ligne du 1er §: Malgré le froid glacial qui avait fixé des stalactites aux bords des tentes, la tranquille vallée se mit à résonner des cris et de tintements d’outils. je ne vois pas le lien qu'il pourrait y avoir entre les stalactites et l'activité du camp...
-à la deuxième ligne du 3°§: Des chants éclataient ça et là, scandés par les respirations essoufflées des travailleurs. Le vent avait chassé les nuages; le ciel gris de la veille s’était changé en une voûte d’un bleu très pur, Là non plus, je ne vois pas le rapport entre les chants et le ciel...
Sinon, je n'arrive pas à concevoir l'elfe qui parvient à dégager des mottes sous la neige alors que la terre est gelée... Souvent je vois un paysan sous un soleil de plomb, un peu de terre à la main qu'un petit vent frai vient balayer dans un nuage de poussière... mais un elfe qui gratte la terre avec ses pauvres doigts engourdis pour ensuite presser entre ses poings suffisament fort la terre gelée pour qu'elle parte en poussière? pas trop en fait...
Et puis pour finir, j'aimerais te préciser que le passage préféré de ce chapitre est celui à la fin du 4°§: Elrond les remercia pour leurs paroles [...] visible souvenir du passage de Yavanna Kementari... Pourquoi? Parce que je vois le décor à travers les yeux et les sentiments du perso. Bravo !
Voilà, en espérant que ça t'aidera...
Bien amicalement, (le gars qui trouve pas d'rimes à son goût qui finisse en os )
PS: ci-joint ton texte avec quelques modifs au niveau lexical en gras si ça t'intéresses
Citation :Le lendemain, le vent était tombé, mais le temps restait encore couvert. Un épais brouillard couvrait les cimes qui encerclaient la vallée. Malgré le froid glacial qui avait fixé des stalactites aux bords des tentes, la tranquille vallée se mit à résonner du cri des elfes et du tintements des outils. L’inactivité forcée de la nuit avait assombri bien des visages durant la soirée; mais chacun semblait s’être juré de rattraper ce retard en travaillant de tout son cœur à la première occasion.
Durant une bonne heure, les troupes déblayèrent autour des tentes la neige accumulée pendant la nuit, puis s’attaquèrent aux buissons de genêts et de bruyère qui couvraient le plateau. Lindir mena une vingtaine d’Elfes à la carrière naturelle, d’où ils se mirent à extraire de gros blocs d’une solide pierre beige. D’autres commencèrent à abattre des arbres, d’autres encore à creuser les fondations de leur future demeure, suivant les plans de Gildor. Ils reçurent les précieux conseils de l’un des rescapés du siège de l’Eregion, nommé Celeborn, un Elfe de haut rang et lointain parent d’Elrond: il avait longtemps été enseigné par Celebrimbor lui-même, et savait beaucoup de choses sur la taille des pierres et la forge d’outils. Quant à Limtal et Sadorhen, ils se chargèrent d’organiser le guet le long de la falaise, car on disait que les montagnes abondaient de loups, de trolls et d’autres créatures malveillantes auxquelles les on-dit ne donnaient pas de nom.
Elrond allait d’un groupe à l’autre, creusant, taillant et sciant avec la même ardeur que ses hommes. Des chants éclataient ça et là, scandés par les respirations essoufflées des travailleurs. Le vent avait chassé les nuages; le ciel gris de la veille s’était changé en une voûte d’un bleu très pur, d’où le soleil faisait étinceler la neige en mille éclats. Malgré le froid qui transformait leur haleine en blancs nuages, les travailleurs retirèrent bientôt leurs épais manteaux de fourrure pour œuvrer plus à leur aise.
En fin de matinée, ils se rassemblèrent près du grand foyer, à présent encerclé de fossés délimitant les contours de la salle, et mangèrent un peu. Puis Elrond les conduisit jusqu’à l’entrée de la vallée fertile, car tous voulaient voir ce lieu visité par Yavanna. Munis de flambeaux de résine, ils traversèrent la grotte sombre, faisant s’envoler des dizaines de chauves-souris affolées par la lumière. Le plafond était haut, si bien que, par endroits, la lumière de leurs torches ne l’atteignait pas. Ils débouchèrent enfin sur un grand espace en forme de cirque. Ils restèrent quelques instants sans bouger, laissant le soleil les réchauffer après le passage du tunnel glacé et parcourant la plaine du regard avec un étonnement joyeux. Elle était parsemée de taches d’un blanc si éclatant que la neige semblait grise: ici, malgré le froid encore vif, les nieninqë* avaient déjà déroulé leurs pétales immaculés. Un des soldats déblaya la neige du pied, puis, se penchant, il gratta le sol gelé pour en détacher des mottes de terre brune qu’il écrasa entre ses doigts.
-La terre est bonne, dit-il en se relevant, bien aérée et sans pierres. Elle est parfaite pour accueillir toutes sortes de plantes.
-Et le sol est bien exposé au soleil, ajouta un autre Elfe. Si, par surcroît, ce lieu est béni par Yavanna, alors la récolte sera belle dès l’année prochaine !
Elrond les remercia pour leurs paroles, puis son regard se remit à errer sur la vaste plaine enneigée. Malgré lui, ses yeux cherchaient la gracieuse silhouette qui ne laissait aucune trace de pas dans la neige, Yavanna et sa danse magnifique. Il en était certain : du temps où les Valar parcouraient encore la Terre du Milieu, chacun l’embellissant selon ses dons et ses désirs, la Reine de la Terre était venue ici, semant son pouvoir de vie et de fertilité. Depuis, la cime des montagnes avait été usée par les intempéries, les torrents avaient modifié leur cours, mais la vallée demeurait encore, visible souvenir du passage de Yavanna Kementari.
L’armée des Aiglons oeuvra sans répit, nuit et jour, durant des semaines. Malgré la détermination des soldats, le travail était considérable : la priorité était la construction d’une solide muraille autour du plateau herbeux qu’ils allaient habiter. Ils envisageaient également de construire un pont de pierres, assez étroit pour limiter le passage d’une importante force ennemie, en prévision du dégel futur. Des équipes extrayaient des blocs de pierre et montaient les murs, tandis que d’autres débitaient le bois en longues planches et allaient se jucher sur les édifices pour fixer la charpente. Certains s’occupaient de la chasse ; ils conservaient le gibier dans la rivière gelée grâce à un trou pratiqué dans la glace. Les Orques étaient toujours attentivement surveillés, et les précautions furent redoublées à cause des loups qui les accompagnaient. Mais ils ne se déplaçaient pas, attendant le printemps en fourbissant leurs armes et en se disputant en permanence à la manière de leur détestable race.