11.02.2008, 20:05
(Modification du message : 11.02.2008, 20:09 par aravanessë.)
Hum, quelques précisions historiques :
Le terme latin eques renvoie aussi bien au simple cavalier qu'au titre de noblesse en latin classique ; au départ il n'y a donc qu'une seule origine ; la distinction a d'abord été sémantique, mais ne s'est traduite en terminologie que bien plus tard. C'est pourquoi quand on traduit un texte latin, il faut toujours faire gaffe à choisir le terme exact.
Selon le Dictionnaire Historique de la Langue Française (d'Alain Rey):
Alors qu'en est-il du terme chevalier ? Pourquoi a-t'il perdu son sens originel au profit de cavalier? C'est que les instances dirigeantes du Moyen-Âge, avant tout militaires, soucieuses de consolider la hiérarchie sociale à la tête de laquelle elles se trouvaient, ont voulu justifier par un caractère moral cette hiérarchisation de la société, d'où au départ chevalerie "exploit digne d'un chevalier".
On peut presque dire qu'il y a eu une inversion de sens, le terme chevalier d'abord limité à l'homme d'arme a acquis sa noblesse dans le français plus tardif, alors que c'est originellement le terme de cavalier qui était connoté ainsi.
Petite parenthèse finale, la société athénienne (et non grecque, chaque cité avait son organisation) était divisée, et ce depuis les réformes de Clisthène (à la chute des Pisistratides), en quatre classes de citoyens : les pentacosimédimmes, les hippeis, les zeugites et les thètes en fonction de leur capacité de production de céréale (l'unité étant le médimme, que l'on retrouve dans le premier nom). Les hippeis étaient tous les citoyens qui produisaient entre 300 et 500 mesures donc pouvaient entretenir à leurs frais.
aravanessë
Le terme latin eques renvoie aussi bien au simple cavalier qu'au titre de noblesse en latin classique ; au départ il n'y a donc qu'une seule origine ; la distinction a d'abord été sémantique, mais ne s'est traduite en terminologie que bien plus tard. C'est pourquoi quand on traduit un texte latin, il faut toujours faire gaffe à choisir le terme exact.

Selon le Dictionnaire Historique de la Langue Française (d'Alain Rey):
Citation :CAVALIER, IERE n. emprunté (v. 1460) à l'italien cavaliere, anciennement cavalliere, caval(l)iero (déb. XIIème s.) "gentilhomme servant à cheval" [...]. Le mot a progressivement évincé le terme de chevalier dans la plupart de ses emplois, ce dernier correspondant alors à d'autres acceptions. Le sens de "gentilhomme servant à cheval" s'est maintenu à propos d'un militaire servant dans la cavalerie. En revanche, l'extension du mot à "homme d'épée" (av. 1578 ) est déjà vieillie au XVIIème s., où cavalier devient un titre de politesse pour un homme du monde (1611) et désigne bientôt celui qui accompagne une dame en société (1688 ), danse avec elle (1690) [...]. L'expression cavalier servant n'a eu qu'un temps, ne réussissant pas à supplanter chevalier servant.
Alors qu'en est-il du terme chevalier ? Pourquoi a-t'il perdu son sens originel au profit de cavalier? C'est que les instances dirigeantes du Moyen-Âge, avant tout militaires, soucieuses de consolider la hiérarchie sociale à la tête de laquelle elles se trouvaient, ont voulu justifier par un caractère moral cette hiérarchisation de la société, d'où au départ chevalerie "exploit digne d'un chevalier".
On peut presque dire qu'il y a eu une inversion de sens, le terme chevalier d'abord limité à l'homme d'arme a acquis sa noblesse dans le français plus tardif, alors que c'est originellement le terme de cavalier qui était connoté ainsi.
Petite parenthèse finale, la société athénienne (et non grecque, chaque cité avait son organisation) était divisée, et ce depuis les réformes de Clisthène (à la chute des Pisistratides), en quatre classes de citoyens : les pentacosimédimmes, les hippeis, les zeugites et les thètes en fonction de leur capacité de production de céréale (l'unité étant le médimme, que l'on retrouve dans le premier nom). Les hippeis étaient tous les citoyens qui produisaient entre 300 et 500 mesures donc pouvaient entretenir à leurs frais.
aravanessë