02.08.2007, 23:21
(Modification du message : 02.08.2007, 23:23 par Bragelonne.)
Citation :et j’espère qu’il en sera de même pour toi !
Tout à fait ! Le découragement et moi, c'est un peu comme Gollum et Sam, ça ne fait pas bon ménage...
Le point soulevé est d'ailleurs intéressant.
En fait c'est qu'il est difficile, à partir des quelques lignes de pensée du renard données par Tolkien, de savoir quelles sont ses capacités effectives... Est-ce une bestiole suivant purement et simplement son instinct, ou un être doué de pensée, qui dans son propre monde, c'est à dire la forêt, est aussi capable de raisonnement que le Hobbit moyen l'est dans le sien...
Mon texte suit plutôt la seconde hypothèse ( toute abusive qu'elle semble à nous autres Humains, déclarés seuls détenteurs de conscience ), de par les quelques indices et déductions que permet l'extrait de Tolkien, à savoir que notre animal :
- sait compter : les Hobbits sont trois
- connaît les ragots locaux
- suppose un sens, une cause à un événement au lieu de simplement noter l'anomalie et s'en effrayer à l'occasion
Le fait qu'il éprouve de la "pitié" est en fait de trop je crois, ce serait à changer ; c'est en contradiction avec son indifférence relative au fait que les Hobbits se fassent prendre ou non. Il faudrait peut-être développer une autre approche : le renard se met à considérer les trois voyageurs amateurs comme il considérerait des renardeaux ; à ce moment-là leurs faux pas pourraient logiquement le déranger comme étant des anomalies à corriger, en vue de survivre. Comportement que l'on peut observer cette fois objectivement, pour peu que l'on se balade très discrètement dans les bois...
En ce qui concerne l'"imagination", elle est directement liée à la parole des Elfes, dont j'ai voulu montrer le réel pouvoir (thème revenant souvent chez Tolkien): c'est tout de même "simplement" en leur causant que les Elfes ont pu réveiller des arbres (même si Yavanna avait préparé le terrain), et calment les montures par exemple. L'effet d'une voix de Noldo, abordant des sujets à l'"aura" importante (la seule mention des Cavaliers, même en Westron, est à éviter le soir, dixit Grands-Pas ou Gandalf) sur une bête campagnarde, est donc très particulier.
Par ailleurs, sauf erreur de ma part, jamais notre animal ne "prévoit" ou n'envisage quelque chose sans indice direct : il ne sait pas vraiment où il se rend, pense à la pluie quand il la sent venir, ne se souvient du Fermier que devant ses barrières.
Quant à la méthode de "transmission" du texte, je songe à la développer éventuellement ultérieurement, en partant du constat : Gandalf se chargea des Hobbits, qui conçurent leur version ; si des animaux ont fait des rapports, ils ont fort bien pu les transmettre à cet autre Mage qui lui se penchait sur la faune, à savoir Radagast. Les petits traits plus humains du récit pouvant à ce moment là s'expliquer par son interprétation !
PS : Merci Turb pour l'astuce, elle marche párfaítement !