Juste en passant:
Hmm, déjà, l'absence de rite est-il le fait d'une "religion très moderne" ? Le retour à une certaine forme de liturgie formelle prôné par Benoît XVI (passionné de liturgie s'il en est!) ne me semble pas très bien s'accorder avec cette proposition
Ensuite, ce que l'on pourrait qualifier de religion chez les Peuples Libres semble effectivement dépourvu de clergé, d'institution religieuse, de temple ou d'église, mais pour autant il me semble qu'on peut largement discuter sur les rites.
Pour les Elfes, nous pourions citer les bénedictions nuptiales solennelles (prenant pour témoin Manwe et Varda et invoquant aussi Eru, cf. les "Laws and customs among the Eldar" in Morgoth's Ring)... Et puis évidemment les invocations à Varda dans les moments de peine ou de péril, et les hymnes que les Elfes lui adressent (cf. le commentaire de Tolkien dans The Road Goes Ever On, "These and other references to religion in The Lord of the Rings are frequently overlooked").
Pour les Numenóréens, nous avons -par exemple- les rites saisonniers de l'Erulaitale, l'Erukyerme et l'Eruhantale (cf. Unfinished Tales), ainsi que le sanctuaire dédié à Eru sur le Meneltarma.
Pour les Dunedain, voir la mention selon laquelle le mont Mindolluin était auparavant sacré, suivie de celle selon laquelle Aragorn va restaurer la lignée interrompue des rois-prêtres du Gondor, Letters n°156 (p206 dans la VO - La lettre éclaire plus généralement aussi les points susmentionnés, et discute aussi l'absence de temple à l'époque de la Guerre de l'Anneau...). Pour "les 'grâces' de début de repas", je suppose que tu fais allusion à Faramir et ses hommes qui se recueillent avant leur repas en Ithilien (rituel sur lequel on a quelques explications supplémentaires dans Vinyar Tengwar n°42).
Enfin, on parle bien là des "peuples libres". Chez les hommes "ténébreux" corrompus par Melkor ou Sauron, le fait religieux est évidemment différent (avec "clergé", cérémonies religieuses "paiennes" et temples "mauvais", cf. la lettre n°211 et encore VT n°42 à propos des pré-Numenoréens autochtones).
Après, je ne sais pas ce qu'il convient de faire de tout ça, hein *sourire innocent*
Didier
Elendil Voronda a écrit :Là où tu soulèves un point intéressant, c'est que Tolkien présente une religion très moderne, dans le sens où effectivement elle est dépourvue de tout rite chez les Elfes et presque de tout rite chez les Dúnedain (à par les 'grâces' de début de repas, je n'en vois aucun, en fait).
Hmm, déjà, l'absence de rite est-il le fait d'une "religion très moderne" ? Le retour à une certaine forme de liturgie formelle prôné par Benoît XVI (passionné de liturgie s'il en est!) ne me semble pas très bien s'accorder avec cette proposition
Ensuite, ce que l'on pourrait qualifier de religion chez les Peuples Libres semble effectivement dépourvu de clergé, d'institution religieuse, de temple ou d'église, mais pour autant il me semble qu'on peut largement discuter sur les rites.
Pour les Elfes, nous pourions citer les bénedictions nuptiales solennelles (prenant pour témoin Manwe et Varda et invoquant aussi Eru, cf. les "Laws and customs among the Eldar" in Morgoth's Ring)... Et puis évidemment les invocations à Varda dans les moments de peine ou de péril, et les hymnes que les Elfes lui adressent (cf. le commentaire de Tolkien dans The Road Goes Ever On, "These and other references to religion in The Lord of the Rings are frequently overlooked").
Pour les Numenóréens, nous avons -par exemple- les rites saisonniers de l'Erulaitale, l'Erukyerme et l'Eruhantale (cf. Unfinished Tales), ainsi que le sanctuaire dédié à Eru sur le Meneltarma.
Pour les Dunedain, voir la mention selon laquelle le mont Mindolluin était auparavant sacré, suivie de celle selon laquelle Aragorn va restaurer la lignée interrompue des rois-prêtres du Gondor, Letters n°156 (p206 dans la VO - La lettre éclaire plus généralement aussi les points susmentionnés, et discute aussi l'absence de temple à l'époque de la Guerre de l'Anneau...). Pour "les 'grâces' de début de repas", je suppose que tu fais allusion à Faramir et ses hommes qui se recueillent avant leur repas en Ithilien (rituel sur lequel on a quelques explications supplémentaires dans Vinyar Tengwar n°42).
Enfin, on parle bien là des "peuples libres". Chez les hommes "ténébreux" corrompus par Melkor ou Sauron, le fait religieux est évidemment différent (avec "clergé", cérémonies religieuses "paiennes" et temples "mauvais", cf. la lettre n°211 et encore VT n°42 à propos des pré-Numenoréens autochtones).
Après, je ne sais pas ce qu'il convient de faire de tout ça, hein *sourire innocent*
Didier