Je n'insinue nullement que quiconque intéressé par Tolkien se doive d'apprendre l'anglais. Sinon, que fais-je donc sur ce site et pourquoi ai-je même l'intention d'écrire un ou deux articles (pas tout de suite, cependant) ?
Mais à partir d'une certaine familiarité avec l'œuvre, le passage à l'anglais devient réellement intéressant, si l'on veut saisir certaines nuances qui ne passent pas nécessairement en français (et éviter quelques contresens, tels ceux que l'on trouve dans certains poèmes du SdA).
Bref, pour le "spécialiste" (et on peut vraiment parler de spécialiste ici, tant notre champ d'investigation est restraint) l'anglais devient vraiment nécessaire.
Or, qui ira vérifier la moindre note de bas de page d'un article de Tolkiendil ? Rarement le néophyte ou le lecteur qui veut en savoir plus sur Beren après avoir lu le SdA. Il s'en remettra inévitablement (dans une certaine mesure) aux affirmations que le site publiera, et d'autant plus volontiers qu'il verra que celles-ci sont documentées et que tout un chacun peut aller vérifier leur véracité dans le texte original.
Si même ledit lecteur veut vérifier quelques unes de ces affirmations, il est loin d'être impossible pour lui de faire la correspondance entre l'édition française qu'il possède et les éditions anglaises "de référence".
Par contre, pour celui qui cherche à préciser certains détails laissés à moitié dans l'ombre par Tolkien, seule l'édition anglaise peut servir de référence. Par exemple, dans une discussion linguistique, va-t-on franchement renvoyer le lecteur à l'elfique du SdA, quand on connaît le nombre de fautes des textes quenya et sindarin dans la plupart des éditions françaises ? Si l'on faisait une chose pareille, qui le lecteur devra-t-il croire ? Le livre (dont il n'a peut-être aucune raison de soupçonner les erreurs) ou le site ?
EDIT : Au final, oui, certaines personnes sont susceptibles de se sentir restraintes si l'on se limite à la discussion de la version française. Et j'ai effectivement découvert des beautés dont j'ignorais jusqu'à l'existence en lisant la version originale des poèmes du LotR.
EDIT 2 : Mais comme je suis en train de lire les VT 11 à 20, je ne me peux m'empêcher de traduire le petit article 'Wisdom of the Orient' (VT 17, p.24):
Bien que ne se réferrant pas aux traductions de Tolkien en particulier, voici une perle de sagesse tirée de l'ouvrage de Fung Yu-Lan A Short History of Chinese Philosophy (New York : Macmillan, 1948, p.15) :
Kumarajiva, du Vième siècle de notre ère, l'un des plus grands traducteurs des textes bouddhiques en chinois, affirma que l'œuvre de traduction revient à mâcher la nourriture qui sera donnée aux autres. Si quelqu'un ne peut pas mâcher la nourriture par lui-même, celui-là doit recevoir une nourriture qui a été machée par d'autres auparavant. Cependant, après une telle opération, la nourriture ne peut qu'être moins riche en goût et en flaveur que l'original ne l'est.
Pour toute protestation de mauvais goût (sic), prière de s'adresser à Mr. Carl F. Hostetter (2509 Ambling Circle, Crofton, MD 21114, USA), qui est responsable d'avoir publié ledit article à un endroit où j'étais susceptible de le trouver.
Incidemment, mon niveau d'anglais est passé de "très moyen" à "remarquablement bon" après ma première lecture de Hob. et LotR. Je reconnais que j'ai consulté le dico. trois à quatre fois par page quand j'ai lu Hob. pour la première fois (et j'ai mis quinze jours pour ce faire, quand je lis habituellement un livre de cette taille en une journée). Mais ça en valait la peine...
Encore une fois, je ne donne ici que mon avis. Et ce n'est qu'un avis parmi d'autres. Je ne prétend pas réglementer la pratique éditoriale sur le site. Juste donner quelques pistes qui selon moi sont susceptibles de venir l'enrichir.
Et je n'ai rien contre une double annotation (français/anglais) si les rédacteurs s'en sentent le courage.
Mais à partir d'une certaine familiarité avec l'œuvre, le passage à l'anglais devient réellement intéressant, si l'on veut saisir certaines nuances qui ne passent pas nécessairement en français (et éviter quelques contresens, tels ceux que l'on trouve dans certains poèmes du SdA).
Bref, pour le "spécialiste" (et on peut vraiment parler de spécialiste ici, tant notre champ d'investigation est restraint) l'anglais devient vraiment nécessaire.
Or, qui ira vérifier la moindre note de bas de page d'un article de Tolkiendil ? Rarement le néophyte ou le lecteur qui veut en savoir plus sur Beren après avoir lu le SdA. Il s'en remettra inévitablement (dans une certaine mesure) aux affirmations que le site publiera, et d'autant plus volontiers qu'il verra que celles-ci sont documentées et que tout un chacun peut aller vérifier leur véracité dans le texte original.
Si même ledit lecteur veut vérifier quelques unes de ces affirmations, il est loin d'être impossible pour lui de faire la correspondance entre l'édition française qu'il possède et les éditions anglaises "de référence".
Par contre, pour celui qui cherche à préciser certains détails laissés à moitié dans l'ombre par Tolkien, seule l'édition anglaise peut servir de référence. Par exemple, dans une discussion linguistique, va-t-on franchement renvoyer le lecteur à l'elfique du SdA, quand on connaît le nombre de fautes des textes quenya et sindarin dans la plupart des éditions françaises ? Si l'on faisait une chose pareille, qui le lecteur devra-t-il croire ? Le livre (dont il n'a peut-être aucune raison de soupçonner les erreurs) ou le site ?
EDIT : Au final, oui, certaines personnes sont susceptibles de se sentir restraintes si l'on se limite à la discussion de la version française. Et j'ai effectivement découvert des beautés dont j'ignorais jusqu'à l'existence en lisant la version originale des poèmes du LotR.
EDIT 2 : Mais comme je suis en train de lire les VT 11 à 20, je ne me peux m'empêcher de traduire le petit article 'Wisdom of the Orient' (VT 17, p.24):
Bien que ne se réferrant pas aux traductions de Tolkien en particulier, voici une perle de sagesse tirée de l'ouvrage de Fung Yu-Lan A Short History of Chinese Philosophy (New York : Macmillan, 1948, p.15) :
Kumarajiva, du Vième siècle de notre ère, l'un des plus grands traducteurs des textes bouddhiques en chinois, affirma que l'œuvre de traduction revient à mâcher la nourriture qui sera donnée aux autres. Si quelqu'un ne peut pas mâcher la nourriture par lui-même, celui-là doit recevoir une nourriture qui a été machée par d'autres auparavant. Cependant, après une telle opération, la nourriture ne peut qu'être moins riche en goût et en flaveur que l'original ne l'est.
Pour toute protestation de mauvais goût (sic), prière de s'adresser à Mr. Carl F. Hostetter (2509 Ambling Circle, Crofton, MD 21114, USA), qui est responsable d'avoir publié ledit article à un endroit où j'étais susceptible de le trouver.

Incidemment, mon niveau d'anglais est passé de "très moyen" à "remarquablement bon" après ma première lecture de Hob. et LotR. Je reconnais que j'ai consulté le dico. trois à quatre fois par page quand j'ai lu Hob. pour la première fois (et j'ai mis quinze jours pour ce faire, quand je lis habituellement un livre de cette taille en une journée). Mais ça en valait la peine...
Encore une fois, je ne donne ici que mon avis. Et ce n'est qu'un avis parmi d'autres. Je ne prétend pas réglementer la pratique éditoriale sur le site. Juste donner quelques pistes qui selon moi sont susceptibles de venir l'enrichir.
Et je n'ai rien contre une double annotation (français/anglais) si les rédacteurs s'en sentent le courage.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland