19.05.2007, 06:44
Elendil Voronda a écrit :C'est clairement "capilotracté" mais je ne vois pas grand chose d'autre.Lomelinde a écrit :Peut-être y voir melde-n-nya...
Par contre, pour "meldenya", cela ne fonctionne pas en quenya du style LotR. A priori, les marques de cas se positionnent après le suffixe.
Pour ce qui est des exemples de construction Possessif + Cas nous avons :
effíriemmo [*√E-+√PHIR-] n. géni. sing. de *effírie & adj. poss. [effír(e)-mm(a)-o] de notre mort. [VT43/34]
fíriemmo [√PHIR-] n. géni. sing. de *fírie & adj. poss. [firie-mm(a)-o] de notre mort. [VT43/34]
mónalyo [√ ?+ √3Ō-] n. géni. sing. de *mona & adj. poss. [mona-ly(a)-o] de vos entrailles. [VT43/30]
ómaryo [√OM-+√ ?+√3Ō-] n. géni. sing. & adj. poss. [óma-ry(a)-o] avec sa voix. [Q&E/391]
omentielvo [√WŌ-+√MEN-+√ ?+√3Ō-] n. géni. sing. de omentie & adj. poss. [omentie-lv(a)-o] de notre rencontre. [Q&E/367]
ortírielyanna [*√ORO-+*√TIR-] n. all. sing. de ortírie & adj. poss. [ortírie-lya-nna] vers ta protection. [VT44/7]
súmaryasse [√ ?] n. loc. sing. de súma & adj. poss. [súma-rya-sse] dans/en son sein. [M&C/222]
tielyanna [√TE3-] n. all. sing. de tie & adj. poss. [tie-lya-nna] au cours/durant ma route. [C&LI/395]
Elendil Voronda a écrit :Je suis certain que la marque du pluriel est après le suffixe (cf. "[...] sinomë maruvan' ar Hildinyar [...]", que j'ai de bonnes raisons de connaître). Je crois me souvenir d'autres exemples qui concernent les marques de cas, mais il faut que je vérifie.
J'ai du mal à comprendre pourquoi tu cites cet exemple.
Hildinyar ne contient pas de cas.
Et Eärello Endorenna utúlien. Sinome maruvan ar Hildinyar tenn’ Ambar-metta!
Out of the Great Sea to Middle-earth I am come. In this place will I abide, and my heirs, unto the ending of the world.
Mais tu veux très certainement signifier par là que le suffixe possessif -inyar contient le pluriel, et non Hild-, et là-dessus je te donne raison :
lucassemmar [√ ?] n. & adj. poss. [lucasse-mmar] nos dettes, nos péchés. [VT43/19]
máryat [√MA3-] n. du. de ma/má & adj. poss. [má-rya-t] ses deux mains. [R/67, VT40/25]
maryat [√MA3-] n. du. de ma/má & adj. poss. [ma-rya-t] ses deux mains. [R/67]
ro[c]htammar [√ ?] n. pl. & adj. poss. [ro[c]hta+mmar] nos péchés. [VT43/19]
Pour des exemples de marqueur pluriel + marqueur de cas nous avons les génitifs :
aldaron [√GALAD-+√3Ō-] n. géni. pl. de alda des arbres. [VT43/32]
aranion [√TĀ-, TA3-+√3Ō-] n. géni. pl. de aran des rois. [SdA/Liv.V/Chap.VIII/925]
Atanatárion [*√AT(AT)-+√ATA-+√3Ō-] n. géni. pl. de Atanatári des Pères des Hommes. [MR/373]
Eldaron [√ÉLED-+*√3Ō-] n. géni. pl. de Eldar des Eldar. [PMe/396, Q&E/369]
elenion [√EL-+*√3Ō-] n. géni. pl. de eleni des étoiles. [SdA/Liv.IV/Chap.IX/772, L/385, VT36/25 WR/223]
istarion [√IS-+√NĪ²-] n. géni. pl. de istari des magiciens. [C&LI/790]
malinornélion [√SMAL-+√ÓR-NI-+√3Ō-] n. géni. pl. géné. de *malinornéli de nombreux arbres jaunes. [SdA/Liv.III/Chap.IV/506]
Noldoron [√ÑGOLOD-+√3Ō-] n. géni. pl. de Noldor des Noldor. [VT39/18]
Mais les autres cas parlent en ta faveur mon bon Elendil (i.e. marqueur de cas + marqueur pluriel) :
Accusatif :
racsellor [*√RAK-+√LŌ-] n. abl. pl. de *racse des dangers. [VT44/9]
lucandollor [√ ?+ √LŌ-] n. abl. pl. de lucando des pécheurs. [VT43/20]
Datif :
eldain [ÃLED-] n. dat. pl. de elda pour les Elfes. [LR/72]
fírimoin [√PHIR-] n. dat. pl. de *fírimo pour les Hommes. [LR/72]
hildin [√KHIL-] n. dat. pl. de hildi pour les hommes. [LR/72]
ilyain [√IL-] pron. dat. pl. de ilya pour tous. [LR/72]
Allatif :
fírimonnar [√PHIR-] n. all. pl. de *fírimo aux Hommes. [VT44/35]
mannar [√MA3-] n. all. pl. de má dans les mains. [LR/72]
mindonnar [*√MINI-] n. all. pl. de mindon sur de hautes tours. [M&C/222]
Valannar [√BAL-] n. all. pl. de Vala contre les Puissants. [LR/47]
Pour ne citer que ceux-là.
On notera d'ailleurs au sujet des génitifs que le marqueur pluriel n'est pas seulement exprimé avant le marqueur de cas, il est redondant avec celui-ci.
A noter que dans la table bodleienne, Tolkien marqua le pluriel d'un génitif avant le marqueur de cas mais pas après : saryaro. Mais cela demeure une exception.
Elendil Voronda a écrit :Évidemment, rien n'aurait empêché Tolkien d'essayer une solution alternative, voire même de se tromper. Après tout, il a bien failli oublier le sexe de son interlocutrice.
En effet...
Mais s'il avait vraiment voulu exprimer le datif, peut-être aurions-nous lu un *meldenyain (melde-nya-in) ou quelque chose d'approchant, sur le modèle ilya\ilyain :
ilyain [√IL-] pron. dat. pl. de ilya pour tous. [LR/72]
Mais pourquoi ne pas imaginer simplement qu'il ait conservé le nominatif melde pour écrire "pour la reine des Hobbits, ma très(plus) ancienne amie".