04.05.2007, 13:14
Lomelinde a écrit :Attention à ne pas confondre le ngw médial (tengwa n°8, Ungwë) et le ngw initial qui devint nw (tengwa n°20, Ngwalme > Ñwalme).
Originellement, c'est le même son. Selon sa position, il s'est ensuite prononcé différemment. Mais dans tous les cas, n'a pas cessé d'être perçu comme une consonne unique par les Eldar.
D'ailleurs, Tolkien a écrit quelque part (il faudrait que je cherche, hypothèse improbable vu mon emploi du temps) que "anga" et "ungwë" pourraient s'écrire "añga" et "uñgwë" si l'on voulait représenter avec plus d'exactitude le son produit (lui-même, s'en garde bien, ceci dit).
Lomelinde a écrit :Il existe un autre groupe triconsonantique qui ne représente pas une engwa unique - comme celle que tu donnes ci-dessus -, il s'agit de cht.
Tout à fait. Simplement, ce groupe ne comporte en deux consonnes, du point de vue fëanorien : "harma" + "tinco". Même si le son correspondant à "harma" s'écrit le plus souvent avec deux lettres en écriture latine, ce n'est bien qu'un seul est unique son. À titre personnel, et suivant l'habitude de meilleur connaisseur que moi dans ce domaine, j'utilise le plus souvent la lettre "khi" de l'alphabet grec pour représenter ladite consonne.
Le y étant consonantique en quenya :
J.R.R. Tolkien, dans l'Appendice E du SdA, a écrit :Y is used in Quenya for the consonant y, as in English you. In Sindarin y is a vowel (see below).
Les Vinyar Tengwar 45 & 46 (correctifs au chapitre Etymologies du 5ème volume des HoMe, The Lost Road and Other Writings) présentent encore d'autres formes triconsonantiques sous formes de tengwar uniques :
e[c]htyar : Cas très intéressant. En fait, composé de deux consonnes Fëanoriennes seulement : "harma" + "tyelpë" (cf. VT 8 ). Tyelpë fait évidemment partie de la série du tyelpetéma, laquelle n'a pas été inclue dans les appendices du SdA.
Le point où cela se complique, c'est que "tyelpë" est clairement noté comme "tinco" + "y", c'est à dire un "tinco" avec les deux points caractéristiques du son "y". La question que je me pose est alors la suivante : bien que Tolkien précise que le "y" quenya est consonantique, faut-il comprendre qu'il s'agit d'une consonne séparée ou bien d'une modification consonantique de la consonne précédente ? Ma lecture du système Fëanorien me fait pencher pour la deuxième hypothèse.
indyo : Même problème que ci-dessus, mais résolution plus simple, car "indyo" est directement une consonne du tyelpetéma. Dans tous les cas, "nd" est une consonne unique en elfique (ibid.).
istyar : "silmë" + "tyelpë", de façon similaire.
Sinon, il aurait été possible de citer "ithtyar" (traduction ?) comme exemple (très impressionnant) d'une quadruple consonne apparente en quenya. En pratique, c'est encore une consonne du tyelpetéma (troisième rangée).[/code]
Tout cela pour dire qu'il serait plus approprié d'utiliser le point de vue Fëanorien lorsque l'on discute de la phonologie. À ma connaissance, il n'existe aucune combinaison de trois consonnes elfiques successives. D'où une plus grande facilité pour discerner les mots composés improbables et autres erreurs de typographies.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland